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Violences conjugales : Il n’entend pas le « non » et n’accepte pas la séparation

Geoffrey*, 34 ans, comparaissait ce mercredi devant le tribunal correctionnel pour avoir violenté ses ex-compagnes.

Ecrit par 376508 – le mercredi 27 avril 2022 à 17H23

Le Saint-Joséphois éprouve dans un premier temps des difficultés à accepter la séparation avec la mère de ses 4 enfants. Le 8 février 2020, Geoffrey* appelle entre 1H et 4H du matin pas moins de 20 fois son ex-compagne, menaçant de venir tout casser. Durant leur relation, l’homme s’est déjà montré violent, surtout verbalement et a franchi une nouvelle limite en lui assénant trois gifles le jour de leur séparation. Un comportement inadmissible qui se produit à chaque consommation d’alcool et de stupéfiants. 
 
Alors qu’il a construit une relation avec une nouvelle compagne, Geoffrey bascule à nouveau. Mars dernier, la dispute commence parce que monsieur est déçu que madame n’ait pas acheté son gâteau pour sa fête d’anniversaire. La jeune femme se réfugie sur le lit et se mure dans le silence. Elle ne veut plus discuter. Geoffrey lui attrape les bras et les jambes, l’a fait chuter pour ensuite la trainer jusque dans la cuisine, lui arrachant au passage un peu de sa robe.

Et ce n’est pas le seul épisode de violence, tient à préciser la procureure de la République, Caroline Calbo. Précédemment en juillet, Geoffrey a tenté d’obliger sa compagne à venir avec lui alors qu’elle ne voulait pas lui parler. Cette dernière a dû s’accrocher à un poteau pour lui résister. 
 
 » Tirer, vouloir à tout prix des explications, ce sont des violences, vous le comprenez ça », tance la procureure. « Le problème dans ce dossier c’est qu’il n’entend pas l’autre », souligne encore le parquet. 6 mentions figurent à son casier dont plusieurs pour des faits de violences.

« Nous ne sommes pas tous égaux face à l’émotion », plaide pour sa défense Me Ben Ali Ahmed. Son client a reconnu l’ensemble des faits mais pour son conseil ce n’est pas « une explosion de violence mais une explosion d’émotions » que Geoffrey semble incapable de maîtriser. 
 
Le tribunal a suivi les réquisitions et condamné le trentenaire à 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Geoffrey est maintenu en détention. L’obligation de se soigner, de travailler, de suivre un stage contre les violences intrafamilales mais aussi l’interdiction en contact et de paraître au domicile de sa dernière compagne ont également été prononcées. 

*Prénom d’emprunt 
 

 

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