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Viol présumé d’une sexagénaire: « Il faudrait qu’on respecte la présomption d’innocence de mon client »

Le violeur présumé de la gramoune de 68 ans, été présenté mardi au palais de justice de Champ fleuri. Il a été placé en détention provisoire à l’issue de son déferrement. Une information judiciaire a été ouverte. L'homme de 35 ans nie totalement les faits de viol sur personne vulnérable. Son avocat, Me Fabian Gorce, fait le point sur le dossier.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 22 avril 2020 à 15H38

« Je voudrais d’abord rétablir la réalité des faits : J’ai lu ce matin dans un journal dont je ne citerai pas le nom, un article complètement à charge sur mon client. Je voudrais noter que mon client n’a pas eu l’assistance d’un avocat au cours de sa garde à vue. On prétend que c’est une affaire qui a été rondement menée or, je considère que c’est une affaire qui a été mal menée pour plusieurs raisons.

Premièrement, sans l’assistance d’un avocat en garde à vue, on peut poser toutes les questions que l’on veut à quelqu’un qui vous dira ce que les policiers ont envie d’entendre. D’ailleurs, mon client me dit que les policiers lui auraient dit que s’il n’avait rien à se reprocher, il n’avait pas besoin d’un avocat. C’est pour cette raison là que l’on n’a pas fait appel à l’assistance d’un avocat.

Je trouve cela parfaitement scandaleux. À mon sens, le principe contradictoire et le droit de la défense ont été bafoués. Deuxièmement, on nous dit dans cet article que c’est monsieur, car c’est un article qui est à charge, qui aurait de manière évidente violé la victime. C’est totalement faux, mon client nie totalement les faits. Il raconte sa version qui est plausible et tout à fait vérifiable. Nous n’avons aucun résultat des analyses ADN qui ont été retrouvées sur la victime, donc je ne vois pas comment on peut affirmer de manière péremptoire que c’est lui qui a commis ce viol.

Pour le moment, il faudrait peut être que, si on écrit un article dans le journal concernant cette affaire là, on respecte la présomption d’innocence de mon client. Il est pour le moment présumé innocent et nous ne pouvons pas préjuger de sa culpabilité aujourd’hui. La victime connaît mon client depuis tout petit, depuis une trentaine d’années. Mon client a rendu de nombreux services à la victime très régulièrement. Il lui faisait ses courses, il lui montait ses affaires. C’est une connaissance de longue date. »

 

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