Dans son viseur plus particulièrement : la haute administration et notamment Bercy. Des hommes et des femmes « brillants » mais qui sont « complètement déconnectés du terrain ». Pour étayer ses propos, Jean-Paul Virapoullé prend l’exemple du Schéma d’aménagement régional (SAR). Il rappelle avoir mené avec Didier Robert un combat pour que le SAR soit approuvé par l’assemblée régionale, à l’instar du PADDUC corse. « On a fait et déposé un amendement et la ministre des Outre-Mer d’alors, Ericka Bareigts, était obligée de dire « non » parce que son administration centrale lui avait fait une note lui disant qu’il fallait dire non. Le Parlement nous a refusé ce droit ».
Pour Jean-Paul Virapoullé, tout est une question de mentalité, à commencer par celui de l’État. « La mentalité coloniale nationale continue à s’exercer à travers la haute administration sauf quand il y a des vrais chefs ». Les « chefs » en question ne sont autre que François Mitterrand et Jacques Chirac, vus comme les deux derniers grands présidents de la Ve République.