Ce futur institut sera installé sur le terrain de 10 hectares entourant la maison Martin-Valliamé. Un projet qui date de plusieurs années, dont les premières esquisses avaient été définies lors d’un séminaire en 2010 et réaffirmées lors du cinquantenaire de la Fédération tamoule de La Réunion. Un projet qui trouve aujourd’hui son épilogue après la signature d’intention entre la Fédération, la collectivité régionale et la mairie de Saint-André, pour une sortie de terre espérée pour 2026. Outre les partenariats noués avec les deux collectivités, la Fédération tamoule a également le soutien des autorités indiennes, via les universités de Delhi et de Chennai.
« Un projet réunionnais »
Le président de la Fédération tamoule de La Réunion, Jean-Luc Amaravady, n’a cessé de le répéter : ce futur IRECI est peut-être un projet porté par sa Fédération mais est avant tout « un projet réunionnais ».
« Comme je le dis depuis le début, c’est un projet qui a pour but de permettre aux Réunionnaises et aux Réunionnais de mieux connaître ce pays et mieux l’appréhender, tout en offrant aux jeunes Réunionnais une autre destination que celle de l’Europe pour leurs débouchés », explique le responsable culturel. En effet, ce centre a pour but d’enseigner tout sur la civilisation indienne dans son ensemble. Le public pourra ainsi se former à l’apprentissage de l’hindi et du tamoul, à l’histoire du pays, de sa musique mais aussi à sa culture culinaire, son artisanat ou encore à la médecine ayurvédique.
Un panel assez large donc comme l’explique Daniel Minienpoulé, vice-président de la Fédération (président entre 2009 et 2015), pour qui il est désormais vital de sortir du tout cultuel ou tout culturel pour offrir une vision plus globale des relations de La Réunion avec l’Inde. « Nous sommes toujours nous, Réunionnais, en train de nous demander qu’au-delà des deux manifestations phares que sont le Dipavali et le Nouvel an tamoul, quels sont les apports de l’Inde que nous pourrons développer à l’avenir ? »
Maire de la commune hôte de ce futur IRECI, Joé Bédier voit en ce lundi 24 avril 2023 « une date historique et symbolique ». Pour sa ville, véritable « capitale malbar » de l’île, l’installation de ce futur Institut « fait sens » car elle permet à toute une communauté « de venir sanctuariser et promouvoir autour de différentes activités la culture hindoue, tamoule de l’île ».
« La Ville de Saint-André vit et respire ces traditions et ces influences indiennes héritées de notre histoire réunionnaise. Ce projet porte une ambition importante qui consiste à proposer un lieu où l’enseignement, la transmission et les valeurs universelles seraient apprises (…) Au-delà des festivités quotidiennes, au-delà des temples à l’architecture majestueuse et colorée, ce futur espace proposera des activités et des productions qui mettront en valeur l’histoire, l’enseignement et l’identité locale », indique Joé Bédier.