Le Président de la République n’a pas contesté le fait que la majorité relative obtenue au soir du second tour des législatives mettait l’action du gouvernement, et donc son second quinquennat, en difficulté. La majorité présidentielle n’a en effet obtenu que 245 sièges à l’Assemblée nationale, loin des 289 nécessaires pour avoir la majorité absolue.
Afin de ne pas bloquer le vote des réformes à venir, le chef de l’Etat a affirmé que « l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale » n’était cependant « pas justifiée ». Un scénario que « la plupart des dirigeants » qu’il a rencontrés ont d’ailleurs « exclu ».
« Je crois qu’il est donc possible, dans le moment crucial que nous vivons, de trouver une majorité plus large et plus claire pour agir. Je souhaite donc, dans les prochaines semaines, que ce dépassement politique se poursuive avec clarté et responsabilité »
Face au blocage qui guette l’application de son programme présidentiel, Emmanuel Macron a souligné qu’il fallait à présent « collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment » puisqu’« aucune force politique ne peut aujourd’hui faire les lois seule. »
« Nous allons commencer à construire cette configuration et cette méthode nouvelle », celle de la « réussite collective », a affirmé le président.
Ses engagements internationaux l’amènent dès ce jeudi à assister à une réunion du Conseil européen et c’est après cette échéance qu’il attend une réponse des partis politiques prêts, soit à se positionner dans le sens d’une coalition, soit de s’engager sur la voie d’un combat parlementaire texte après texte.