Sur les images filmées par d’autres élèves, on y voit des jeunes échanger des paroles avant que la tension ne monte d’un cran et que certains protagonistes en viennent aux mains. Les adultes sont rapidement dépassés par les événements. L’intervention d’encadrants de l’établissement semble difficilement pouvoir contenir des petits groupes qui continuent de se défier. La situation semble à ce point non maîtrisable que l’appel aux forces de l’ordre s’est avéré nécessaire. C’est en nombre, 25 en tout, que les gendarmes de la compagnie de Saint-Benoît ont alors investi les lieux pour disperser les élèves.
On apprendra un peu plus tard, en milieu de journée, que 7 personnes, toutes mineures à l’exception d’un protagoniste, ont été interpellées puis placées en garde à vue.
Selon des parents d’élèves, la bagarre de ce matin n’est qu’une réplique du caillassage du bus scolaire survenu lundi en fin de journée.
L’ensemble de ces faits de violences opposerait des élèves de ce même lycée professionnel mais dont certains vivent dans le quartier de Bras fusil et un autre groupe originaire de Saint-André. Un schéma qui semblait déjà transparaître lors des agressions qui avaient émaillé le début d’année dans la cité bénédictine. « Leur but c’est de voir qui sont les meilleurs et c’est pas terminé », prédisent, pessimistes, ces parents.