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Vincent Rivière : « La Possession : où sont les associations de défense des femmes ? »

Le communiqué de Vincent Rivière du mouvement "Demain Ensemble, La Possession" :

Ecrit par LG – le dimanche 26 mars 2023 à 17H28

Comme l’ensemble des possessionnais, je suis choqué par les récents articles de la presse locale concernant l’affaire d’agression sexuelle entre élus à La Possession. L’affaire étant en cours d’instruction je m’abstiendrais de commenter les faits et laisserais la justice faire son oeuvre. Pourtant, cette affaire montre à quel point l’engagement des femmes en politique est un parcours semé d’embuches, de pièges et où l’absence de solidarité féminine est parfois révélateur de certaines difficultés.

En effet, la maire de La Possession est accusée par la presse d’avoir couvert une affaire d’agression sexuelle alors que tous les éléments étaient en sa possession, insistant même pour que la victime continue à travailler avec le présumé agresseur. Ici, le principe de précaution visant à préserver les victimes ne s’est pas appliqué. Pire encore, la loi oblige, dans le cadre de l’article 40 du code de procédure pénale , qu’un élu doit obligatoirement saisir le procureur dès qu’il est informé d’un délit, hors cela n’a pas été fait. Cela constitue une faute grave qui relève de la responsabilité du maire. La maire a même décidé d’octroyer la protection fonctionnelle au présumé agresseur. Cette décision a par la suite été désapprouvée par la préfecture qui a jugé avec bon sens, qu’on ne peut pas attribuer cette protection à la fois à la victime et à la fois à l’agresseur. 

Tous ces éléments me poussent à m’interroger si oui ou non, la maire de La Possession, au delà du caractère honteux de ses actes qui ne font à mon sens pas débat, ne relève pas elle aussi d’une procédure judiciaire pour non dénonciation de délit. J’invite les autorités judiciaires à se pencher sur cette affaire avec attention. Dans tous les cas son comportement montre que nous sommes loin des valeurs portées par l’écoféminisme.

De plus, d’autres comportements interpellent : les silences ! Les silences complices des organisations qui se disent féministes, qui prônent l’égalité des droits entre hommes et femmes, qui se battent pour l’investissement des femmes dans l’action politique et qui se disent proches des victimes d’agressions sexuelles! Est-ce qu’elles se murent dans un silence politique dans le but de ne pas froisser une poignée de grands électeurs possessionnais dans le cadre des prochaines élections sénatoriales ? Est-ce qu’elles ont peur de prendre position publiquement aussi bien sur l’agression sexuelle en elle même que sur le silence de la maire de La Possession sur ces faits ? J’ai du mal à cacher ma colère, lorsque j’entends que la victime est aujourd’hui brisée, suivie psychologiquement, et faut-il le préciser, ne souhaite plus entendre parler de politique. 

S’il est vrai que c’est par les lois que l’égalité entre homme et femme en politique se construit (1944 le droit de vote pour les femmes, 2000 la loi sur la parité), il n’en demeure pas moins qu’il faut une pression populaire et des revendications d’émancipations claires, pour que la République s’adapte et s’améliore en ce sens. Et sur ce dernier point, force est de constater que vous n’êtes pas au rendez-vous. D’où ma question : à La Possession, où sont les associations de défense des femmes?

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