Revenir à la rubrique : Faits divers

Violences conjugales: « Mi sa tuer zot tout dans cet’ kaz », crie l’agent de médiation à 3 g/l

Un homme comparaissait ce vendredi après-midi pour, une fois de plus, répondre de faits de violences sur conjoint. Lors de la première audience du mois de mars, il avait souhaité un délai pour préparer sa défense. Au regard des 3 g/l de taux d’alcoolémie le jour de son interpellation, il a sans doute été clairvoyant. […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 17 avril 2020 à 20H41

Un homme comparaissait ce vendredi après-midi pour, une fois de plus, répondre de faits de violences sur conjoint.

Lors de la première audience du mois de mars, il avait souhaité un délai pour préparer sa défense. Au regard des 3 g/l de taux d’alcoolémie le jour de son interpellation, il a sans doute été clairvoyant. La scène se déroule à Saint-Benoît le 14 mars. Visiblement coutumier du fait, le père de famille de 5 enfants quitte le domicile aux alentours de 8h ce matin-là. 

Notre homme part retrouver des amis pour boire. À quatre, ils ont à leur disposition 4 bouteilles de rhum ainsi que des bières. Avant de rentrer, il passe un appel chez lui pour savoir où est sa femme. Sa fille lui répond qu’elle est sortie en voiture avec son fils. Fou de rage – il estime que sa femme sort trop souvent à son goût – il prend le chemin du retour. À son arrivée, il voit la voiture de sa femme devant la maison. Il prend le couteau qui est dans son sac à dos, et accompagné de ses 3g, crève un pneu de la voiture. 

L’homme est agent de médiation à la médiathèque de Saint-Benoît

S’en suit une énorme dispute au sein du couple. Lasse de le voir rentrer trop souvent ivre, elle lui dit qu’elle va le quitter. Il s’énerve à tel point qu’il sort le couteau et crie « mi sa tuer zot tout dans cette kaz », la pointe de l’arme dirigée vers sa femme.

Apeuré pour sa mère, le fils intervient, le force à ranger l’arme et colle une raclée à son père. Lorsque les gendarmes interviennent, monsieur est en état de larve dans le canapé. Il est interpellé puis placé en dégrisement. 

« Quand il boit il est violent », dira sa femme en audition. « Deux fois par semaine, il dit qu’il va tuer tout le monde »,ajoutera sa fille, mais rien n’y fait. Il nie tout en bloc, sauf le coup de couteau dans le pneu. L’homme est agent de médiation à la médiathèque de Saint-Benoît, le tribunal s’interroge quelque peu sur la capacité du prévenu à tenir son poste compte tenu de son addiction. Quant à son emploi du temps, il préfère botter en touche. 

« Ce sont des violences psychologiques, vous faites peur à votre famille »

« Vous êtes dans l’attente d’un aménagement de peine avec 15 mois au-dessus de la tête – le JAP devait se prononcer le 16 mars – et vous, 2 jours avant vous faites ces choix qui vous conduisent en comparution immédiate. Ce sont des violences psychologiques, vous faites peur à votre famille. Vous avez commencé à 8h du matin avec 4L de rhum à 4 et à 11h, vous êtes à 3g/l ! Ces choix me conduisent à demander une peine de 18 mois de prison avec maintien en détention. Je demande également la révocation du sursis de 5 mois », requiert la procureure. 

La défense, dont les marges de manoeuvre sont limitées en raison du déni de son client, indique simplement : « C’est une affaire sur fond d’alcool. Il a surtout besoin de soins. Je ne sais pas la raison pour laquelle il est comme ça depuis 2 ans ». Simple, mais efficace.

Le tribunal, considérant le besoin impératif de soins du prévenu, le condamne à 6 mois de prison avec maintien en détention. En revanche, il met à exécution la peine de 15 mois qui planait au-dessus de sa tête.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « Nous étions des facilitateurs »

Au troisième jour du procès sur les emplois présumés fictifs à la Région sous les mandats de Didier Robert, six prévenus ont témoigné, affirmant leur engagement et leur innocence. Yves Ferrières, Sabrina Ramin, Yannick Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Ravy Vellayoudom, et Yoland Velleyen ont décrit leurs rôles sans pour certains fournir cependant des détails concrets sur leurs missions. Le procès continue aujourd’hui avec les dépositions attendues de Vincent Bègue et Didier Robert et les réquisitions du parquet qui permettront sans doute d’en savoir plus sur ce qu’a révélé l’enquête menée par les policiers parisiens.