Jusqu'à présent, il n'y avait aucune étude qui confirmait ce constat "fait par les entreprises elles-mêmes", assure Bernard Picardo. Une étude a donc été lancée il y a trois ans par la Chambre de métiers en partenariat avec la CAPEB, organisation professionnelle représentative des entreprises artisanales du bâtiment employant moins et plus de 10 salariés, aidés dans leur tâche par le cabinet Élan.
L'étude nous apprend par exemple que les coûts du foncier et des travaux sur le littoral sont très variables, en raison notamment à la densité urbaine et à la variation du nombre de logements. Dans la micro-région des Hauts de l'île, la surface de plancher par logement est en moyenne plus importante que sur le littoral et les mi-pentes, tout comme la part allouée aux études dans le coût total de l’opération, aux environs de 20%. Enfin, les mi-pentes "sont la localisation où la part du coût des travaux est la plus importante par rapport au littoral et aux Hauts", relève le cabinet d'études.
Autre chiffre mis en avant dans l'étude, celui du coût des études et du foncier qui représente déjà plus d'un quart du total des opérations. "Cela signifie qu'il ne reste qu'entre 67 et 75% du coût total pour les travaux", note le cabinet Élan, une part que doivent se partager les artisans sur un chantier de construction de logement social.
Ainsi, sur une opération comprise entre 95 000 € et 157 000 €, le coût moyen des travaux par logement est de 116 000 € sur le littoral, de 115 600 € dans la zone des mi-pentes (opération comprise entre 114 000 € et 117 000 €) et enfin, de 127 500 € dans les Hauts (opération comprise entre 119 000 et 136 500 €).
"Parfois, certaines opérations durent 3 à 4 ans et les prix ont donc tendance à bouger énormément sur cette période. Les entreprises n'ont parfois pas le choix que d'accepter des prix dérisoires avec toutes les conséquences que cela peuvent impliquer", indique Bernard Picardo.
Autre but de cette étude, la mise en place de préconisations dont une importante pour le président de la chambre consulaire, à savoir la mise en place d'une approche de sous-détails de prix qui décomposent l'ensemble des dépenses relatives au prix d'un ouvrage et qui permettent de regrouper ainsi tous les composants du prix de vente pour une unité d'oeuvre. Ceci afin de remédier aux écarts de prix par lots et types de prestations, "qui ne permettent pas d'une part d'aider les artisans à comprendre comment composer le prix pour être au plus près de leur coût de revient, et d'autre part aux bailleurs de savoir s'ils achètent au juste prix, garant de la pérennité de leurs opérations et d'un contrat équilibré avec les entreprises", détaille Élan.
Trois opérations tests objets d'appels d'offre de travaux ont été choisies en partenariat avec la SIDR et la SHLMR. Mais après les constats d'aucun retour sur l'opération PRA 3 Bassin SIDR, une mesure incitative a été rédigée et mise en place sur les trois opérations en collaboration avec les deux bailleurs sociaux concernés.
Les 7 recommandations retenues suite à cette expérimentation:
- Actualiser cette 1ère banque de données de sous détails de prix avec les DGD – Décompte Général Définitif- des opérations test livrées.
- Alimenter l’observatoire des prix du logement social (défini dans le PLOM), par cette banque de données, permettant aux Maître d’ouvrage et d’œuvre, de chiffrer leurs opérations pas seulement avec les couts des opérations passées mais avec l’approche sous détail de prix
- Intégrer dans cette banque de données, un maximum d’opérations représentatifs des différentes configurations relevées (hauts, mi-pentes, littoral), pour alimenter l’observatoire
- A défaut de pouvoir rendre obligatoire les sous détails de prix dans les appels d’offres, intégrer dans les critères d’appréciation des offres, le principe de leur fourniture, pour comprendre la réalité des moyens mobilisés et leur cohérence avec les prix marchés proposés.
- Continuer à former les entreprises à l’établissement des sous détails de prix et y associer les maître d’ouvrage.
- Inciter les maîtres d'ouvrage à établir des décompositions prix global et forfaitaire (DPGF) avec des unités d'oeuvre homogènes permettant cohérence et comparaison entre sous détails de prix.
- En cas d’offre anormalement basse, questionner l’analyse des offres avec la justification du déboursé sec des sous-détails de prix
L'étude nous apprend par exemple que les coûts du foncier et des travaux sur le littoral sont très variables, en raison notamment à la densité urbaine et à la variation du nombre de logements. Dans la micro-région des Hauts de l'île, la surface de plancher par logement est en moyenne plus importante que sur le littoral et les mi-pentes, tout comme la part allouée aux études dans le coût total de l’opération, aux environs de 20%. Enfin, les mi-pentes "sont la localisation où la part du coût des travaux est la plus importante par rapport au littoral et aux Hauts", relève le cabinet d'études.
Autre chiffre mis en avant dans l'étude, celui du coût des études et du foncier qui représente déjà plus d'un quart du total des opérations. "Cela signifie qu'il ne reste qu'entre 67 et 75% du coût total pour les travaux", note le cabinet Élan, une part que doivent se partager les artisans sur un chantier de construction de logement social.
Ainsi, sur une opération comprise entre 95 000 € et 157 000 €, le coût moyen des travaux par logement est de 116 000 € sur le littoral, de 115 600 € dans la zone des mi-pentes (opération comprise entre 114 000 € et 117 000 €) et enfin, de 127 500 € dans les Hauts (opération comprise entre 119 000 et 136 500 €).
"Parfois, certaines opérations durent 3 à 4 ans et les prix ont donc tendance à bouger énormément sur cette période. Les entreprises n'ont parfois pas le choix que d'accepter des prix dérisoires avec toutes les conséquences que cela peuvent impliquer", indique Bernard Picardo.
Autre but de cette étude, la mise en place de préconisations dont une importante pour le président de la chambre consulaire, à savoir la mise en place d'une approche de sous-détails de prix qui décomposent l'ensemble des dépenses relatives au prix d'un ouvrage et qui permettent de regrouper ainsi tous les composants du prix de vente pour une unité d'oeuvre. Ceci afin de remédier aux écarts de prix par lots et types de prestations, "qui ne permettent pas d'une part d'aider les artisans à comprendre comment composer le prix pour être au plus près de leur coût de revient, et d'autre part aux bailleurs de savoir s'ils achètent au juste prix, garant de la pérennité de leurs opérations et d'un contrat équilibré avec les entreprises", détaille Élan.
Trois opérations tests objets d'appels d'offre de travaux ont été choisies en partenariat avec la SIDR et la SHLMR. Mais après les constats d'aucun retour sur l'opération PRA 3 Bassin SIDR, une mesure incitative a été rédigée et mise en place sur les trois opérations en collaboration avec les deux bailleurs sociaux concernés.
Les 7 recommandations retenues suite à cette expérimentation:
- Actualiser cette 1ère banque de données de sous détails de prix avec les DGD – Décompte Général Définitif- des opérations test livrées.
- Alimenter l’observatoire des prix du logement social (défini dans le PLOM), par cette banque de données, permettant aux Maître d’ouvrage et d’œuvre, de chiffrer leurs opérations pas seulement avec les couts des opérations passées mais avec l’approche sous détail de prix
- Intégrer dans cette banque de données, un maximum d’opérations représentatifs des différentes configurations relevées (hauts, mi-pentes, littoral), pour alimenter l’observatoire
- A défaut de pouvoir rendre obligatoire les sous détails de prix dans les appels d’offres, intégrer dans les critères d’appréciation des offres, le principe de leur fourniture, pour comprendre la réalité des moyens mobilisés et leur cohérence avec les prix marchés proposés.
- Continuer à former les entreprises à l’établissement des sous détails de prix et y associer les maître d’ouvrage.
- Inciter les maîtres d'ouvrage à établir des décompositions prix global et forfaitaire (DPGF) avec des unités d'oeuvre homogènes permettant cohérence et comparaison entre sous détails de prix.
- En cas d’offre anormalement basse, questionner l’analyse des offres avec la justification du déboursé sec des sous-détails de prix