
Un constat, parmi d’autres : le tableau de bord sur les violences à La Réunion publié en novembre 2007 par l'Observatoire Régional de la Santé indique : un taux d’atteintes volontaires à l’intégrité physique élevé et supérieur au taux métropolitain, un taux de violences physiques supérieur au taux métropolitain, un taux de violences sexuelles supérieur au taux métropolitain et un taux de mortalité par homicide supérieur au taux métropolitain. Rien que ça !
Au plan clinique, il faut savoir : que les passages à l’acte se manifestent le plus souvent sur un fond continu de violences. Qu’il s’agisse de maltraitance, d’inceste, de violences conjugales, de conflits de voisinage, … la colère, la rage, la douleur, encore à vif peuvent gronder pendant longtemps, sans faire de bruit, avant d’exploser.
Connaître et reconnaître la violence
Une évidence : pour prévenir et combattre les violences, il est nécessaire de connaître et reconnaître la réalité de ce fléau. Ainsi, par une action concertée et consistante - tant auprès des victimes que des auteurs - nous devons, tous activement contribuer à mettre un frein à la répétition (domestique et sociétale) de la violence, et faire en sorte que le cadre juridique et politique soit toujours adapté aux réalités sociales, culturelles et économiques de notre société.
Une seule condition : tous différents/tous égaux. C’est-à-dire garantir la pleine jouissance pour tous, hommes et femmes, et plus encore pour les plus vulnérables, des droits fondamentaux tels que le droit à la vie, le droit à la liberté, à la sûreté et à la santé. Exit de fait tout rapport d’aliénation, de domination, de possession.
Tous concernés !
L’Etat, les collectivités, tous les segments de la société civile et, avec elle tous les citoyens, sont des acteurs dans la prévention et la lutte contre les violences. Car une mobilisation communautaire, dont l’objectif est de promouvoir une culture d’égalité entre hommes et femmes basée sur le respect et la non-violence, passe par un engagement de la société à tous les niveaux, notamment des représentants des pouvoirs publics et des responsables locaux.
En matière de violence conjugale et intra-familiale, il est indispensable d’impliquer des hommes, dans la réflexion comme dans l’action, et dans tous les secteurs d’intervention. Ils doivent jouer un rôle dans la lutte pour la transformation des relations entre les sexes et l’élimination de la violence au sein des familles et envers les femmes.
Facteurs de risque et signes d’alerte
Parmi les indicateurs de vulnérabilité connus, notons :
• concernant le contexte familial : des parents jeunes, la monoparentalité, les familles nombreuses, ...
• concernant l’environnement : l’isolement social, la précarité financière, le chômage, la promiscuité, la cohabitation intergénérationnelle, les conflits familiaux, la séparation, les disputes inter-personnelles, le déracinement culturel ou ethnique,
• concernant les personnes : l’alcoolisme et les autres addictions, la souffrance et la maladie mentales, les troubles psychologiques et sociaux, les antécédents d’actes hétéro-agressifs, les antécédents de maltraitance personnelle ou familiale.
Reste bien sûr à chacun d’observer, de repérer et d’évaluer les signes qui ont un rôle d’alerte (troubles du comportement, du caractère, de la relation, de l'humeur, ...), dans leur fréquence et dans la répétition. Mais surtout d’informer les acteurs référents (les professionnels, les élus) afin de mobiliser les structures et les dispositifs en place.
Geneviève Payet, psychologue et présidente de l’ARIV (Antenne réunionnaise de l’institut de victimologie)
Au plan clinique, il faut savoir : que les passages à l’acte se manifestent le plus souvent sur un fond continu de violences. Qu’il s’agisse de maltraitance, d’inceste, de violences conjugales, de conflits de voisinage, … la colère, la rage, la douleur, encore à vif peuvent gronder pendant longtemps, sans faire de bruit, avant d’exploser.
Connaître et reconnaître la violence
Une évidence : pour prévenir et combattre les violences, il est nécessaire de connaître et reconnaître la réalité de ce fléau. Ainsi, par une action concertée et consistante - tant auprès des victimes que des auteurs - nous devons, tous activement contribuer à mettre un frein à la répétition (domestique et sociétale) de la violence, et faire en sorte que le cadre juridique et politique soit toujours adapté aux réalités sociales, culturelles et économiques de notre société.
Une seule condition : tous différents/tous égaux. C’est-à-dire garantir la pleine jouissance pour tous, hommes et femmes, et plus encore pour les plus vulnérables, des droits fondamentaux tels que le droit à la vie, le droit à la liberté, à la sûreté et à la santé. Exit de fait tout rapport d’aliénation, de domination, de possession.
Tous concernés !
L’Etat, les collectivités, tous les segments de la société civile et, avec elle tous les citoyens, sont des acteurs dans la prévention et la lutte contre les violences. Car une mobilisation communautaire, dont l’objectif est de promouvoir une culture d’égalité entre hommes et femmes basée sur le respect et la non-violence, passe par un engagement de la société à tous les niveaux, notamment des représentants des pouvoirs publics et des responsables locaux.
En matière de violence conjugale et intra-familiale, il est indispensable d’impliquer des hommes, dans la réflexion comme dans l’action, et dans tous les secteurs d’intervention. Ils doivent jouer un rôle dans la lutte pour la transformation des relations entre les sexes et l’élimination de la violence au sein des familles et envers les femmes.
Facteurs de risque et signes d’alerte
Parmi les indicateurs de vulnérabilité connus, notons :
• concernant le contexte familial : des parents jeunes, la monoparentalité, les familles nombreuses, ...
• concernant l’environnement : l’isolement social, la précarité financière, le chômage, la promiscuité, la cohabitation intergénérationnelle, les conflits familiaux, la séparation, les disputes inter-personnelles, le déracinement culturel ou ethnique,
• concernant les personnes : l’alcoolisme et les autres addictions, la souffrance et la maladie mentales, les troubles psychologiques et sociaux, les antécédents d’actes hétéro-agressifs, les antécédents de maltraitance personnelle ou familiale.
Reste bien sûr à chacun d’observer, de repérer et d’évaluer les signes qui ont un rôle d’alerte (troubles du comportement, du caractère, de la relation, de l'humeur, ...), dans leur fréquence et dans la répétition. Mais surtout d’informer les acteurs référents (les professionnels, les élus) afin de mobiliser les structures et les dispositifs en place.
Geneviève Payet, psychologue et présidente de l’ARIV (Antenne réunionnaise de l’institut de victimologie)