
Clara Derfla (secrétaire générale UR974), Eric Talassia (délégué UR974) et Nicolas Rupert (DG Sodiparc)
Le délégué syndical de l’UR974 parle de « harcèlement discriminatoire ». Il reçoit ce vendredi matin le soutien de ses collègues du syndicat afin de mettre la lumière sur des dysfonctionnements, selon lui, au sein de la Sodiparc.
Selon les dires de la secrétaire générale de l’Union régionale, Clara Derfla, c’est parce que M. Thalassia "joue son rôle de représentant syndical" en dénonçant le "clientélisme et les injustices" que ce dernier se retrouve dans le viseur de la direction.
Cette dernière a engagé à son encontre une procédure de licenciement qui n’a finalement pas abouti car refusée par l’inspection du Travail. Dans son combat, Éric Talassia regrette le manque de soutien des autres organisations syndicales.
"Les quatre autres organisations représentatives se sont ralliées au patron pour voter lors du CSE (comité social et économique) mon licenciement, cinq voix contre une. Vous vous rendez compte, des personnes soi-disant élues pour défendre les intérêts des salariés votent pour le licenciement d’un délégué syndical. Mais l’inspecteur du Travail a bien vu que le dossier ne tenait pas la route", tient à rappeler le principal intéressé.
Il ajoute : "Nous avons plein de dossiers à l’inspection du Travail ainsi que deux plaintes déposées pour d’autres affaires, liées notamment à l’insécurité des salariés. Nous sommes là pour ça et je continuerai à dénoncer".
Même son de cloche pour la secrétaire générale de l’UR974 qui lance un avertissement laconique au directeur général délégué (également directeur des transports) au sein de la SEM dédiée au transport en commun sur les villes de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. "Out prédécesseur la parti !".
Selon les dires de la secrétaire générale de l’Union régionale, Clara Derfla, c’est parce que M. Thalassia "joue son rôle de représentant syndical" en dénonçant le "clientélisme et les injustices" que ce dernier se retrouve dans le viseur de la direction.
Cette dernière a engagé à son encontre une procédure de licenciement qui n’a finalement pas abouti car refusée par l’inspection du Travail. Dans son combat, Éric Talassia regrette le manque de soutien des autres organisations syndicales.
"Les quatre autres organisations représentatives se sont ralliées au patron pour voter lors du CSE (comité social et économique) mon licenciement, cinq voix contre une. Vous vous rendez compte, des personnes soi-disant élues pour défendre les intérêts des salariés votent pour le licenciement d’un délégué syndical. Mais l’inspecteur du Travail a bien vu que le dossier ne tenait pas la route", tient à rappeler le principal intéressé.
Il ajoute : "Nous avons plein de dossiers à l’inspection du Travail ainsi que deux plaintes déposées pour d’autres affaires, liées notamment à l’insécurité des salariés. Nous sommes là pour ça et je continuerai à dénoncer".
Même son de cloche pour la secrétaire générale de l’UR974 qui lance un avertissement laconique au directeur général délégué (également directeur des transports) au sein de la SEM dédiée au transport en commun sur les villes de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. "Out prédécesseur la parti !".
Face aux accusations, le directeur général de la Sodiparc a répondu favorablement à notre proposition de droit de réponse :
Zinfos : Qu'avez-vous à répondre à l'UR974 ?
Nicolas Rupert : Il y a des éléments de contexte à savoir. M.Talassia est délégué syndical UR974 et responsable d’exploitation. Il a commis il y a quelque temps une faute au sein de l’entreprise donc il y a eu une mesure de licenciement qui a été prise à son endroit. Mesure de licenciement qui est toujours en cours. Comme c’est un salarié protégé, il y a des allers-retours avec l’inspection du travail.
Quand M.Talassia parle de harcèlement, il parle de harcèlement sur sa personne, prétendument, et de ma part parce que je lui demande de faire son travail de responsable d’exploitation pour lequel il est payé. On a plusieurs éléments qui nous amènent à penser qu’il ne fait pas son travail correctement. J’ai aussi entendu également sur le piquet tout à l’heure des soucis de harcèlement sexuel au sein de l’entreprise qui ne sont pas traités, c’est faux, c’est complètement faux ! On a eu en effet un sujet de harcèlement sexuel qui a été traité conformément à la procédure en interne, la personne a été reçue par nos référents harcèlement sexuel au sein de l’entreprise. Le sujet a été traité et la personne présumée victime n’a pas souhaité donner suite. Elle nous a adressé un courrier nous demandant de ne pas donner suite donc on ne peut pas reprocher à la direction de ne pas avoir traité un sujet. Il a été traité. Il y a une personne qui est capable d’ester en justice, c’est la victime. Je ne peux pas, moi, forcer la présumée victime à aller plus loin si tel n’est pas son souhait.
Il y a un troisième cas de harcèlement et là c’est entre salariés au sein de la Sodiparc, qui est en cours de traitement. Donc j’ai une enquête contradictoire qui est en cours, qui est effectuée par un externe parce que vous nous ne sommes pas habilités à le faire. J’attends les résultats de l’enquête pour pouvoir donner suite à ce présumé, également, harcèlement moral.
Quelle est la faute reprochée à M.Talassia ?
Pendant plusieurs mois, des conducteurs ont conduit sans permis de conduire. C’était des conducteurs placés sous sa responsabilité.
Il y a un autre élément de contexte qui est essentiel. On a les élections professionnelles au sein de l’entreprise. Dans moins de deux mois, on revote au sein du CSE, le comité social économique de l’entreprise, et donc l’UR974 est en campagne tout simplement. Ils ont besoin d’une tribune, ils ont besoin d'exister pour montrer aux salariés qu’ils sont les seuls à défendre les intérêts des salariés.
Derrière précision, j’ai regardé qui était à l’extérieur, je n’ai quasiment reconnu personne de la Sodiparc. Il y a moins de 0,5% de l'effectif que je reconnais dehors, soit trois à quatre personnes. Voilà, il y a cinq organisations syndicales représentatives de l’entreprise et il y en a une dehors ! Lors des dernières négociations annuelles obligatoires, ces trois dernières années, quatre signataires, un seul non signataire et c’était systématiquement l’UR974 donc il y a maintenant aussi un dogme qui s’est installé. C’est systématiquement "tout contre la direction".
Les quatre autres organisations syndicales ont voté en faveur du licenciement de M.Talassia ?
Bien sûr. C’est inédit à la Sodiparc qui existe depuis plus de trente ans. Aucune mesure disciplinaire à l'encontre d'un délégué syndical n’a donné lieu à un vote en faveur du licenciement par le CSE. C’est le seul ! Il faut peut-être se poser la question...
Et pas plus tard que ce matin, hasard du calendrier, une organisation syndicale représentative a affiché un courrier au sein de la direction transport pour dénoncer les agissements de l’UR974 avec des pressions sur les salariés en vue des élections qui vont arriver.
Donc je pense qu'il y a tous ces éléments de contexte à bien assimiler pour comprendre pour quelle raison j'ai trente personnes que je ne connais pas, demandent mon départ. "Rupert dehors, Rupert (...)", il y a des insultes qui ont été proférées. Évidemment j’ai un huissier qui était sur place et qui a tout noté. C’est quand même hallucinant que des personnes qui ne me connaissent pas, demandent mon départ et me disent : "vous êtes un misogyne, vous couvrez le harcèlement sexuel"…Ces gens-là ne connaissent pas le fond du dossier. La présumée victime ne voulait pas porter plainte. On fait comment ? On force la présumée victime à aller porter plainte ?"
Deux syndicalistes de la Sodiparc ont tenu à s'exprimer à l'encontre de leur collègue de l'Union Régionale. Guyto Jean-Jacques, délégué Sud Transport Public, nous confirme avoir affiché un courrier à l'adresse de tous au sein de la Sodiparc et adressé ce même courrier à la direction ce vendredi matin. Ce courrier est tout simplement intitulé « dénonciation du représentant de l’UR974 ».
"Ce matin, notre identité a été salie dans les propos de l'UR974 eh bien nous aussi quelque part on a envie que ça se sache. Aujourd’hui, M.Talassia se prend pour la victime or que tous les jours c’est lui le loup. Nous même délégués syndicaux que vous sommes, nous subissons aussi son harcèlement, son intimidation envers certains salariés qui sont par exemple les CDD, les nouveaux CDI qui sont en contrat probatoire. Il y a une intimidation et on ne peut pas accepter ce genre de choses de la part d’un responsable d’exploitation qui est par ailleurs délégué syndical", affirment Guyto Jean-Jacques et Thierry Villars, délégué CGTR.
Zinfos : Qu'avez-vous à répondre à l'UR974 ?
Nicolas Rupert : Il y a des éléments de contexte à savoir. M.Talassia est délégué syndical UR974 et responsable d’exploitation. Il a commis il y a quelque temps une faute au sein de l’entreprise donc il y a eu une mesure de licenciement qui a été prise à son endroit. Mesure de licenciement qui est toujours en cours. Comme c’est un salarié protégé, il y a des allers-retours avec l’inspection du travail.
Quand M.Talassia parle de harcèlement, il parle de harcèlement sur sa personne, prétendument, et de ma part parce que je lui demande de faire son travail de responsable d’exploitation pour lequel il est payé. On a plusieurs éléments qui nous amènent à penser qu’il ne fait pas son travail correctement. J’ai aussi entendu également sur le piquet tout à l’heure des soucis de harcèlement sexuel au sein de l’entreprise qui ne sont pas traités, c’est faux, c’est complètement faux ! On a eu en effet un sujet de harcèlement sexuel qui a été traité conformément à la procédure en interne, la personne a été reçue par nos référents harcèlement sexuel au sein de l’entreprise. Le sujet a été traité et la personne présumée victime n’a pas souhaité donner suite. Elle nous a adressé un courrier nous demandant de ne pas donner suite donc on ne peut pas reprocher à la direction de ne pas avoir traité un sujet. Il a été traité. Il y a une personne qui est capable d’ester en justice, c’est la victime. Je ne peux pas, moi, forcer la présumée victime à aller plus loin si tel n’est pas son souhait.
Il y a un troisième cas de harcèlement et là c’est entre salariés au sein de la Sodiparc, qui est en cours de traitement. Donc j’ai une enquête contradictoire qui est en cours, qui est effectuée par un externe parce que vous nous ne sommes pas habilités à le faire. J’attends les résultats de l’enquête pour pouvoir donner suite à ce présumé, également, harcèlement moral.
Quelle est la faute reprochée à M.Talassia ?
Pendant plusieurs mois, des conducteurs ont conduit sans permis de conduire. C’était des conducteurs placés sous sa responsabilité.
Il y a un autre élément de contexte qui est essentiel. On a les élections professionnelles au sein de l’entreprise. Dans moins de deux mois, on revote au sein du CSE, le comité social économique de l’entreprise, et donc l’UR974 est en campagne tout simplement. Ils ont besoin d’une tribune, ils ont besoin d'exister pour montrer aux salariés qu’ils sont les seuls à défendre les intérêts des salariés.
Derrière précision, j’ai regardé qui était à l’extérieur, je n’ai quasiment reconnu personne de la Sodiparc. Il y a moins de 0,5% de l'effectif que je reconnais dehors, soit trois à quatre personnes. Voilà, il y a cinq organisations syndicales représentatives de l’entreprise et il y en a une dehors ! Lors des dernières négociations annuelles obligatoires, ces trois dernières années, quatre signataires, un seul non signataire et c’était systématiquement l’UR974 donc il y a maintenant aussi un dogme qui s’est installé. C’est systématiquement "tout contre la direction".
Les quatre autres organisations syndicales ont voté en faveur du licenciement de M.Talassia ?
Bien sûr. C’est inédit à la Sodiparc qui existe depuis plus de trente ans. Aucune mesure disciplinaire à l'encontre d'un délégué syndical n’a donné lieu à un vote en faveur du licenciement par le CSE. C’est le seul ! Il faut peut-être se poser la question...
Et pas plus tard que ce matin, hasard du calendrier, une organisation syndicale représentative a affiché un courrier au sein de la direction transport pour dénoncer les agissements de l’UR974 avec des pressions sur les salariés en vue des élections qui vont arriver.
Donc je pense qu'il y a tous ces éléments de contexte à bien assimiler pour comprendre pour quelle raison j'ai trente personnes que je ne connais pas, demandent mon départ. "Rupert dehors, Rupert (...)", il y a des insultes qui ont été proférées. Évidemment j’ai un huissier qui était sur place et qui a tout noté. C’est quand même hallucinant que des personnes qui ne me connaissent pas, demandent mon départ et me disent : "vous êtes un misogyne, vous couvrez le harcèlement sexuel"…Ces gens-là ne connaissent pas le fond du dossier. La présumée victime ne voulait pas porter plainte. On fait comment ? On force la présumée victime à aller porter plainte ?"
Deux syndicalistes de la Sodiparc ont tenu à s'exprimer à l'encontre de leur collègue de l'Union Régionale. Guyto Jean-Jacques, délégué Sud Transport Public, nous confirme avoir affiché un courrier à l'adresse de tous au sein de la Sodiparc et adressé ce même courrier à la direction ce vendredi matin. Ce courrier est tout simplement intitulé « dénonciation du représentant de l’UR974 ».
"Ce matin, notre identité a été salie dans les propos de l'UR974 eh bien nous aussi quelque part on a envie que ça se sache. Aujourd’hui, M.Talassia se prend pour la victime or que tous les jours c’est lui le loup. Nous même délégués syndicaux que vous sommes, nous subissons aussi son harcèlement, son intimidation envers certains salariés qui sont par exemple les CDD, les nouveaux CDI qui sont en contrat probatoire. Il y a une intimidation et on ne peut pas accepter ce genre de choses de la part d’un responsable d’exploitation qui est par ailleurs délégué syndical", affirment Guyto Jean-Jacques et Thierry Villars, délégué CGTR.