Présents aux côtés de la chef de file de l'opposition régionale lors de ce point presse qui s'est tenu dans un hôtel du chef-lieu, Frédéric Maillot (ancien de Croire et Oser), deux parlementaires, Karine Lebon et Jean-Hugues Ratenon mais aussi l'ancien directeur régional de Pôle Emploi, Jean-Luc Minatchy, ainsi que trois universitaires : Wilfrid Bertile, Jean-Pierre Chabriat et Jean-François Hoarau.
"C'est une Réunion nouvelle que nous voulons bâtir, et ce développement doit se traduire par la création d'emplois et de l'activité générées par la commande publique et des nombreux chantiers qui seront lancés", lance Huguette Bello, qui souhaite voir la collectivité régionale "retrouver un haut niveau d'investissement".
Huguette Bello pour une compagnie maritime régionale
Afin de lutter contre le fléau du chômage dans l'île dont le taux atteint 21% en 2019 selon le dernier rapport de l'IEDOM, la tête de liste "Nout Tout' Bello" et ses colistiers proposent trois grandes séries de mesures. Tout d'abord, faciliter l'employabilité des Réunionnais dans les emplois déjà existants. Cela passera par la mise en place de "formations adaptées" à la fois pour celles et ceux qui peuvent suivre une formation spécifique mais aussi pour ceux dont le niveau ne permet pas de suivre une formation classique. "C'est aussi rendre la mobilité des jeunes plus facile avec la gratuité du réseau Car Jaune afin de les aider à trouver ou retrouver un emploi", ajoute pour sa part Frédéric Maillot ou encore par la création d'une aide de 500 euros "pour les aider dans leur parcours professionnel et favoriser leur insertion".
Deuxièmement, faire en sorte que les entreprises signent une "charte de l'emploi local" pour "marquer leur dimension citoyenne et d'intégration au territoire". Enfin, "mieux former" les Réunionnais pour qu'ils puissent passer avec succès les concours de recrutement de la fonction publique. "Il faut également développer les emplois dans l'économie concurrentielle", rappelle Wilfrid Bertile, via par exemple une nouvelle politique touristique ou la création d'un fonds de soutien aux entreprises.
En troisième lieu, développer l'économie sociale et solidaire, "dont la finalité n'est pas de faire du profit mais de faire l'insertion des personnes par l'activité". Cela se fera en lien avec le tissu associatif comme par exemple dans l'entretien de l'environnement, le tri des déchets ou encore l'accompagnement des personnes âgées, voire la création d'un grand service de prophylaxie pour nettoyer les ravines "afin d'éviter à la fois les inondations mais aussi de lutter contre les moustiques", explique l'ancien député-maire de Saint-Philippe, qui promeut par ailleurs une "meilleure" politique en matière d'ouverture à l'international notamment dans le bassin indiaocéanique avec l'appui des Volontaires de solidarité internationale (VSI).
"Un modèle à bout de souffle"
Huguette Bello plaide également comme son ancien poulain pour la création d'une compagnie maritime régionale et faire de La Réunion un hub "qui permettra à l'île de drainer un certain nombre de matières avec les pays de la zone pour que l'on crée des industries de transformation".
"C'est une Réunion nouvelle que nous voulons bâtir, et ce développement doit se traduire par la création d'emplois et de l'activité générées par la commande publique et des nombreux chantiers qui seront lancés", lance Huguette Bello, qui souhaite voir la collectivité régionale "retrouver un haut niveau d'investissement".
Huguette Bello pour une compagnie maritime régionale
Afin de lutter contre le fléau du chômage dans l'île dont le taux atteint 21% en 2019 selon le dernier rapport de l'IEDOM, la tête de liste "Nout Tout' Bello" et ses colistiers proposent trois grandes séries de mesures. Tout d'abord, faciliter l'employabilité des Réunionnais dans les emplois déjà existants. Cela passera par la mise en place de "formations adaptées" à la fois pour celles et ceux qui peuvent suivre une formation spécifique mais aussi pour ceux dont le niveau ne permet pas de suivre une formation classique. "C'est aussi rendre la mobilité des jeunes plus facile avec la gratuité du réseau Car Jaune afin de les aider à trouver ou retrouver un emploi", ajoute pour sa part Frédéric Maillot ou encore par la création d'une aide de 500 euros "pour les aider dans leur parcours professionnel et favoriser leur insertion".
Deuxièmement, faire en sorte que les entreprises signent une "charte de l'emploi local" pour "marquer leur dimension citoyenne et d'intégration au territoire". Enfin, "mieux former" les Réunionnais pour qu'ils puissent passer avec succès les concours de recrutement de la fonction publique. "Il faut également développer les emplois dans l'économie concurrentielle", rappelle Wilfrid Bertile, via par exemple une nouvelle politique touristique ou la création d'un fonds de soutien aux entreprises.
En troisième lieu, développer l'économie sociale et solidaire, "dont la finalité n'est pas de faire du profit mais de faire l'insertion des personnes par l'activité". Cela se fera en lien avec le tissu associatif comme par exemple dans l'entretien de l'environnement, le tri des déchets ou encore l'accompagnement des personnes âgées, voire la création d'un grand service de prophylaxie pour nettoyer les ravines "afin d'éviter à la fois les inondations mais aussi de lutter contre les moustiques", explique l'ancien député-maire de Saint-Philippe, qui promeut par ailleurs une "meilleure" politique en matière d'ouverture à l'international notamment dans le bassin indiaocéanique avec l'appui des Volontaires de solidarité internationale (VSI).
"Un modèle à bout de souffle"
Huguette Bello plaide également comme son ancien poulain pour la création d'une compagnie maritime régionale et faire de La Réunion un hub "qui permettra à l'île de drainer un certain nombre de matières avec les pays de la zone pour que l'on crée des industries de transformation".
Comme l'a relevé Jean-François Hoarau, professeur des universités en économie, s'il est incontestable que le modèle de développement du territoire hérité de la départementalisation de 1946 a permis un certain nombre de rattrapages structurels, ce modèle est aujourd'hui "arrivé à bout de souffle" et "pas adapté aux nouveaux enjeux". "La Réunion est le 2ème département de France avec le plus d'inégalités", poursuit-il, "que ce soit en termes de chômage, de décrochage scolaire, d'illettrisme ou encore de pauvreté". "Il n'y aura pas de développement économique sans capital humain et pas de capital humain sans emploi et formation", martèle l'économiste.
Il est rejoint dans son analyse par l'ancien directeur régional de Pôle Emploi, Jean-Luc Minatchy, pour qui ce constat en termes d'emploi ou de formation "n'est pas une nouveauté". Appelant à faire évoluer certains organismes comme l'AFPAR, il propose également une meilleure anticipation des politiques publiques menées en matière d'emploi, en prenant exemple sur ce qui a été fait pour la Route des Tamarins et la Nouvelle Route du Littoral.
"Sur ces deux chantiers, il y avait eu en amont une collaboration entre l'Etat et la Région pour mettre en place les formations nécessaires afin qu'il y ait de l'emploi au bout. Cette anticipation n'a été réalisée qu'à partir des grands chantiers", constate-t-il. Il ajoute: "Pourquoi n'en ferions nous pas de même concernant les besoins du territoire afin de mettre en place des filières pour pouvoir décider d'un programme à court, moyen et long terme ?".
Il est rejoint dans son analyse par l'ancien directeur régional de Pôle Emploi, Jean-Luc Minatchy, pour qui ce constat en termes d'emploi ou de formation "n'est pas une nouveauté". Appelant à faire évoluer certains organismes comme l'AFPAR, il propose également une meilleure anticipation des politiques publiques menées en matière d'emploi, en prenant exemple sur ce qui a été fait pour la Route des Tamarins et la Nouvelle Route du Littoral.
"Sur ces deux chantiers, il y avait eu en amont une collaboration entre l'Etat et la Région pour mettre en place les formations nécessaires afin qu'il y ait de l'emploi au bout. Cette anticipation n'a été réalisée qu'à partir des grands chantiers", constate-t-il. Il ajoute: "Pourquoi n'en ferions nous pas de même concernant les besoins du territoire afin de mettre en place des filières pour pouvoir décider d'un programme à court, moyen et long terme ?".