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Vidéo – Mort d’Elianna : La personnalité des accusés passée au crible

L'audience de ce mardi après-midi de l'affaire Elianna était consacrée au décryptage la personnalité des deux accusés, Pascaline Guilgori et Cédric Babas, mis en cause pour des violences volontaires ayant entraîné la mort de la petite de 2 ans, en 2018. Au cours de la matinée, la mère et le beau-père s'étaient accusés l'un l'autre d'être à l'origine du drame.

Ecrit par RL - MA – le mardi 04 mai 2021 à 18H33

Après les interrogatoires des accusés ce mardi matin, cet après-midi l’audience de l’affaire Elianna était consacrée au décryptage de la personnalité de la mère, Pascaline Guilgori, et du ti-père, Cédric Babas, tous deux accusés de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La petite Elianna, âgée de 2 ans, est décédée des suites de ses blessures le 28 mars 2018, à son domicile. 

La personnalité borderline de la mère

« Tout son parcours est imprégné de violences sous toutes ses formes. Elle enchaîne des relations affectives qui sont toutes désastreuses », explique aux jurés un expert psychiatre, en visioconférence. S’il note une absence de maladie mentale et psychique, il décèle des troubles de la personnalité. « Elle a une personnalité ‘borderline’. Elle s’est construite dans un contexte marqué par la violence et l’alcool », indique-t-il, évoquant angoisse, impulsivité, incapacité à tisser des relations durables et recours aux conduites addictives.

« Sa dangerosité psychiatrique réside dans le risque de vouloir en finir, mais c’est somme toute assez modéré. Si elle devait être agressive ce serait envers elle-même », précise celui qui conclut à une absence d’abolition ou d’altération du discernement. Alors que cette question avait été posée au cours de la matinée, il ne pense pas qu’elle ait préféré voir sa fille morte plutôt que placée par les services sociaux. Il note d’ailleurs qu’elle se déresponsabilise complètement quant au décès.
 
L’accusée s’est ensuite elle-même exprimée sur son parcours. « Maman et papa buvaient, lui fumait du zamal, il y avait tout le temps des disputes. Je ne m’entendais pas avec mon père, c’était une pourriture. Il m’a proposé de l’argent pour coucher avec moi », indique-t-elle, expliquant qu’elle était très attachée à sa maman. « J’ai commencé à avoir un penchant pour l’alcool dès l’âge de 10 ans. À 14 ans je buvais un 1 litre de rhum par jour quand il y avait de  l’argent ». Celle qui n’a pas de casier judiciaire fait part de sa volonté d’un avenir stable : finir sa formation et continuer ses soins dehors pour récupérer ses enfants quand elle sortira.

Les traits psychopatiques du ti-père

Au tour de la personnalité de Cédric Babas d’être passée au crible. L’expert formule un « diagnostic prudent de psychopathie » pour celui qui a vécu une enfance sans sévices mais présente une immaturité affective. Si l’expert précise que s’il ne s’agit pas d’une pathologie psychiatrique, il estime qu’« il convient de préconiser une injonction de soins dans le cadre d’un suivi socio-judiciaire ». Et poursuit : « Il ne parle que de lui dans un discours auto-centré sans empathie ni pour lui, ni pour elle, ni pour l’enfant. Dans chacune de ses phrases, il y a une volonté de se dédouaner ». 

L’individu, impulsif, chercherait à obtenir tout ce qu’il veut quoi qu’il en coûte. « Cela s’apparente à de l’intolérance à la frustration », estime l’expert. Une intolérance à la frustration qui engendre chez le sujet une agressivité dirigée généralement vers autrui. Il est rappelé que le jour du décès de la petite Elianna, il avait été frustré par le refus de fellation de la part de Pascaline.

Lors de cet interrogatoire sur sa personnalité, celui qui compte déjà six mentions à son casier judiciaire fait preuve d’une certaine arrogance envers la présidente, répondant avec nonchalance. Au point que l’avocat général lui demande pourquoi il arbore un sourire lors des questions de la présidente. Cédric Babas déclare qu’il répond juste avec sincérité, assurant que le sourire n’est pas un manque de respect. De quoi agacer le magistrat, qui lui rappelle que la raison de sa présence ne prête pas à sourire. 

L’audience, qui s’est achevée vers 18h, reprendra demain matin avec les plaidoiries des parties civiles suivies des réquisitions.

Les réactions des avocats de la défense et des parties civiles à l’issue de ce deuxième jour de procès :

 

​[Retour sur la matinée de ce mardi]
[Décès d’Elianna : “J’ai été négligente, mais je n’ai pas tué ma fille !”]urlblank:https://www.zinfos974.com/Deces-d-Elianna-J-ai-ete-negligente-mais-je-n-ai-pas-tue-ma-fille-_a168925.html
[ Vidéo – Mort d’Elianna : « La vérité, c’est que je n’ai pas tué la petite fille »]urlblank:https://www.zinfos974.com/Video-Mort-d-Elianna-La-verite-c-est-que-je-n-ai-pas-tue-la-petite-fille_a168929.html

[Retour sur le 1er jour d’audience]
[Vidéo – Décès d’Eliana : un violent coup de pied à l’origine de sa mort ?]urlblank:https://www.zinfos974.com/Video-Deces-d-Eliana-un-violent-coup-de-pied-a-l-origine-de-sa-mort_a168906.html

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