Le 5 février dernier, il avait tout préparé pour l’anniversaire de celle qui partage sa vie depuis trois ans. Pourtant, une énième dispute a éclaté dans le couple domicilié au Tampon. Le septuagénaire a finalement vu rouge en découvrant le gâteau sans bougie et a jeté son verre de whisky, puis le gâteau, au visage de celle dont il était censé célébrer la naissance. L’ancien militaire l’a ensuite attrapé par les épaules et asséné trois coups de tête sur le front de sa femme, tout en l’insultant et la rabaissant. Il lui a porté également des coups à la tempe avec son téléphone.
Une des amies de la victime a donné l’alerte le lendemain, n’ayant plus de nouvelles d’elle. Cette dernière se confie souvent sur les violences habituelles qu’elle subit. A leur arrivée, les gendarmes ont découvert madame visiblement éprouvée par une nuit agitée et des armes : carabine, pistolet à bille, mais aussi des armes blanches. Lors de son témoignage, la victime a indiqué que son mari avait l’habitude de dormir avec un fusil à côté de lui.
Les violences sont multiples pour l’avocate de la victime, Me Mélanie Thieffry. « Monsieur ne considère pas madame ». La robe a évoqué « une domination », voire une emprise.
Pour le septuagénaire, les violences et les insultes sont réciproques et même exagérées. Sa femme de 54 ans lui reproche régulièrement d’avoir une relation avec son ex. Lui la traite de « connasse de malgache de merde », elle de « sale vaza ». « Dans la maison, il y a des drapeaux malgaches et français côte à côte », s’est-il défendu.
« Pourquoi exagérerait-elle puisqu’elle dépend entièrement de vous? », a souligné la vice-procureure. D’autant que la victime a quitté le domicile conjugal et veut divorcer.
L’homme a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et à l’obligation de suivre un stage de sensibilisation aux violences conjugales. Il a également l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et de porter ou détenir une arme durant 3 ans. Une peine qui s’accompagne de 2 ans inéligibilité.