Le parcours de Shanti* (nom d’emprunt) jusqu’à La Réunion a été semé de combats et d’embûches. Militante féministe, elle explique avoir œuvré durant des années au sein d’une association qui aide les femmes à obtenir des documents administratifs leur permettant d’“exister” au Sri Lanka, et collecté des fonds pour les étudiants dans le besoin de sa région. La mère de famille, dont le frère, le mari et le fils auraient été tués au pays, demande le droit d’asile à La Réunion.
Shanti vivait au Sri Lanka avec son mari et ses enfants. “Dans mon pays, raconte-t-elle, il y a toujours eu beaucoup de guerres et de problèmes”. Militante contre les violences faites aux femmes, “j’ai eu beaucoup de problèmes avec l’Etat”, souffle-t-elle. En tant que présidente d’une association contre les injustices envers les femmes, elle a déposé de nombreux dossiers de plainte contre le gouvernement sri lankais.
Après la mort de son frère, elle a vu son premier fils se faire emprisonner, nous dit-elle. La Sri Lankaise décide alors d’envoyer son second fils, puis son troisième, en Australie pour assurer leur sécurité. Shama, elle, se réfugie à Chypre durant 5 ans. Une fois son visa temporaire achevé, elle retourne au Sri Lanka, mais la situation ne s’y est pas améliorée.
Shanti saute à bord d’un des bateaux de pêche qui promet l’exil en Nouvelle-Zélande, ou en Australie, sans destination précise. Au bout de 11 jours, les 61 passagers de l’embarcation, dont Shama, six autres femmes et quatre enfants, arrivent à Diego Garcia où ils sont placés en garde à vue. “Quand on est arrivé à Diego Garcia, on a su que cet endroit n’était pas pour vivre, parce que là-bas, tout est comme corrompu. Les militaires contrôlent tout”, confie-t-elle.
Selon Shanti, ils étaient au total 260 personnes en situation irrégulière sur place durant les quatre mois où elle est restée sur place, sans aucun accès à internet ni au téléphone.
Fin 2022, alors qu’un nouveau navire arrive à Diego Garcia avec 25 personnes à son bord, on lui aurait annoncé un départ pour La Réunion. “J’ai rencontré le chef brigadier, j'ai prié en touchant ses pieds, comme le veut notre coutume (...). On n'a rien pour vivre, on doit quitter ici”, relate-t-elle.
Ce dernier aurait alors demandé à ceux qui souhaitaient partir d’écrire une lettre déclarant qu’ils retournent au Sri Lanka, ce qu’ils ont fait, avant de reprendre la mer et d’arriver à La Réunion.
Ce sont quatre des 17 personnes arrivées avec elle qui ont été autorisées à rester sur le territoire le temps que leur demande d'asile soit examinée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), le reste des passagers ayant été renvoyé au Sri Lanka.
* Nom d’emprunt
Shanti vivait au Sri Lanka avec son mari et ses enfants. “Dans mon pays, raconte-t-elle, il y a toujours eu beaucoup de guerres et de problèmes”. Militante contre les violences faites aux femmes, “j’ai eu beaucoup de problèmes avec l’Etat”, souffle-t-elle. En tant que présidente d’une association contre les injustices envers les femmes, elle a déposé de nombreux dossiers de plainte contre le gouvernement sri lankais.
Après la mort de son frère, elle a vu son premier fils se faire emprisonner, nous dit-elle. La Sri Lankaise décide alors d’envoyer son second fils, puis son troisième, en Australie pour assurer leur sécurité. Shama, elle, se réfugie à Chypre durant 5 ans. Une fois son visa temporaire achevé, elle retourne au Sri Lanka, mais la situation ne s’y est pas améliorée.
Shanti saute à bord d’un des bateaux de pêche qui promet l’exil en Nouvelle-Zélande, ou en Australie, sans destination précise. Au bout de 11 jours, les 61 passagers de l’embarcation, dont Shama, six autres femmes et quatre enfants, arrivent à Diego Garcia où ils sont placés en garde à vue. “Quand on est arrivé à Diego Garcia, on a su que cet endroit n’était pas pour vivre, parce que là-bas, tout est comme corrompu. Les militaires contrôlent tout”, confie-t-elle.
Selon Shanti, ils étaient au total 260 personnes en situation irrégulière sur place durant les quatre mois où elle est restée sur place, sans aucun accès à internet ni au téléphone.
Fin 2022, alors qu’un nouveau navire arrive à Diego Garcia avec 25 personnes à son bord, on lui aurait annoncé un départ pour La Réunion. “J’ai rencontré le chef brigadier, j'ai prié en touchant ses pieds, comme le veut notre coutume (...). On n'a rien pour vivre, on doit quitter ici”, relate-t-elle.
Ce dernier aurait alors demandé à ceux qui souhaitaient partir d’écrire une lettre déclarant qu’ils retournent au Sri Lanka, ce qu’ils ont fait, avant de reprendre la mer et d’arriver à La Réunion.
Ce sont quatre des 17 personnes arrivées avec elle qui ont été autorisées à rester sur le territoire le temps que leur demande d'asile soit examinée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), le reste des passagers ayant été renvoyé au Sri Lanka.
* Nom d’emprunt