En préambule de cette séance délocalisée au gymnase de Bras-Fusil, une minute de silence rendue en hommage de Micheline Ally, première adjointe de Bras-Panon et conseillère communautaire à la Cirest, [disparue cette semaine]urlblank:https://www.zinfos974.com/Deces-de-Micheline-Ally-1ere-adjointe-a-Bras-Panon_a166554.html . Également président de l’intercommunalité, Patrice Selly a salué « une personne attachante, souriante qui avait cette joie de vivre et qui l’exprimait à chaque instant de ces moments de présence ».
Cet hommage rendu, Patrice Selly a ensuite présenté à l’assemblée la décision du ministère des Outre-Mer, qui a retenu jeudi sa commune dans un nouveau dispositif d’accompagnement et de soutien aux collectivités d’outre-mer faisant face à d’importantes difficultés d’ordre budgétaire, le COROM (Contrats de Redressement en Outre-Mer). Il permettra à la ville de s’engager sur un certain nombre de points et bénéficiera en contrepartie d’un soutien humain, technique et financier de la part de l’État. Ainsi, la commune pourra postuler pour l’attribution d’une subvention exceptionnelle de fonctionnement pouvant aller jusqu’à un million d’euros et versée chaque année pour une durée de trois ans.
Dettes sociales: La CGSS OK pour un échéancier de 8 ans
« Il s’agit d’une reconnaissance par les services de l’État et de l’ensemble des ministères associés du travail que nous menons depuis juillet dernier », se félicite Patrice Selly. La commune, qui fait face à d’importantes difficultés financières, avait voté pour rappel [un budget en déséquilibre]urlblank:https://www.zinfos974.com/St-Benoit-Pas-de-miracle-le-prefet-saisit-la-CRC-sur-les-comptes-de-la-commune_a158562.html en juillet dernier. « Ces engagements ne seront pas difficiles à tenir pour nous car ces engagements correspondent aux efforts que nous avions déjà entrepris ».
Autre satisfecit pour Patrice Selly, toujours sur la situation budgétaire de la collectivité: la confirmation par la CGSS via une convention signée fin janvier de la mise en place pour les 8 prochaines années d’un échéancier pour combler les dettes sociales de la commune. « Après trois mois de discussions, de réunions, de négociations avec la direction de la CGSS, cet échéancier viendra alléger nos charges sur notre section de fonctionnement » se réjouit le maire de la cité des eaux vives, qui peut donc désormais parler avec plus de certitudes sur les projets et investissements à venir.
La cantine scolaire gratuite dès la rentrée prochaine pour 1 128 écoliers
À commencer par la mise en place d’une de ses promesses de campagne, à savoir la gratuité de la cantine scolaire, qui sera étendue d’ici la fin de la mandature à l’ensemble des quelque 5 000 écoliers demi-pensionnaires de la ville. Cette gratuité sera effective dès la rentrée prochaine aux familles des tranches 1 et 2, pour un total de 1 128 enfants. La baisse de recette pour la commune est estimée à 34 927 euros. « C’est à la cantine que certains enfants ont le seul repas chaud de leur journée (…) La mise en place de ce projet est la meilleure des réponses à ceux qui n’ont cessé de nous critiquer sur notre engagement », a déclaré Patrice Selly.
Via son CCAS, la ville financera en 2021 le permis de conduire de 40 jeunes, mettra en place une aide pouvant aller jusqu’à 5 000 euros pour des opérations chirurgicales dans l’hexagone et augmentera le nombre de portage de repas à domicile (80 en 2021). Le dispositif d’amélioration légère de l’habitat passera lui de 750 à 5 000 euros.
Parmi les autres projets qui vont démarrer cette année: le démarrage de la phase 2 des travaux de l’école Denise Salaï, l’aménagement du front de mer mais aussi d’un certain nombre de terrains « stratégiques pour la commune » notamment à Beauvallon ou Conardel. Concernant l’aménagement du front de mer, celui ci sera « un des premiers projets concrets à voir le jour dès cette année », explique Ridwane Issa, 1er adjoint en charge des affaires générales et des finances.
Ce projet, « ouvert sur la mer », sera mené avec la SPL ERD et les travaux seront menés en deux phases. Il comprendra à terme des écoboxes et une esplanade arborée et fleurie pour accueillir différentes manifestations culturelles voire même le futur marché forain « pour en faire une des portes d’entrée de l’Est », détaille-t-il. Le tout sera ceinturé par une piste cyclable et pédestre avec des bornes de vélos en libre-service.
Pour l’opposition, les orientations retenues par la majorité ne sont « que des déclarations d’intention ». « On va faire tel ou tel projet sans savoir avec quels moyens ni dans quel délai », regrette Patrick Dalleau, qui dénonce par ailleurs les conditions d’attribution d’une subvention de 500 000 euros à la société Régal des îles, un prestataire qui s’occupe notamment de la restauration scolaire. « Je veux le réaffirmer : je n’ai rien contre Régal des îles et ses employés, bien au contraire (…) Mais quand on gère de l’argent public il faut être irréprochable », insiste Patrick Dalleau, qui appelle les autres entreprises travaillant pour le compte de la commune « à faire valoir leurs droits auprès de la mairie ». « À quand les actions concrètes ? », ajoute pour sa part Sabrina Ramin, qui voit dans ces orientations budgétaires « encore de belles promesses » ne voyant « aucune action concrète pour 2021 ».