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Vidéo – Guet-apens au stade : un joueur de Vincendo raconte la fuite sous les coups reçus

Ce match de foot en Super Régionale 2, les équipes de Saint-Benoît et de Saint-Joseph s’en souviendront. Certains joueurs pour une raison encore plus marquante puisqu’ils en sont repartis avec des bleus.

Ecrit par 1639 – le mercredi 05 octobre 2022 à 16H02

Un joueur du club sudiste de Vincendo a bien voulu nous raconter ce qu’il a vu ce dimanche après-midi au stade Jean Allane. Après le choc des événements dimanche après-midi, voici la déception qui l’anime en raison de la façon dont le scénario est présenté par la partie adverse. 

Ce dimanche, les 22 acteurs s’apprêtent à finir tout doucement la partie. On joue la 80ème minute. Vincendo mène 2 à 0 lorsqu’une action banale fait basculer la partie dans la violence. 

L’ASC Labourdonnais fait une remontée de terrain le long de la ligne de touche. « Notre défenseur fait un tacle mais un tacle propre. Le joueur adverse saute le tacle », raconte un joueur de Vincendo, club de la ville de Saint-Joseph. « Notre joueur prend le ballon pour le redonner à l’adversaire mais le joueur adverse fait le geste de donner un coup de pied à la tête de notre joueur. Notre défenseur lâche le ballon et rigole. Le joueur adverse refait son geste », dit-il, sans que l’on sache pour l’instant si cette attitude répondait à un accrochage plus tôt dans le match. 

« Notre gardien sort de sa cage pour séparer les deux ». Toujours est-il que le défenseur bénédictin prend un carton jaune pour son imitation de coup de pied au visage. C’est ce qui provoque l’étincelle. « À partir de là, ça a tourné à la bagarre ». 

« Un joueur qui venait de sortir du terrain ‘vole’ sur notre gardien », explique-t-il, ce qui laisse penser qu’un différend existait déjà entre les deux sportifs bien avant cette 80ème minute. Un autre joueur toujours présent sur le terrain fait alors signe aux supporters de descendre des tribunes. La suite fait froid dans le dos. Un film façon Mad max.

« On voit débouler des supporters. Certains sautent la clôture, d’autres font le tour ». Pire, ils ne veulent pas simplement envahir la pelouse mais viennent en découdre. Fait étrange, ils sont armés de batte de baseball, de bois avec des clous, des béquilles et divers objets pour faire mal.

« On a vu tout de suite qu’ils étaient armés. On a commencé à courir vers les vestiaires, d’autres sont allés à leur voiture pour partir. Un de nos joueurs qui cherchait la porte de sortie n’a pas eu le temps et s’est retrouvé avec un trou dans le front », explique-t-il. 

Parmi les blessés, nous évoquions déjà dimanche la présence d’un marmaille de 5 ans qui a eu le genou ouvert à cause d’un projectile. Sa maman, une supportrice de Saint-Jo, a également été frappée dans le dos. 

« Nous on était 14 joueurs avec seulement dix supporters », compare-t-il le déséquilibre entre les deux camps. En face, tout laisse à penser que les pseudo supporters attendaient le bon moment pour passer à l’action au vu de l’attirail qu’ils avaient amené dans les gradins. « Vous pouvez pas me dire qu’on vient au stade avec des projectiles et des objets comme ça », dit-il. 

Le bilan des blessures chez les visiteurs est lourd. Une personne a eu la main cassée, un autre a donc eu le front ouvert avec 5 points de suture, un a pris un brise vitre dans la tête, un autre une scelle de vélo, un autre a un bleu de sang le long du ventre, un autre une fracture du doigt.  

Ce n’est que deux heures après le début des échauffourées que les joueurs de Vincendo ont pu sortir de leur vestiaire. Les gendarmes attendaient en effet du renfort pour sécuriser leur sortie face à environ 80 personnes.

Ce joueur de Vincendo qui apporte « sa » version des événements  se dit aujourd’hui déçu de la version donnée par les dirigeants du club adverse. « Le président est venu nous voir pour dire : ‘désolé’ et que c’était la faute des supporters. Mais pour moi c’est un manque de respect la version qu’il a donnée, surtout le lendemain à la télé », ajoute-t-il. A Vincendo, il n’y a jamais eu de problème comme ça », affirme-t-il. 

Des anecdotes d’avant bagarre générale lui font dire que le club qui recevait a manqué de vigilance. « À l’entrée du stade, j’ai vu une bouteille de whisky. Aussi, on s’était fait jeter des mangues. Ok ce sont des mangues mais… » cela a donné l’impression qu’ils étaient tombés dans un piège ce dimanche après-midi. Et la responsabilité du club adverse est pour lui beaucoup plus grande que ne le laisse entendre la partie adverse. « Je remercie en tout cas les gens qui ont appelé les forces de l’ordre. Je ne serai pas là si ils ne l’avaient pas fait », dit-il. Dimanche soir, il a dû, comme d’autres coéquipiers, aller chez SOS Médecins pour se faire poser un bandage au niveau de la jambe.

Malgré la version des faits donnée par ce joueur de Vincendo, il est encore trop tôt pour déterminer la responsabilité de chacun des protagonistes, joueurs et supporters confondus. L’enquête de gendarmerie s’annonce longue au vu du nombre de personnes à auditionner avec déjà, à ce jour, une dizaine de plaintes de part et d’autre. Ce premier travail de recueil des témoignages permettra de dessiner le scénario de ce triste ASC Labourdonnais Vs Vincendo.

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