« Vote historique au Parlement européen ». Les mots sont de l’eurodéputé (GUE-LFI) Younous Omarjee. Le parlementaire réunionnais se félicite de l’adoption, lors de la plénière du Parlement européen ce vendredi 19 juin 2020, d’une résolution qu’il défendait.
A travers cette résolution adoptée à 22 heures locales, le Parlement européen invite les institutions et les États membres de l’Union européenne à reconnaître officiellement les injustices du passé et les crimes contre l’humanité commis contre les personnes noires et les personnes de couleur. Il déclare également que la traite des esclaves est un crime contre l’humanité et demande que le 2 décembre soit désigné Journée européenne de commémoration de l’abolition de la traite des esclaves; encourage les États membres à inscrire l’histoire des personnes noires et des personnes de couleur dans leurs programmes scolaires.
Le choix de cette date vient se calquer sur [la désignation, ]urlblank:https://www.un.org/fr/events/slaveryabolitionday/background.shtml [par l’ONU, de la « Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage » du 2 décembre]urlblank:https://www.un.org/fr/events/slaveryabolitionday/background.shtml , alors que l’UNESCO, par exemple, retient le 23 août en souvenir de la nuit du 22 au 23 août 1791 où éclata à Saint-Domingue une révolte d’esclaves prélude à l’indépendance du pays.
Younous Omarjee, co-président de l’Intergroupe “Lutte contre le racisme et Diversité”, est à l’origine de cette demande, intégrée à la résolution sur les manifestations contre le racisme après la mort de George Floyd.
Pour le député européen « dans ce moment d’indignation internationale face à l’assassinat raciste de George Floyd, de dénonciation collective des stigmatisations continues, des discriminations permanentes subies par les personnes de couleur, dans les contrôles de police mais bien plus largement de manière structurelle dans nos sociétés, il faut avoir le courage des actes et des symboles, reconnaître l’esclavage comme crime contre l’humanité est important. C’est un symbole ».
« Le Parlement doit non seulement condamner tout acte raciste et les violences policières, agir pour se doter d’une stratégie anti-discrimination mais également se saisir de cette occasion historique d’accomplir son devoir de mémoire. Voilà près de 15 ans que cette reconnaissance par le Parlement européen est demandée. Toutes les demandes allant dans ce sens ont échoué jusqu’à aujourd’hui », conclut Younous Omarjee.