Les violences intra-familiales sont un fléau en France métropolitaine et plus particulièrement sur le département de l’île de la Réunion. L’ORS, l’Observatoire Régional de Santé, met en lumière quatre faits bien distincts sur cette situation délicate.
Tout d’abord, les violences subies traversent toutes les catégories sociales. Ensuite, les violences physiques sont plus le fait d’auteurs masculins avec un pourcentage de 95%. Par contre, les violences psychologiques concernent autant des femmes (45%) que des hommes (55%). Enfin, les premiers confidents des victimes de violences conjugales – pour les femmes – sont leur médecin traitant.
En permettant une relation simplifiée entre les médecins du département et la Justice, ce protocole apporte un soutien aux médecins dans l’accompagnement et la prise en charge des victimes de violences conjugales. L’article 12 de la loi du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences conjugales a modifié l’article 226-14 du code pénal en précisant que le secret médical ne s’applique pas.
Il est ainsi désormais possible – mais non obligatoire – pour tous les professionnels de santé – c’est-à-dire pour toutes les personnes appartenant à une profession régie par la quatrième partie du code de la santé publique – de signaler sans l’accord de la victime les faits de violences conjugales, seulement lorsque certaines conditions sont réunies. Il convient de préciser que la victime est informée par le praticien de ses intentions étant entendu qu’elle est essentielle dans le processus.