"Nous avons un phénomène qui sort de l’ordinaire", concède Gilles Hubert. Il y a bien "un danger pour la consommation d’eau par les personnes fragiles mais cette eau ne présente aucun danger pour les autres usages domestiques. Bouillie, elle peut être consommée", ajoute le vice-président du TCO délégué à l’eau. Aux côtés du maire Bruno Domen et d'Alexandre Le Ster, président de la société SAUR Derichebourg Aqua Océan, il a tenu à rassurer la population saint-leusienne au vu du faible nombre de cas connus de gastro-entérites. "Dix" selon l'interco.
De façon récurrente ces dernières années, les analyses d’eau potable ont révélé la présence d’une bactérie pouvant provoquer des troubles gastriques. La localisation de la source de pollution est, de l’avis du responsable de la délégation de service public, très difficile à déterminer mais la population sera au moins rassurée par le fait de savoir que l’eau qu’ils ont pu boire n’a pas été souillée par des matières fécales. Cette hypothèse a été exclue et la pollution par un animal mort est ainsi privilégiée.
Après le cadre posé par son collègue vice-président de l’interco, Bruno Domen embraye par une petite pique à l’adresse de ses prédécesseurs. La ville de Saint-Leu a identifié ce problème qui existe depuis 2005 car régulièrement mise en demeure par la préfecture. "Il y avait des élus aux responsabilités mais qui ont peut-être préféré investir dans des projets plus voyants, plus reluisants où on met une plaque", lance le maire en place depuis 2017.
L'eau souillée par un animal mort
La détection de la bactérie incriminée dans ces cas de gastro ne fait pas partie du champ de criblage des analyses de l'eau par l’ARS en temps normal. Son examen est donc demandé de façon plus poussée lorsque survient des cas trop importants de gastro au sein de la population d’un même secteur.
De façon récurrente ces dernières années, les analyses d’eau potable ont révélé la présence d’une bactérie pouvant provoquer des troubles gastriques. La localisation de la source de pollution est, de l’avis du responsable de la délégation de service public, très difficile à déterminer mais la population sera au moins rassurée par le fait de savoir que l’eau qu’ils ont pu boire n’a pas été souillée par des matières fécales. Cette hypothèse a été exclue et la pollution par un animal mort est ainsi privilégiée.
Après le cadre posé par son collègue vice-président de l’interco, Bruno Domen embraye par une petite pique à l’adresse de ses prédécesseurs. La ville de Saint-Leu a identifié ce problème qui existe depuis 2005 car régulièrement mise en demeure par la préfecture. "Il y avait des élus aux responsabilités mais qui ont peut-être préféré investir dans des projets plus voyants, plus reluisants où on met une plaque", lance le maire en place depuis 2017.
L'eau souillée par un animal mort
La détection de la bactérie incriminée dans ces cas de gastro ne fait pas partie du champ de criblage des analyses de l'eau par l’ARS en temps normal. Son examen est donc demandé de façon plus poussée lorsque survient des cas trop importants de gastro au sein de la population d’un même secteur.

Karim Juhoor s’est invité au point presse pour réitérer, de vive voix devant les vice-présidents du TCO, sa demande de « diminution immédiate du prix de l’eau dans les zones où l’eau n’est pas potable » puisque cela crée une inégalité de traitement entre administrés
Des solutions de court, moyen et long terme sont dans les tuyaux. Le court se matérialise par la distribution de bouteilles d’eau au public prioritaire identifié par les services du CCAS, entonne Bruno Domen mais aussi prochainement par l'ajout de système de filtration dans les établissements scolaires. Au vu de la grande technicité du procédé utilisé, il passe la parole au président de la société Derichebourg, bénéficiaire de la DSP de la ville.
Des systèmes de filtration d’eau au robinet des établissements scolaires des 1ers et 2nd degrés, d'un lycée et d'un Ehpad seront ainsi déployés courant novembre, étant entendu que les enfants, les personnes âgées et immunodéficientes font partie des publics les plus sensibles.
Saint-Leu coupée en deux mais tout le monde paye à l'identique
À moyen terme, la société Derichebourg propose de renforcer la désinfection par ultra violet. Une technique qui possède l'avantage de traiter l’eau sans forcer sur l’usage du chlore. Une solution efficace mais qui demeure inutilisable après de fortes pluies et donc en présence d'eau trouble.
Enfin, pour le long terme, les Saint-Leusiens devront un peu patienter pour la solution ultime. Elle ne viendra que dans deux ans par la livraison, en septembre 2023, d’une unité de potabilisation qui se greffera au réservoir Maduran. Les marchés de travaux ont été notifiés en mars 2020 par le TCO devenu la strate de collectivité compétente dans la gestion de l'eau au 1er janvier de cette année-là. Il en coûtera 14 millions d’euros à la collectivité avec le soutien européen du FEDER et celui de la Région.
Interpellés au cours de ce point presse de crise par l’opposant Karim Juhoor, candidat aux municipales mais surtout aux manettes du collectif "eau potable et à bas prix pour tous", Gilles Hubert et Bruno Domen se sont engagés à réfléchir à l’idée d’une "compensation" sur les factures des foyers touchés par cette eau de mauvaise qualité et qui les oblige à recourir à l’achat de bouteilles. Une idée plus précise des contours de ce geste devrait émerger des réunions de travail prévues sous deux semaines.
Cette compensation pourrait même être rétroactive. Une manière de rétablir "une égalité de traitement" entre les deux parties de Saint-Leu, "celle qui bénéficie d'une eau potabilisée et celle qui reçoit une eau de moindre qualité", expose Bruno Domen.
*l'Etang, Cap Lelièvre, Maduran, Portail, Bois-de-Nèfles, Piton et Stella
Des systèmes de filtration d’eau au robinet des établissements scolaires des 1ers et 2nd degrés, d'un lycée et d'un Ehpad seront ainsi déployés courant novembre, étant entendu que les enfants, les personnes âgées et immunodéficientes font partie des publics les plus sensibles.
Saint-Leu coupée en deux mais tout le monde paye à l'identique
À moyen terme, la société Derichebourg propose de renforcer la désinfection par ultra violet. Une technique qui possède l'avantage de traiter l’eau sans forcer sur l’usage du chlore. Une solution efficace mais qui demeure inutilisable après de fortes pluies et donc en présence d'eau trouble.
Enfin, pour le long terme, les Saint-Leusiens devront un peu patienter pour la solution ultime. Elle ne viendra que dans deux ans par la livraison, en septembre 2023, d’une unité de potabilisation qui se greffera au réservoir Maduran. Les marchés de travaux ont été notifiés en mars 2020 par le TCO devenu la strate de collectivité compétente dans la gestion de l'eau au 1er janvier de cette année-là. Il en coûtera 14 millions d’euros à la collectivité avec le soutien européen du FEDER et celui de la Région.
Interpellés au cours de ce point presse de crise par l’opposant Karim Juhoor, candidat aux municipales mais surtout aux manettes du collectif "eau potable et à bas prix pour tous", Gilles Hubert et Bruno Domen se sont engagés à réfléchir à l’idée d’une "compensation" sur les factures des foyers touchés par cette eau de mauvaise qualité et qui les oblige à recourir à l’achat de bouteilles. Une idée plus précise des contours de ce geste devrait émerger des réunions de travail prévues sous deux semaines.
Cette compensation pourrait même être rétroactive. Une manière de rétablir "une égalité de traitement" entre les deux parties de Saint-Leu, "celle qui bénéficie d'une eau potabilisée et celle qui reçoit une eau de moindre qualité", expose Bruno Domen.
*l'Etang, Cap Lelièvre, Maduran, Portail, Bois-de-Nèfles, Piton et Stella