Pour sa nouvelle fourrière répondant aux normes des règles sanitaires, l’intercommunalité entend mettre en avant le bien-être des animaux. La protection animale « va de pair avec notre bien vivre ensemble », s’est réjoui Cyrille Melchior, présent pour l’inauguration.
Les enjeux sont aussi sécuritaires, sanitaires et environnementaux. Sur les plus de 222.800 chiens comptabilisés sur le département, 31.000 sont divaguants et 42.000 errants. Pour Cyrille Melchior, président du Département qui a financé pour 160.000 euros le projet de fourrière et refuge sur les 2,2 millions d’euros, cette nouvelle structure « c’est avant tout sécuriser la population, rassurer les acteurs économiques, en particulier les éleveurs mais aussi contribuer à la salubrité publique ».
1089 euthanasies pratiquées en 2021 pour les quatre villes de la CASUD
2 millions d’euros ont été mis sur la table dans le plan de lutte contre l’errance animale lancé en 2017 pour trois ans, a rappelé Lucien Giudicelli, sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Pierre. Un plan qui a appuyé sur le renforcement des campagnes de stérilisation.
A la CASUD, 9 campagnes ont été menées depuis 2001 pour plus de 4700 stérilisations réalisées. « Malheureusement d’une année sur l’autre, les chiffres restent sensiblement les mêmes », regrette Eddy Turby, responsable de l’activité de l’environnement animalier pour la SEMRRE qui gère la fourrière de la CASUD. En revanche, les identifications sont plus nombreuses. 100 propriétaires sont venus récupérer leur animal sur le site l’année dernière.
Les chiffres et les situations restent pour autant tragiques. Sur les 1600 animaux entrés à la fourrière intercommunale de la CASUD en 2021, 1089 ont été euthanasiés. Ainsi, peu d’entre eux ont été placés dans le refuge géré au Tampon depuis peu par l’association Les Petits Innocents. Un refuge qui, à l’issue des travaux, pourra accueillir également deux fois plus d’animaux.
En vidéo, André Thien Ah Koon et Eddy Turby :