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Vidéo – Grosses insultes entre les clans Poinapin et Caroupaye durant la réunion de conciliation…

Pas besoin de laisser traîner ses oreilles derrière la porte de la salle de réunion de la CCIR pour entendre voltiger des gros mots. Malgré une réunion de conciliation ultra tendue, tous espèrent une issue rapide.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 18 février 2021 à 19H44

Les transporteurs se sont expliqués et ils n’y sont pas allés avec des bouquets de fleurs. Une franche engueulade a fait trembler les murs de la CCIR ce jeudi après-midi. A la demande d’Hubert Poinapin, le président de la chambre consulaire a reçu les transporteurs du camp Poinapin ; ceux du camp Caroupaye les ont rejoints. Voilà quatre jours que l’accès au chantier de remblaiement de la NRL (partie MT 6-1) est fermé. 

Quelques minutes après un début cordial placé sous l’égide d’Ibrahim Patel, l’explication de texte a vite repris le dessus sur les échanges polis. « Voleur », « prison », « pourriture », voilà le genre de mots employés à gorge déployée durant ce tour de table périlleux.

Il faut dire qu’Hubert Poinapin, débarqué du marché de remblaiement du chantier NRL, n’y est pas allé de main morte depuis lundi, accusant son confrère Jean-Bernard Caroupaye d’avoir berné les autres transporteurs. Revenait ainsi 45% du marché de remblaiement au seul groupement de Jean-Bernard Caroupaye et 10% à son fils, [enfonçait même Michel Allamèle hier]urlblank:https://www.zinfos974.com/Video-D-autres-transporteurs-veulent-faire-cesser-le-diktat-de-Caroupaye_a166331.html . 

Au sortir de cette réunion d’un peu plus d’une heure, Hubert Poinapin commente les échanges houleux. « Monsieur Caroupaye est arrivé avec ses transporteurs et ça a fait de la tension mais finalement le président (Ibrahim Patel, ndlr) a mis une réunion demain, avec une délégation, pour régler ce problème. Demain, on souhaite trouver une solution à ce conflit. Monsieur Caroupaye a dit ce qu’il avait à dire. J’ai dit ce que j’avais à dire. Mais on est parti pour trouver une solution demain », entrevoit Hubert Poinapin du groupement réunionnais des transporteurs du sud (GRTS). 

Mongin : « Tu veux aller tout seul eh bien vas-y ! »

Même optimisme chez Joël Mongin, solide allié de Jean-Bernard Caroupaye. « Nous sommes des êtres humains, on fait la même profession. Il y a des gens qui se sentent au-dessus de tout mais je pense que les choses vont rentrer dans l’ordre. Il faut quand même qu’on mette de l’eau dans le vin de chacun et c’est là qu’on va y arriver. Il y a eu 5 groupements plus quelqu’un qui a dit qu’il ne voulait plus faire partie de notre groupement eh bien on a dit ok ! On en a pris note. Je ne vois pas tellement la problématique : Tu veux aller tout seul eh bien vas-y ! La majorité l’emporte toujours. On restera à cinq et puis c’est tout. Qu’il reste avec ses adhérents (en parlant d’Hubert Poinapin, ndlr) », affirme Joël Mongin.

Vidéo – La conciliation a failli dégénérer :

 

Très discret depuis lundi, Jean-Bernard Caroupaye a accepté de répondre à nos questions. Il dresse tout d’abord le portrait de ses opposants. « C’est une famille de transporteurs qui veut travailler que pour leur propre intérêt. Devant la NRL, il y a trois camions. Lorsque vous regardez ces camions, c’est ses deux fils (il parle d’Hubert Poinapin) et son associé. C’est ces gens-là qui empêchent un chantier de cette importance d’évoluer et qui empêchent plus de 30 petits transporteurs d’évoluer », riposte l’ancien président du syndicat FNTR.  

Caroupaye : « S’il continue de raconter des bobards sur la profession… »

Sur les accusations ciblant sa voracité, le président du groupement TransRun renvoie Hubert Poinapin dans les cordes. « J’ai rien accaparé. Au début du chantier j’étais le président du seul groupement qui existait, donc c’était 100%. Comme ils se sont disputés, comme ils se sont divisés, j’ai gardé 45%. Je suis reconnu par le groupement (SBTPC GTOI) comme celui qui répartit le mieux le transport via les petits transporteurs et ça la presse ne le dit pas », ajoute-t-il

Un autre transporteur prend alors sa défense sur ce point qui déplaît fortement : « Quand on dit que c’est Jean-Bernard Caroupaye qui a eu 50% du marché, c’est pas vrai, c’est le groupement TransRun qui représente plus de 50 entreprises de transport ! »

« Je ne suis pas en colère. C’est mon caractère. Je suis quelqu’un qui a du tempérament et je ne me laisse pas marcher sur la tête. Quand il (Hubert Poinapin) est en train de raconter n’importe quoi au président, c’est normal que je vienne défendre les intérêts du transport et que j’apporte la vérité au président. Après, dans le transport on parle avec énergie. Mais c’est vrai que s’il continue de raconter des bobards sur la profession, tous les transporteurs autour de moi ne seront pas contents. Il faut qu’il dise la vérité, qu’il arrête ses conneries. Mais il a l’habitude, le personnage il est comme ça », ajoute Jean-Bernard Caroupaye en parlant de son ancien camarade de lutte. 

Vidéo – Hubert Poinapin et Joël Mongin :

 

Audio – Jean Bernard Caroupaye :

 

Sur des images de Marine Abat

 

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