
Zinfos974 : Vincent Defaud, quelle est la fonction que vous occupez aujourd'hui à la Région ?
Vincent Defaud : Je suis chargé de communication sur la question du suivi écologique et des grands chantiers.
Et votre poste d'enseignant au lycée agricole de Saint-Paul ?
Je suis en détachement du ministère de l'agriculture.
Regrettez-vous votre choix qui en a étonné plus d'un à l'époque ?
Non. Quand on voit le bilan de M. Hollande, mon choix de rejoindre Objectif Réunion est conforté. Le nombre de chômeurs ne cesse d'augmenter. Le nombre de bénéficiaires du RSA part en flèche, à la Réunion comme en métropole. Cette perte de confiance envers le gouvernement se vérifie dans les élections législatives partielles des Français de l'étranger, avec la Réunionnaise Narassiguin notamment, qui a été déclarée inéligible, pareil pour la zone Europe du Sud/Méditerranée. On voit que les candidats socialistes sont en danger. Cela va se vérifier encore plus en 2014 aux municipales. Le duo Hollande-Ayrault montre son amateurisme flagrant au niveau européen. L'équipe précédente avait au moins le mérite d'être plus responsable sur la scène internationale. Le gouvernement, c'est aussi l'échec sur l'emploi, le sociétal avec le mariage homosexuel qui a réussi à scinder la France. Pour le pouvoir d'achat, je ne vois pas d'effet concret quand je fais mes courses. D'ailleurs, je saluerai plus la coopérative solidaire de Jean-Alain Cadet que la liste Lurel. Je n'ai pas vu les prix en grande surface baisser. Quand vous avez un ministre des Finances qui fraude alors que la gauche n'a eu de cesse de donner des leçons de morale, la défiance est totale.
Et sur la politique régionale ?
J'ai un droit de réserve.
Comment s'est passée votre intégration à la mairie de l'Etang-Salé ? (Vincent Defaud est membre de la commission d'appels d'offres).
Ca se passe très bien. J'ai intégré la majorité. J'assiste aux réunions de travail, aux rencontres militantes. C'est difficile de travailler sur des dossiers qui ont déjà une histoire, mais ce que je retiens c'est surtout le côté humain, quand une personne m'aborde dans la rue et que je peux apporter une aide, je représente la mairie. Et ça, ce sont des choses que l'on ne voit pas tant que l'on est dans l'opposition.
Gardez-vous des contacts avec vos anciens camarades d'EELVR ?
De manière informelle. La page est tournée. Mais je reste écologiste dans l'âme. L'écologie n'est pas un monopole de la gauche. J'ai l'occasion de faire avancer les projets de la collectivité en matière d'écologie. Quand je vois qu'au gouvernement, on est en train de détricoter le Grenelle de l'environnement par une Conférence écologique dont on verra bien les résultats... (ton sceptique). Le gouvernement a viré Nicole Bricq, qui était une vraie écologiste, par une apparatchik, Delphine Batho, qui elle, ne s'est intéressée à l'écologie qu'une fois nommée. Nicole Bricq a payé son opposition à l'exploitation des réserves pétrolières au large de la Guyane. Je critique d'autant plus Delphine Batho que je l'ai connue à l'UNEF ID (syndicat étudiant qui regroupait la gauche non communiste), durant mes années d'études à l'Université de Rennes. Je suis de 74, elle est de 73. D'ailleurs cette promotion de l'UNEF ID a été appelée "la pouponnière du PS" avec de nombreux étudiants qui occupent aujourd'hui des fonctions à responsabilités telles que député...
On a le sentiment que vous en aviez assez de rester éternellement dans l'opposition ?
C'est une fois aux responsabilités que l'on voit que la politique ce n'est pas seulement des joutes oratoires et rien derrière. J'ai été particulièrement touché par l'action sociale que peut apporter la mairie depuis que je suis dans la majorité à l'Etang-Salé. En politique, il faut de l'efficacité. Dans l'opposition, j'avais le beau rôle. J'ai perdu mon temps à EELVR et à la municipalité dans l'opposition.
Ils vont apprécier à Europe Ecologie...
Ils vont tiquer. Mais j'ai fait mes armes chez les Verts puis Europe Ecologie. Et je ne regrette pas d'y être passé.
Avez-vous le sentiment que Didier Robert a acheté votre silence ?
Le contact a été pris entre le président et moi (début 2012, ndlr). Moi, je n'ai rien demandé. Je n'ai rien négocié. Je n'ai pas été acheté. J'apporte modestement ma pierre à cette cathédrale qu'est l'écologie.
Quelle réponse apportez-vous à ceux qui vous reprochent d'avoir changé de famille politique ?
Je leur dirais : 'qui êtes-vous pour me juger ?' Je reste fidèle à l'écologie. Je veux être efficace sur les dossiers. Je n'ai pas d'état d'âme et puis qu'ils me critiquent, on est en démocratie. Je considère que j'ai plus de liberté aujourd'hui. Je n'apparais plus dans la presse, c'est tant mieux. Je ne suis plus soumis à l'immédiateté politique.
Vincent Defaud : Je suis chargé de communication sur la question du suivi écologique et des grands chantiers.
Et votre poste d'enseignant au lycée agricole de Saint-Paul ?
Je suis en détachement du ministère de l'agriculture.
Regrettez-vous votre choix qui en a étonné plus d'un à l'époque ?
Non. Quand on voit le bilan de M. Hollande, mon choix de rejoindre Objectif Réunion est conforté. Le nombre de chômeurs ne cesse d'augmenter. Le nombre de bénéficiaires du RSA part en flèche, à la Réunion comme en métropole. Cette perte de confiance envers le gouvernement se vérifie dans les élections législatives partielles des Français de l'étranger, avec la Réunionnaise Narassiguin notamment, qui a été déclarée inéligible, pareil pour la zone Europe du Sud/Méditerranée. On voit que les candidats socialistes sont en danger. Cela va se vérifier encore plus en 2014 aux municipales. Le duo Hollande-Ayrault montre son amateurisme flagrant au niveau européen. L'équipe précédente avait au moins le mérite d'être plus responsable sur la scène internationale. Le gouvernement, c'est aussi l'échec sur l'emploi, le sociétal avec le mariage homosexuel qui a réussi à scinder la France. Pour le pouvoir d'achat, je ne vois pas d'effet concret quand je fais mes courses. D'ailleurs, je saluerai plus la coopérative solidaire de Jean-Alain Cadet que la liste Lurel. Je n'ai pas vu les prix en grande surface baisser. Quand vous avez un ministre des Finances qui fraude alors que la gauche n'a eu de cesse de donner des leçons de morale, la défiance est totale.
Et sur la politique régionale ?
J'ai un droit de réserve.
Comment s'est passée votre intégration à la mairie de l'Etang-Salé ? (Vincent Defaud est membre de la commission d'appels d'offres).
Ca se passe très bien. J'ai intégré la majorité. J'assiste aux réunions de travail, aux rencontres militantes. C'est difficile de travailler sur des dossiers qui ont déjà une histoire, mais ce que je retiens c'est surtout le côté humain, quand une personne m'aborde dans la rue et que je peux apporter une aide, je représente la mairie. Et ça, ce sont des choses que l'on ne voit pas tant que l'on est dans l'opposition.
Gardez-vous des contacts avec vos anciens camarades d'EELVR ?
De manière informelle. La page est tournée. Mais je reste écologiste dans l'âme. L'écologie n'est pas un monopole de la gauche. J'ai l'occasion de faire avancer les projets de la collectivité en matière d'écologie. Quand je vois qu'au gouvernement, on est en train de détricoter le Grenelle de l'environnement par une Conférence écologique dont on verra bien les résultats... (ton sceptique). Le gouvernement a viré Nicole Bricq, qui était une vraie écologiste, par une apparatchik, Delphine Batho, qui elle, ne s'est intéressée à l'écologie qu'une fois nommée. Nicole Bricq a payé son opposition à l'exploitation des réserves pétrolières au large de la Guyane. Je critique d'autant plus Delphine Batho que je l'ai connue à l'UNEF ID (syndicat étudiant qui regroupait la gauche non communiste), durant mes années d'études à l'Université de Rennes. Je suis de 74, elle est de 73. D'ailleurs cette promotion de l'UNEF ID a été appelée "la pouponnière du PS" avec de nombreux étudiants qui occupent aujourd'hui des fonctions à responsabilités telles que député...
On a le sentiment que vous en aviez assez de rester éternellement dans l'opposition ?
C'est une fois aux responsabilités que l'on voit que la politique ce n'est pas seulement des joutes oratoires et rien derrière. J'ai été particulièrement touché par l'action sociale que peut apporter la mairie depuis que je suis dans la majorité à l'Etang-Salé. En politique, il faut de l'efficacité. Dans l'opposition, j'avais le beau rôle. J'ai perdu mon temps à EELVR et à la municipalité dans l'opposition.
Ils vont apprécier à Europe Ecologie...
Ils vont tiquer. Mais j'ai fait mes armes chez les Verts puis Europe Ecologie. Et je ne regrette pas d'y être passé.
Avez-vous le sentiment que Didier Robert a acheté votre silence ?
Le contact a été pris entre le président et moi (début 2012, ndlr). Moi, je n'ai rien demandé. Je n'ai rien négocié. Je n'ai pas été acheté. J'apporte modestement ma pierre à cette cathédrale qu'est l'écologie.
Quelle réponse apportez-vous à ceux qui vous reprochent d'avoir changé de famille politique ?
Je leur dirais : 'qui êtes-vous pour me juger ?' Je reste fidèle à l'écologie. Je veux être efficace sur les dossiers. Je n'ai pas d'état d'âme et puis qu'ils me critiquent, on est en démocratie. Je considère que j'ai plus de liberté aujourd'hui. Je n'apparais plus dans la presse, c'est tant mieux. Je ne suis plus soumis à l'immédiateté politique.