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Violences entre détenus à la prison du Port: « Les violeurs, mi aime pas ça »

S’en prendre à un violeur pour sauver l’honneur des femmes. En soi, c’est plutôt héroïque. Mais encore faut-il que le violeur en soit vraiment un et que ses agresseurs ne soient pas, eux aussi, des détenus dans la même prison. Devant la cour d’appel ce jeudi, Dylan N. et Mickaël K. comparaissaient pour violence aggravée […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 13 juin 2019 à 15H43

S’en prendre à un violeur pour sauver l’honneur des femmes. En soi, c’est plutôt héroïque. Mais encore faut-il que le violeur en soit vraiment un et que ses agresseurs ne soient pas, eux aussi, des détenus dans la même prison. Devant la cour d’appel ce jeudi, Dylan N. et Mickaël K. comparaissaient pour violence aggravée commise au sein de la prison du Port. Le premier, 22 ans, reconnaît les faits. Le deuxième, 28 ans, avoue avoir été présent mais assure n’avoir participé à aucune violence. Ils étaient malgré tout bien deux à vider les poches de la victime une fois qu’elle se trouvait par terre.
 
Les faits remontent à l’année dernière. Dylan N. raconte avoir demandé à la victime, un détenu de 56 ans qui jouait aux dominos dans la cour de promenade, pourquoi il était incarcéré. N’obtenant pas de réponse, il se met à le rouer de coups en le maintenant contre le grillage. Un coup de pied aurait causé le déboitement de son épaule et 21 jours d’ITT. Pour le jeune, rien de plus normal, car un surveillant lui aurait dit qu’il s’agissait d’un violeur. « C’est la loi de la détention », affirme-t-il. Du haut de ses 22 ans, Dylan N. compte 22 condamnations sur son casier judiciaire. Depuis qu’il est mineur, il enchaîne les vols et violences. « Je peux pas l’expliquer », avoue-t-il. « Vous subissez votre vie ? » demande la présidente. Il hoche de la tête, puis : « Je veux travailler et changer de vie ».

« Je suis le justicier des femmes »
 
Si Dylan N. parvient à se contrôler pour l’audience, ce n’est pas le cas de son codétenu Mickaël K. « Les violeurs, mi aime pas ça », affirme-t-il pour justifier son manque de réactivité devant les violences perpétrées. Mais les magistrats peinent à le croire. Imposant, il parle fort et explique pourquoi il n’a pas souhaité être extrait de sa cellule pour répondre aux questions des enquêteurs : « Je dormais ». Il a la bougeotte. Comme s’il en faut peu pour le déclencher. Lui, il en compte 17 des condamnations depuis qu’il est mineur. « La vie rend violent », affirme-t-il avant d’avouer : « Mi travaille dessus, à ce qui paraît j’ai des problèmes ».
 
Pour l’avocate générale, les deux hommes font leur « propre loi » en prison et rappelle les mots de Dylan N. : « Je suis le justicier des femmes ». Suite à une condamnation à un an de prison en première instance, c’est le parquet – qui avait demandé trois ans – qui a décidé de faire appel. Elle a donc réitéré sa demande et a requis trois ans.
 
La présidente leur reproche leur comportement dans la salle d’audience. Ils sont finalement condamnés à 18 mois de prison. Une peine qui rallonge leur séjour au Port.

 

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