Les syndicats de l’enseignement ont décidé de jouer les prolongations. Après le mouvement de grève nationale du 26 janvier, qui avait peu pris dans l’île au lendemain de la rentrée scolaire, ils sont retrouvés devant les grilles du rectorat ce vendredi. Après une réunion de l’Intersyndicale, ils ont décidé de boycotter le comité technique académique (CTA), l’instance départementale qui gère les moyens et dont l’ordre du jour concernait la redistribution des moyens horaires pour l’année prochaine. Par cette action, ils ont obligé le rectorat à reporter le CTA.
Les syndicats regrettent la suppression de 70 postes dans le secondaire et la création de seulement 125 postes dans le primaire. « Il y a 500 écoles, vu le nombre, c’est ridicule », souligne Louarne Katell, la secrétaire départementale du SNUDI-FO. Un avis partagé par Cédric Lenfant, secrétaire du Saiper, qui précise « qu’avec le dédoublement des grandes sections en maternelles qui est envisagé l’année prochaine, cela ne suffit pas ».
Tous font état d’un manque de moyens humains dans les écoles, notamment dû à la crise Covid. « En cette période de pandémie, notre avis est qu’il faut mettre plus d’adultes dans les établissements pour aider nos élèves à reprendre pied, à reprendre lien avec l’école, avec les apprentissages. Supprimer des postes, ce n’est pas le meilleur moyen de préparer le monde d’après voulu par le président » explique Corrine Peyré, la secrétaire académique du SNES-FSU.
Si l’action de ce vendredi a une action avant tout symbolique avec le report du CTA, ils espèrent mobiliser leurs collègues lors de la grève nationale prévue le 4 février prochain.