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Violent, arrogant, m’as-tu-vu, le faux caïd de Bois-d’Olive reste en prison

Correctionnelle Sud

Ecrit par Jules Benard – le vendredi 03 juillet 2015 à 11H11
S’il prétend vouloir changer de vie, Mickaël Kéraldy ne fait rien pour accréditer ses dires. En fait, avant même que son affaire ne soit examinée, ce faux caïd prouve qu’il tient à son statut de terreur du quartier.

Arrogant, ricaneur, roulant des mécaniques entre les gendarmes qui le serrent de près, parlant haut malgré leurs avertissements, il tire manifestement parti de sa haute stature et de ses biceps.

A Bois-d’Olive chez sa mère où il résidait, il profitait largement de sa violence affichée pour faire régner l’insécurité, insulter ceux dont le portrait ne lui revenaient pas, mettre la musique à fond nuit et jour.

Il en profitait aussi pour recevoir des potes aussi généreux que lui-même, infestant les escaliers de son immeuble, causant et riant jusqu’à plus d’heure, crachant sur les rambardes et semant leurs papiers gras, barquettes vides et canettes partout.

Jusqu’à ce qu’un de ses malheureux voisins, âgé, de petite taille, fasse circuler une pétition contre le fâcheux. Une pétition largement et vite remplie. Il n’en fallut pas plus pour que ça démarre. Comment ! On osait contester sa personne ? Mettre en cause son droit divin à emmerder le monde ?

Les menaces de violences puis de mort se sont mises à pleuvoir sur l’iconoclaste. Cela se passait entre deux séjours en prison du grossier personnage. Pour tenter de calmer le jeu, une entrevue fut décidée chez le conciliateur de justice désigné par le procureur de Saint-Pierre. Las ! Trouvant que le médiateur prenait le parti de son contradicteur (ce qui a été formellement nié à l’audience), le violent se met à insulter le pétitionnaire et, sans demander son reste, s’en va en claquant la porte. Hop !

Vols, violences, destructions…

Cela se passait entre deux séjours à l’ombre, ce qui explique que notre héros des caros patates comparaissait menotté, une fois de plus. C’est que son CV judiciaire est chargé, à ce Jesse James en savates deux doigts ! Plus d’une vingtaine de condamnations dont les premières prononcées par le tribunal pour enfants.

Vols divers, extorsions, vols aggravés, destruction de bien public, violences diverses, évasion, conduite sans permis, délit de fuite (courageux, le mec !), outrages à l’autorité, on en passe et des moins saumâtres.

Pourquoi il a menacé un vieux, affaibli par l’âge et la maladie ? Rien de plus simple :« Mi veux i laisse à moin fé ça que mi veux… Mi veux i laisse mon famille tranquille… Ca in l’hypocrite, ça ; moin la connu navé in pétition quand moin lété en prison… »

A noter qu’une ordonnance lui intimant de changer de résidence n’y a rien fait. S’il a déménagé de Bois-d’Olive à La Ravine (1 kilomètre à vol d’oiseau), son comportement n’a pas changé d’un iota.

« Ma règle out’ compte, moin !« 

L’indésirable s’est sévèrement fait assaisonner par Me Vanessa Séroc, partie civile, qui a insisté sur le fait que les violences et exactions diverses durent depuis 7 ans. Mettant en avant le fait que le caïd fait école puisque son frère est poursuivi pour violences contre la même victime, qu’il a menacé de lui « régler son compte » à sa sortie, et qui ne sort plus de son appartement.

Cela fera 4 mois fermes de plus, avec interdiction de s’approcher de sa victime et quelque 1.850 euros d’amendes et dommages-et-intérêts divers. Il est reparti entre ses gendarmes, toujours aussi faraud et ricaneur, même si selon nos informations, en prison, il la ramène moins face aux vrais caïds…

 

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