Nelly* a trouvé son frère bizarre cet après-midi de juin 2017. Alors qu'elle revenait de faire ses courses, le quinquagénaire était dans une chambre en train de nettoyer un tiroir. À ses côtés se trouvait sa nièce de 7 ans en train de remonter son pantalon. Le sang de Nellly n'avait fait qu'un tour et elle avait passé du temps à écouter sa fille lui raconter les fois où, dans le salon fermé à clé, l'oncle lui avait ordonné de venir s'assoir sur ses genoux et lui avait serré les poignets très fort pour qu'elle arrête de bouger. Puis, debout sur une chaise, la culotte baissée, elle était obligée de supporter le sexe que le pervers frottait contre ses parties intimes.
Une première plainte avait été déposée et, comme souvent dans ces tristes affaires, la fille aînée de Nelly apprenant ce qui venait de se passer s'était écroulée. "Ça recommence" avait livré Nadine* pour qui les abus sexuels de l'oncle avaient débuté alors qu'elle était en classe de CE1. Plusieurs fois dans le garage ou dans une chambre, elle avait subi ses assauts, attirée au départ par des bonbons ou de la petite monnaie.
Une première plainte avait été déposée et, comme souvent dans ces tristes affaires, la fille aînée de Nelly apprenant ce qui venait de se passer s'était écroulée. "Ça recommence" avait livré Nadine* pour qui les abus sexuels de l'oncle avaient débuté alors qu'elle était en classe de CE1. Plusieurs fois dans le garage ou dans une chambre, elle avait subi ses assauts, attirée au départ par des bonbons ou de la petite monnaie.
L'enquête patine pendant deux ans
Pendant deux ans, le dossier traité par le commissariat de Saint-André n'avait pas avancé d'un iota. En 2019, à la faveur de l'arrivée d'un nouvel officier de police judiciaire, l'enquête avait enfin repris son cours. La soeur ainée des deux premières victimes avait alors également libéré sa parole. Les agressions sexuelles avaient commencé à ses six ans et avaient duré trois années.
Jugé devant le tribunal correctionnel vendredi 17 mars dernier, l'auteur a réfuté tout ce qui lui était reproché. Mais ses dénégations ont été peu convaincantes face aux questions de la présidente de l'audience, de la représentante de la société comme de l'avocate des victimes. "Vous les avez agressées vos nièces?" demande Me Sylvie Moutoucomorapoullé. Le prévenu feint un malaise et manque de s'évanouir. Finalement, après une suspension d'audience afin qu'il reprenne ses esprits, Guy G.V. a tout oublié.
Et face aux tentatives du ministère public de jouer sur la corde sensible, les aveux de l'oncle ne viendront pas. "Elles ont tout fait pour garder ce secret car elles savaient que cela allait faire voler la famille en éclats" lance l'avocate des parties civiles. Pour l'une d'elles, les faits sont désormais prescrits. Quant à Nadine, elle avait essayé d'en parler aux femmes qui l'entouraient mais personne ne l'avait crue. La grand-mère qui gardait souvent la fratrie à son domicile au dessus duquel l'oncle vivait avait même menacé de se suicider si elle ne revenait pas sur ses déclarations.
Pas de pardon
4 ans de prison dont 1 avec sursis probatoire ont été requis par le parquet de Saint-Denis. "Une incarcération qui n'a aucun intérêt pour lui comme pour les victimes", a soutenu l'avocat de la défense, Me Julien Baracco, indiquant que si son client était "dangereux", il aurait été écroué dès le début de l'enquête.
Le tribunal est allé encore plus loin. Guy G.V. est condamné à 4 ans de prison à délai différé afin qu'il puisse s'organiser avant son entrée à Domenjod. Sa condamnation est assortie de 3 ans de suivi socio judiciaire ainsi qu'une interdiction de contact avec les victimes.
* Prénoms d'emprunt
Pendant deux ans, le dossier traité par le commissariat de Saint-André n'avait pas avancé d'un iota. En 2019, à la faveur de l'arrivée d'un nouvel officier de police judiciaire, l'enquête avait enfin repris son cours. La soeur ainée des deux premières victimes avait alors également libéré sa parole. Les agressions sexuelles avaient commencé à ses six ans et avaient duré trois années.
Jugé devant le tribunal correctionnel vendredi 17 mars dernier, l'auteur a réfuté tout ce qui lui était reproché. Mais ses dénégations ont été peu convaincantes face aux questions de la présidente de l'audience, de la représentante de la société comme de l'avocate des victimes. "Vous les avez agressées vos nièces?" demande Me Sylvie Moutoucomorapoullé. Le prévenu feint un malaise et manque de s'évanouir. Finalement, après une suspension d'audience afin qu'il reprenne ses esprits, Guy G.V. a tout oublié.
Et face aux tentatives du ministère public de jouer sur la corde sensible, les aveux de l'oncle ne viendront pas. "Elles ont tout fait pour garder ce secret car elles savaient que cela allait faire voler la famille en éclats" lance l'avocate des parties civiles. Pour l'une d'elles, les faits sont désormais prescrits. Quant à Nadine, elle avait essayé d'en parler aux femmes qui l'entouraient mais personne ne l'avait crue. La grand-mère qui gardait souvent la fratrie à son domicile au dessus duquel l'oncle vivait avait même menacé de se suicider si elle ne revenait pas sur ses déclarations.
Pas de pardon
4 ans de prison dont 1 avec sursis probatoire ont été requis par le parquet de Saint-Denis. "Une incarcération qui n'a aucun intérêt pour lui comme pour les victimes", a soutenu l'avocat de la défense, Me Julien Baracco, indiquant que si son client était "dangereux", il aurait été écroué dès le début de l'enquête.
Le tribunal est allé encore plus loin. Guy G.V. est condamné à 4 ans de prison à délai différé afin qu'il puisse s'organiser avant son entrée à Domenjod. Sa condamnation est assortie de 3 ans de suivi socio judiciaire ainsi qu'une interdiction de contact avec les victimes.
* Prénoms d'emprunt