Né en métropole et d’origine réunionnaise, Mikaël Sautron, 38 ans, est le président-fondateur de l’École supérieure des sciences politiques appliquées (ESSPA).
Diplômé de l’IEP Strasbourg et d’un master en droit public, Mikaël Sautron a eu l’idée d’ouvrir cette école après avoir constaté que « beaucoup de personnes faisaient des classes préparatoires parfois éloignées de leur domicile, ce qui engendre d’énormes coûts pour ces étudiants ».
Mikaël Sautron dit avoir eu l’idée de l’ouverture de l’ESSPA à La Réunion après avoir rencontré durant ses études de nombreux étudiants réunionnais « plein de talents et dont les 3/4 avaient fait au préalable une classe préparatoire ». « Ces étudiants réunionnais avaient dû se rendre une année plus tôt dans l’hexagone pour préparer leur concours avec efficacité. J’ai trouvé ça dommage de constater qu’il n’y avait pas dans l’île une formation pour préparer ce concours après le baccalauréat », explique le professeur en sciences économiques et sociales. « Les talents ne manquent pas à La Réunion ».
« Il faut savoir que l’appellation ‘Sciences-Po’ cache en réalité trois Instituts d’études politiques (IEP) : celui de Paris, celui de Bordeaux, dans la même veine que celui de Paris, et enfin le réseau Sciences-Po, qui regroupe les IEP de province comme celui d’Aix, Toulouse, Strasbourg », tient à nuancer Mikaël Sautron. Il ajoute: « Contrairement à ces établissements, nous sommes une structure privée même si nous bénéficions du soutien du ministre de l’Enseignement supérieur et du ministère du Travail et de l’Insertion, dont la ministre Brigitte Klinkert est la marraine de notre première promotion ».
90 étudiants attendus pour la rentrée 2021-2022
Pourquoi le choix d’une quatrième antenne ici à La Réunion ? « Pour une raison simple : il y a une très forte demande pour ce concours, d’autant plus qu’il y a de vrais talents à La Réunion », argue le fondateur de l’ESSPA.
Son école propose notamment deux formules qui visent directement les lycéens de seconde, première et terminale qui souhaitent intégrer l’IEP par la voie du concours. La première, la prépa « Junior », destinée aux élèves de seconde, est une sorte de soutien scolaire très renforcé pour qu’ils puissent déjà se préparer à passer le concours.
La seconde, la prépa challenger, est réservée aux élèves de première et de terminale, qui viennent se préparer chaque samedi dans les conditions réelles au concours d’entrée à Sciences-Po. Durée totale de la formation: 60 heures environ pour préparer aussi bien le concours commun des IEP que ceux, plus spécifiques, de l’IEP Paris et/ou de Bordeaux.
Ces deux formules permettent aux étudiants d’aborder avec les enseignants originaires de différents Sciences Po (Paris, Strasbourg, Rennes) les matières relatives au concours qui ne sont pas étudiées au lycée. L’ESSPA propose en effet une préparation poussée des candidats grâce à l’apprentissage des disciplines fondamentales, constituant le socle commun du concours, de l’entraînement par le biais de travaux dirigés ou encore des conférences d’actualité.
Une prépa post-bac est également disponible avec la « Prépa GO Sciences PO ». L’idée : offrir aux étudiants bacheliers en première année postbac une formation de 550 heures (32 heures hebdomadaire) centrée autour de la méthodologie relative aux épreuves et des matières concernées. « Cette formation a pour vocation le développement, l’actualisation et le renforcement de la culture sociale et générale des apprenants », explique l’ESSPA.
À noter que la structure proposera à terme dans l’île une formation destinée aux élus intitulée « Les Leaders de demain ». Ce cursus s’adresse principalement aux personnes désireuses de s’investir dans la vie publique de leur collectivité, mais aussi aux élus et aux collaborateurs d’élus.
D’ici la rentrée de septembre, l’ESSPA compte recruter dans sa future antenne du nord ou du sud -le choix n’a pas encore été arrêté- environ 90 étudiants, soit une limite de 30 élèves par formation. Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes sur le site internet de l’école ([https://www.esspa.re/]urlblank:https://www.esspa.re/ ) et les sélections se feront sur dossier. « Nous allons créer un dispositif que nous avons appelé ESSPA-Égalité des chances qui permettra aux étudiants d’avoir la gratuité de la scolarité, qui seront sélectionnés sur des critères sociaux ou territoriaux. Une partie des frais de scolarité pourra également être prise en charge en fonction des revenus du foyer », termine Mikaël Sautron.