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Violences : « Il me dit que je peux finir sous terre et lui 20 ans en prison »

Le tribunal judiciaire de Saint-Denis avait à juger une fois encore une affaire de violences conjugales. Comme dans bien des cas, ce n'est pas la victime qui a déposé plainte mais le parquet qui a décidé de poursuivre l'auteur. Ce mercredi, un homme de 35 ans avait a s'expliquer devant les magistrats pour avoir levé la main sur sa compagne.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 28 janvier 2021 à 11H02

Le 23 janvier dernier, dans la commune de Sainte-Suzanne, une femme se réfugie dans une station service pour échapper à la colère de son compagnon. La gendarmerie est appelée mais elle refuse de donner l’identité de l’auteur. Après une enquête minutieuse et rapide, l’homme est identifié et les militaires se rendent au domicile de la victime pour voir si, à tout hasard, son bourreau ne serait rentré au bercail. « Il n’est pas là » leur dit-elle mais, une fois encore, l’expérience des gendarmes paye et ils interpellent le conjoint violent. 

« J’ai commis une grosse erreur en revenant avec elle car ça me stresse » se défend t-il. En effet, Jean D. a écopé en 2019 de 3 ans de prison dont 1 an avec sursis pour des faits de violences accompagnés d’une interdiction de contact avec la victime, et pour cause, c’était déjà elle ! Ce stress est en effet légitime de sa part car il est en infraction permanente et risque de voir exécuter le sursis qui est au-dessus de sa tête. Revenons un instant sur la raison de son passage devant le juge. Dimanche dernier, ils sortent en balade pour la journée et elle lui dit : « Chou, t’as pas mis de crème ». 

« il me dit que je peux finir sous terre et lui 20 ans en prison »

Croyez le ou non, le monsieur s’est senti offusqué dans sa dignité de mâle dominant et a ruminé ça toute la journée. De retour à la maison, ça part en vrille et il commet l’irréparable en la giflant. Elle s’enfuit apeurée, car il est fou de rage, et se réfugie dans une station service de Sainte-Suzanne. « Quand il est sous alcool, il me dit que ça peut finir mal, que je peux finir sous terre et lui 20 ans en prison » avouera t-elle aux enquêteurs. Présente à l’audience, son discours est tout autre : « Il n’est pas méchant, c’est un travailleur. Je vous demande de le laisser sortir, il n’a pas sa place ici !« . 

« Chou tu n’as pas mis de crème » reprend alors le parquet. « Ce simple propos le met dans une énorme colère ! Mais qu’est ce que ça va être après malgré sa situation ! Il a une interdiction d’entrer en contact avec elle mais il reste fixé sur son objectif. Il est extrêmement impulsif. Il sort de détention et recommence 15 jours après. Je vous demande une peine de 10 mois de prison, la révocation du sursis de 1 an avec incarcération immédiate ainsi qu’une interdiction de contact pour 3 ans » requiert la procureure de la République. 

« Elle accepte la situation et ça, ça rend mal à l’aise » 

« Elle accepte la situation et ça, ça rend mal à l’aise » dégaine la défense. « On s’immisce dans leur vie de couple mais heureusement la société est là pour protéger. La situation est compliquée pour lui car il l’aime et ne peut pas la voir. Ils ont demandé au Juge de lever l’interdiction sans succès. Aujourd’hui, elle ne se porte pas partie civile, quant à lui, il travaille et est réinséré. Il a eu un moment d’impulsivité, un moment d’égarement » plaide la défense. L’homme est poursuivi pour les violences et violation de l’interdiction de contact, le tribunal prononce la relaxe pour l’interdiction de contact.

Sorti de détention il y a 7 mois et faisant état de 13 condamnations à son casier, Jean D. est condamné pour les violences à 10 mois de prison plus 6 mois de révocation de sursis assorti du maintien en détention. 

 

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