« Nous doublons nos investissements par rapports aux deux mandatures précédentes », indique le président de l’intercommunalité du Nord, Maurice Gironcel. Sur l’ensemble de la mandature, ce ne sont pas moins de 320 millions d’euros d’investissements qui seront mis sur la table par la Cinor pour financer notamment ses projets liés à la mobilité, à la transition écologique et énergétique ou encore au transport urbain.
« Nous sommes sur un PPI assez exceptionnel », assure de son côté le 1er vice-président de la Cinor, Jacques Lowinsky. Exceptionnel mais qui doit tout de même inciter les trois communes membres « à faire des efforts » pour régler notamment les questions d’aménagement, d’eaux pluviales mais aussi de mobilité.
« Si on parle de vision partagée, où se trouvent l’équité au niveau des finances mais aussi l’équité politique ? », s’interroge de son côté Alexandre Laï-Kane-Cheong, pour qui la gouvernance « partagée et apaisée » vantée par la présidence « est une vaste blague ». « Aujourd’hui, la majorité a explosé à travers Sainte-Marie », relève le chef de file du groupe Léspri lé ankor la, qui tire également la sonnette d’alarme sur la fonte de l’épargne nette de la Cinor, passée de 5 à 2 millions d’euros.
Lors de ce conseil communautaire, pas moins de 7 garanties d’emprunt ont été accordées à trois bailleurs sociaux, à savoir la Sodiac, la SIDR et la Sedre, pour différentes opérations de réhabilitation de logements locatifs sociaux. Après le drame de la Trinité, Monique Orphé appelle à une prise de conscience concernant le logement social dans l’île et de toutes ses composantes comme la réhabilitation, la mixité sociale ou le cadre de vie. « Le bailleur ne doit pas attendre que la loi impose par exemple pour prendre des gardiens d’immeuble ou des agents. On fait des économies sur le dos des locataires, ce n’est pas normal. Chacun doit prendre ses responsabilités : le locataire a des obligations, le bailleur également », rappelle l’élue dionysienne.