Samedi dernier, à l’arrivée des gendarmes dans le centre de vacances, John présentait un taux de 3 grammes d’alcool par litre de sang et cela sans présenter de signes manifestes d’ivresse au grand étonnement des gendarmes. L’ancien militaire boit énormément et régulièrement pour être aussi résistant. Des consommations anormales d’alcool qu’il justifie « pour pouvoir dormir depuis qu’il est rentré d’Afghanistan ». Mais l’alcool ne lui sert que d’exutoire à ses problèmes. Par trois fois, il a déjà été condamné pour des faits de violences conjugales sur diverses de ses compagnes. La dernière condamnation date de décembre dernier. Il a écopé de 6 mois ferme avec aménagement de peine et a déjà tenté de se faire soigner.
Pourtant, il a récidivé le week-end dernier. La soirée a commencé par un apéritif dans le bungalow voisin. A plusieurs reprises, sa compagne quitte la soirée après une dispute. Finalement, le couple rentre dans ses quartiers. John veut mettre de la musique alors que les nuisances sonores sont interdites au sein du village vacances. Sa compagne n’est donc pas d’accord. La discussion s’envenime, John lui met une gifle, donne un coup de pied dans une chaise sur laquelle elle est assise et tente également de l’étrangler. « Je voulais lui mettre un coup de pression pour qu’elle arrête de me prendre la tête ». John reconnaît les faits mais en impute l’origine à sa compagne qui aurait en quelque sorte « fait monter la sauce ».
Quant aux coups portés, ils n’étaient « pas très forts ». Finalement pour arriver à une telle situation de violence, « il faut être deux », tente-t-il encore de minimiser, déterminé à ne pas retourner en prison.
Le profil d’un John qui « dégoupille » sans reconnaître sa pleine responsabilité dans cette scène de violence, inquiète le parquet.
« Il ne vous dit pas qu’il n’est pas responsable mais qu’il ne trouve pas la solution », plaide son conseil, sans succès.
John est condamné à 18 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire de 24 mois. Le tribunal ordonne une obligation de soins, d’indemniser la victime de 600 euros et d’effectuer un stage de responsabilisation pour les auteurs de violences conjugales. Il a également l’interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne et a été maintenu en détention.