La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, chargée de l’Education prioritaire, est venue constater les avantages du dispositif REP+ au tout début de sa visite officielle dans l’académie de La Réunion. Les REP+ concernent les quartiers ou les secteurs isolés connaissant les plus grandes concentrations de difficultés sociales ayant des incidences fortes sur la réussite scolaire.
« C’est vrai que souvent, quand il y a un déplacement ministériel, on valorise – et c’est très bien aussi – ce qui fonctionne, ce qui marche bien, mais en toute lucidité, il faut aussi pointer les limites. Tout simplement parce qu’il faut savoir les regarder et y apporter les réponses », tempère Nathalie Elimas. La secrétaire d’Etat promet d’ailleurs, pour examiner les améliorations à apporter, la tenue d’un séminaire fin septembre avec les pilotes de ces REP+.
Deux fois plus de REP à La Réunion par rapport au national
56% des élèves de l’enseignement public de l’île de la Réunion sont scolarisés dans les réseaux de l’éducation prioritaire (21% à l’échelle nationale) soit un total de 90.140 élèves. Le territoire compte 45 réseaux d’éducation prioritaire dont 21 réseaux d’éducation prioritaire renforcée (21 collèges et 147 écoles primaires) et 24 réseaux d’éducation prioritaire (24 collèges et 141 écoles primaires). Les REP+ rassemblent 46.432 élèves et les REP 43.708 élèves.
Ce lundi matin, Nathalie Elimas a visité les établissements dionysiens l’école Les Camélias où l’attendait un accueil en musique par les élèves, puis l’école Raymond Mondon et enfin le collège Bourbon, tous trois classés en REP+. Cet après-midi, direction Saint-Benoît où lui sera présenté le même dispositif à l’école André Hoarau, au collège Guy Môquet et au lycée Amiral Bouvet. Ces établissements de Saint-Benoît font partie des deux « Cités éducatives » de La Réunion. La deuxième se trouvant sur la commune du Port.
Les Cités éducatives sont un dispositif né à partir d’initiatives menées sur le terrain par les élus locaux, les services de l’État et les associations. Elles visent à intensifier la prise en charge éducative des enfants à partir de 3 ans et des jeunes jusqu’à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire.
C’est à l’issue de ces trois séquences matinales dionysiennes que la secrétaire d’Etat a livré ses premières impressions sur le travail accompli par « le réseau », a-t-elle insisté. Un effort porté par le personnel pédagogique mais pas que :