"Nous dénonçons encore une fois le manque de respect et le manque de soutien de notre ministre de l’Intérieur."
Laurent Boyer annonce clairement la couleur. Les annonces de Christophe Castaner sont loin de satisfaire le syndicat de police Alliance à La Réunion, bien au contraire.
"Il nous pointe à nouveau du doigt en nous accusant de violences et en nous traitant de racistes. Il a réagi avec précipitation, sous la pression d’une minorité de la population. Mais lorsque c’est nous policier qui sommes victimes, nous n’avons jamais autant de soutien ou de réaction aussi rapide", regrette le secrétaire départemental adjoint du syndicat.
Pour Laurent Boyer, la réforme de l’inspection au sein du ministère ainsi que la "tolérance zéro" concernant le racisme, annoncés par le Premier ministre ne sont que des effets d’annonce, pour répondre aux nombreuses manifestations qui se tiennent en France depuis le meurtre de George Floyd aux Etats-Unis.
"La police française est la police la plus surveillée et la plus contrôlée au monde. Tout est mis en place pour contrôler les dérives. Toutes les violences et les actes racistes sont sanctionnables. Il existe des organismes de contrôle comme l’IGPN, la plateforme de dénonciation, l’identification des fonctionnaires sur le terrain. Pourquoi ajouter encore des mesures alors que tout est déjà mis en place ?"
"La police doit-elle reculer face à un délinquant qui ne se laisse pas interpeller ?"
Lundi soir, Christophe Castaner a également annoncé l’abandon de la méthode d’interpellation dite "de l’étranglement" pour immobiliser un individu lors d’une interpellation.
"Cette technique est non létale, et en nous l’enlevant, on nous contraint à utiliser une autre forme de force", dénonce le syndicaliste, pour qui la mesure est éloignée des réalités du terrain :
"Le rapport de forces lorsqu’on tombe sur quelqu’un de récalcitrant se fait grâce à ces méthodes non létales. Sans elles, comment allons nous faire pour intervenir ? La police va-t-elle devoir reculer face à un délinquant récalcitrant ? Non ! Ces mesures doivent être prises en concertation avec les forces de sécurité et les syndicats de police, ce qui n’a pas été fait."
"Nous ne sommes que le reflet de la société"
Si pour le syndicat Alliance Police Nationale, les violences et le racisme existent bel et bien dans la police malgré les organismes de contrôle, c’est avant tout parce que les policiers sont issus de la société française :
"Nous ne sommes que le reflet de la société. Nous sommes pour la plupart issus de différents milieux, mais ça ne veut pas dire qu’il y a autant de racisme que ce qui est dénoncé. Mais le racisme qui existe doit être dénoncé, et c’est pour ça que nous disons « oui » à la tolérance zéro, mais « non » aux mesures qui ont été annoncées."
Laurent Boyer annonce clairement la couleur. Les annonces de Christophe Castaner sont loin de satisfaire le syndicat de police Alliance à La Réunion, bien au contraire.
"Il nous pointe à nouveau du doigt en nous accusant de violences et en nous traitant de racistes. Il a réagi avec précipitation, sous la pression d’une minorité de la population. Mais lorsque c’est nous policier qui sommes victimes, nous n’avons jamais autant de soutien ou de réaction aussi rapide", regrette le secrétaire départemental adjoint du syndicat.
Pour Laurent Boyer, la réforme de l’inspection au sein du ministère ainsi que la "tolérance zéro" concernant le racisme, annoncés par le Premier ministre ne sont que des effets d’annonce, pour répondre aux nombreuses manifestations qui se tiennent en France depuis le meurtre de George Floyd aux Etats-Unis.
"La police française est la police la plus surveillée et la plus contrôlée au monde. Tout est mis en place pour contrôler les dérives. Toutes les violences et les actes racistes sont sanctionnables. Il existe des organismes de contrôle comme l’IGPN, la plateforme de dénonciation, l’identification des fonctionnaires sur le terrain. Pourquoi ajouter encore des mesures alors que tout est déjà mis en place ?"
"La police doit-elle reculer face à un délinquant qui ne se laisse pas interpeller ?"
Lundi soir, Christophe Castaner a également annoncé l’abandon de la méthode d’interpellation dite "de l’étranglement" pour immobiliser un individu lors d’une interpellation.
"Cette technique est non létale, et en nous l’enlevant, on nous contraint à utiliser une autre forme de force", dénonce le syndicaliste, pour qui la mesure est éloignée des réalités du terrain :
"Le rapport de forces lorsqu’on tombe sur quelqu’un de récalcitrant se fait grâce à ces méthodes non létales. Sans elles, comment allons nous faire pour intervenir ? La police va-t-elle devoir reculer face à un délinquant récalcitrant ? Non ! Ces mesures doivent être prises en concertation avec les forces de sécurité et les syndicats de police, ce qui n’a pas été fait."
"Nous ne sommes que le reflet de la société"
Si pour le syndicat Alliance Police Nationale, les violences et le racisme existent bel et bien dans la police malgré les organismes de contrôle, c’est avant tout parce que les policiers sont issus de la société française :
"Nous ne sommes que le reflet de la société. Nous sommes pour la plupart issus de différents milieux, mais ça ne veut pas dire qu’il y a autant de racisme que ce qui est dénoncé. Mais le racisme qui existe doit être dénoncé, et c’est pour ça que nous disons « oui » à la tolérance zéro, mais « non » aux mesures qui ont été annoncées."