Younous Omarjee, de passage dans l’île pour la visite du ministre de l’Outre-mer, Victorin Lurel, le week-end dernier, a tenu à réagir, en plus de la problématique sur les fonds structurels des RUP (voir ici :
[RUP: Younous Omarjee appelle à la mobilisation pour la sauvegarde des fonds européens]url:http://www.zinfos974.com/RUP-Younous-Omarjee-appelle-a-la-mobilisation-pour-la-sauvegarde-des-fonds-europeens_a44819.html ), sur la vie chère à la Réunion. « Selon la terminologie européenne, il existe trois types de situation non concurrentielle : la situation de monopole, l’abus de position dominante ou l’entente illicite. L’Union européenne a toujours lutté pour une concurrence libre et non faussée« , explique Younous Omarjee, député européen de la Gauche unitaire européenne.
Ce dernier s’était fendu d’un courrier à Joaquin Almunia, vice-président de la commission européenne et commissaire européen chargé de la concurrence, en février dernier lors des troubles sociaux qu’a connu la Réunion. « Je l’avais interpellé sur l’organisation économique de l’île qui tend à organiser la vie chère« , explique-t-il. Selon Younous Omarjee, le commissaire européen a fourni une réponse « intéressante« . « Il m’a dit que j’avais raison sur le descriptif économique de la Réunion (…). Par contre il m’a précisé qu’il relevait des États membres d’appliquer les dispositifs de lutte contre les monopoles…« , souligne-t-il.
Le commissaire européen a en outre rappelé qu’en France cette « lutte » était du ressort de l’autorité de la concurrence. « L’autorité de la concurrence a mené un certain nombre d’enquêtes concernant le carburant, les télécommunications. D’autres enquêtes sont en cours et j’ai demandé au ministre de la transparence sur leurs conclusions« , souligne Younous Omarjee.
Pour un renforcement des « pouvoirs » de l’autorité de la concurrence
Le député européen regrette que les « recommandations » prises souffrent d’un manque de « suivi« . « Qu’est-ce qui a été fait pour répondre aux recommandations ?« , s’interroge-t-il. Pour Younous Omarjee, la lutte contre la vie chère à la Réunion passe par le renforcement des « pouvoirs » de l’autorité de la concurrence. L’autorité de la concurrence a déjà « épinglé« , par le passé, à la Réunion, l’entente sur les prix d’approvisionnement en kérosène d’Air France ou encore sanctionné les trois principaux manutentionnaires de conteneurs pour s’être entendus sur les prix de leurs prestations.
« Mais on constate que les États membres (dont la France) sont en situation de manquement par rapport à ces objectifs et d’autres types de procédures pourraient s’ouvrir. Sur cette question de la lutte contre la vie chère, j’espère trouver un certain nombre de mesures au niveau européen« , ajoute-t-il. Il précise enfin sa volonté de faire remonter ces « doléances » au ministre de l’Outre-mer, Victorin Lurel, pour que des solutions soient rapidement trouvées pour une lutte plus « efficace » contre le phénomène de vie chère à la Réunion et dans les DOM en général.