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Violences conjugales : « Des faits d’une sauvagerie innommable »

Un jeune homme de 27 ans comparaissait, en état de récidive, pour des faits de violences sur conjoint ce vendredi dans le cadre d'une comparution immédiate. Il était sous le coup d'une interdiction de contact et de paraître au domicile de sa compagne pour des faits de même nature datant de novembre 2021.

Ecrit par 1167938 – le vendredi 29 juillet 2022 à 20H48

Le 25 juillet, Gœrget B. et sa compagne se rendent à une soirée pour faire la fête. L’alcool est de mise mais pas que. Une dispute éclate sur fond de jalousie et, une fois n’est pas coutume, le jeune homme assène un énorme coup de poing au visage de sa dulcinée. Elle est littéralement KO et tombe à terre.

Ne pouvant en rester là dans sa furie passagère, il lui porte un violent coup de pied au visage et il s’en va. La victime est transportée aux urgences où lui sera diagnostiqué une ITT de 15 jours. Il est interpellé le lendemain pour être placé en garde à vue. 

« c’est toujours elle qui en prend plein la gueule »

Devant le président, le prévenu peine à comprendre la gravité des faits : « elle est venue vers moi alors que j’étais sous interdiction. On savait qu’il y avait cette interdiction« . Il est repris de volée par le président qui lui explique qu’il n’est pas là pour ça mais pour des faits bien plus graves : « oui je lui ai mis un coup de poing au visage et un coup de pied au visage (…) Je n’ai pas été compris tout au long de cette relation », atteste le prévenu.

« Vous vous mettez à sa place mais c’est toujours elle qui en prend plein la gueule. Ce que vous avez fait, c’est de la sauvagerie Monsieur« , tance le président, excédé par les plaintes du prévenu qui se victimise. Il ajoute : « vous avez ce que vous méritez, on ne va pas pleurer sur votre sort« . 

« Le second coup donné comme un footballeur aurait pu la tuer ! »

Avec 7 mentions à son casier judiciaire et un sursis probatoire en cours, le juge d’application des peines demande la révocation partielle de 6 mois sachant que 6 autres mois ont été mis à exécution parce que le prévenu ne respectait pas ses obligations. Il a écopé de cette peine en novembre 2021 pour des violences sur la même victime, ce qui le vaut l’état de récidive aujourd’hui.

La partie civile ne mâche pas ses mots, indiquant que « le premier coup est un KO direct et le second coup, donné comme un footballeur, aurait pu la tuer ! Elle a subi 4 fractures au visage et doit voir un chirurgien. Il la refrappe et le mot est faible« .  

« Il la frappe toujours au visage pour lui faire mal, la blesser, la défigurer »

« Il n’a pas pris la mesure de la gravité des faits « enfonce le parquet. « Une femme meurt tous les 3 jours et il s’en est failli de peu pour qu’elle fasse partie de cette statistique. C’est un authentique violent conjugal. Il la frappe toujours au visage pour lui faire mal, la blesser, la défigurer. En plus, il va lui mettre la pression aux urgences et menace son entourage par messages alors qu’il l’a laissée à terre. Il ne doit pas ressortir libre de ce tribunal » requiert le parquet en demandant 3 ans de prison, la révocation de 6 mois du sursis probatoire et le maintien en détention.

« Il ne s’est jamais présenté en victime« , répond la défense. « Il regrette amèrement ce qu’il a fait et s’est soucié de son état de santé. Il ne minimise pas les faits et reconnaît qu’ils sont dans une relation toxique. C’est elle qui souhaite revenir avec lui malgré l’interdiction de contact, mais comment faire quand on est amoureux ? C’est aussi compliqué pour lui, il n’a pas su dire non », plaide la défense.

Le tribunal condamne le prévenu à 3 ans de prison, révoque 6 mois de sursis probatoire et prononce le maintien en détention.

« Vous risquez 10 ans de prison pour ce que vous avez fait avec la récidive. Ce sont des faits d’une sauvagerie innommable et trois ans paraissent peu mais sanctionnent la gravité des faits pour que vous ayez le temps d’y réfléchir« , conclut le président en guise d’explication de la peine prononcée. 

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