Le parquet a retenu trois dates pour caractériser les infractions. La première remonte au 21 janvier dernier. Sa compagne estime qu’il a beaucoup d’appels d’une femme sur son téléphone. Il s’énerve et la pousse violemment contre le mur et l’étrangle d’une main au point qu’elle perd la respiration. Il la pousse ensuite sur le canapé et lui sert le cou encore plus fort. Elle expliquera qu’à cet instant, elle ne sent plus sa langue. Pour couronner le tout, il la menacera de mort dans le même temps.
Deuxième date : le 27 janvier. Il lui assène un coup de poing dans le nez occasionnant un saignement. Cette fois encore, il avait bu. Elle dépose plainte le lendemain.
Enfin, le 21 février, il rentre énervé car selon lui, il sait qu’il y a des choses sur le téléphone de sa compagne. Il part très alcoolisé de chez ses parents pour allez chez elle. Quand il arrive, elle sent qu’il n’est pas normal et s’enferme dans la chambre des enfants. Croyant qu’il est calmé, elle sort et se fait battre à coup de claques et de tirage de cheveux. Sa mère, qui l’a suivi car elle sait qu’il est violent lorsqu’il est alcoolisé, tente de le calmer mais en vain. Elle prend leur bébé de neuf mois dans ses bras et l’éloigne. Très énervé, il casse un barreau du berceau et le jette dans leur direction. Par ricochet – selon lui – le barreau tombe sur le visage du bébé et le blesse légèrement. Sa compagne dépose plainte le 22 janvier.
« Je ne pensais pas que c’était aussi violent », s’explique-t-il, reconnaissant l’intégralité des faits à la barre. Sa compagne témoigne en pleurs mais pour le dédouaner : « Mon homme est très bien, je ne veux pas qu’il aille en prison. À la maison, il n’y a pas de sentiment d’insécurité. Les enfants sont tristes, leur père leur manque« , clame la jeune mère à la présidente.
La procureure n’est pas de cet avis et requiert une peine de 2 ans de prison avec 1 an de sursis probatoire. « On a l’impression que c’est l’alcool le prévenu plutôt que lui ! Elle n’est pas apte à se protéger, ni protéger ses enfants. S’IL sort aujourd’hui, vous les mettez en danger », fustige le parquet. « Le faits sont reconnus. Il a passé deux jours en détention, il a bien compris. Ce n’est pas facile d’arrêter l’alcool », plaide la défense qui demande une peine de sursis intégrale ou un bracelet électronique avec une interdiction de contact.
La robe noire a été entendue par le tribunal qui condamne le prévenu à la peine de 1 an de prison assorti de 6 mois de sursis probatoire. La présidente ne décerne pas de maintien en détention mais ordonne un aménagement avec bracelet électronique pour la partie ferme.