Lors des auditions, il réfute toutes les violences commises. Sur les conseils de son avocat, il finit par reconnaitre les claques à l’audience et que ce n’est visiblement pas la première fois qu’il se montre violent. « Il n’y avait pas que le tabac, c’est elle qui débloque« , lance-t-il à la procureure sur les raisons de ces violences. Le prévenu affiche déjà 3 mentions sur son casier judiciaire dont 2 pour des violences conjugales, ce qui le place en récidive de récidive, mais il n’a jamais connu la détention. À la barre, il se montre nonchalant, se retournant sans cesse vers l’assistance. Le président le recadre et lui demande ce qu’il a à raconter derrière lui. « C’est mon frère, à cause des problèmes d’hébergement« , répond-t-il.
Un assesseur réplique aussitôt : « si vous avez des problèmes de logement, le tribunal va vous trouver une solution monsieur : la prison ! Avec ce que vous avez fait, c’est ce qui vous attend« . Même vision du côté du parquet : « il a été condamné plusieurs fois pour les même faits dont la gravité a été relatée par la victime et par sa propre mère. Il la traîne comme un vulgaire sac de sable. C’est une scène de violence inouïe« , lance la procureure qui demande une peine de 15 mois de prison dont 6 mois de sursis probatoire, la révocation de 6 mois d’un sursis précédent ainsi que le maintien en détention. « C’est un jeune immature de 21 ans, c’est cela la réalité. il a deux enfants dont un de 5 ans, il a été projeté trop vite dans cette vie d’adulte. Il a besoin d’être accompagné, c’est une certitude« , plaide la défense.
Le tribunal, après une longue délibération, condamne le prévenu à 2 ans de prison, révoque 6 mois du sursis précédent et prononce le maintien en détention.