La liste conduite par Ibrahim Patel a été renouvelée à 50% par rapport à l’élection de 2016. Parmi les nouveaux arrivants, de nombreux jeunes ayant déjà « une expertise dans différents domaines d’activité », clame Ibrahim Patel qui entend « mieux accompagner les chefs d’entreprise vers la CCI du futur ». En effet, s’il est amené à être réélu pour un troisième mandat en novembre prochain, Ibrahim Patel souhaite mettre l’accent sur un accompagnement plus poussé des entreprises dans le domaine du numérique. « Nous ne faisons plus des chefs d’entreprises comme cela se faisait il y a 20 ans en raison de la révolution numérique de ces dernières années », rappelle le président sortant, qui compte pour cela créer des chargés de mission numérique pour les accompagner par exemple dans la digitalisation de leur entreprise via l’accès à des plateformes locales d’e-commerce.
« Dans le domaine de la formation, nous sommes la seule chambre de commerce de France à avoir réussi à ouvrir deux écoles pour notre jeunesse : l’école supérieure du numérique et l’école supérieure de management. Nous souhaitons aller encore plus loin pour notre jeunesse lors du prochain mandat avec la création d’une école de l’entrepreneuriat », plaide Ibrahim Patel. Une école qui permettra aux néo-entrepreneurs « qui ont le sentiment d’être trop seuls après la création de leur entreprise » d’échanger leur expérience et d’être accompagnés « à tous les stades de la vie de l’entreprise ».
Dans le domaine de l’industrie, Ibrahim Patel porte un projet à portée régionale, à savoir la création d’un abattoir aux normes européennes aux Comores, « qui disposent du foncier disponible ». Le but : diminuer la distance et le coût du transport des viandes importées du Brésil, d’Australie ou d’Europe, avec un coût de main d’œuvre compétitif. Il souhaite accompagner les chefs d’entreprise réunionnais dans cette démarche et faire profiter aux pays de la zone du savoir-faire réunionnais en la matière.
« La proximité est également un de nos leitmotiv », martèle le président-candidat, qui souhaite par ailleurs rendre possible la défiscalisation des investissements en matériel pour les commerces non-sédentaires ou proposer un accompagnement des commerces de proximité pour leur permettre de s’équiper en véhicules utilitaires neufs et propres « et de mettre leurs installations aux normes ». Ibrahim Patel souhaite par ailleurs « anticiper les difficultés » et préparer l’après-covid avec la mise en place d’un guichet unique regroupant les administrations sociales et fiscales (Allo CCI) ou de partenariats multiples avec des experts-comptables pour détecter les failles des entreprises « et les traiter en prévention ».
Ibrahim Patel dit aborder sereinement ces élections. « Nous avons fait un travail reconnu dans l’ensemble des communes où sur le terrain, on salue la présence de la CCI aux côtés des entreprises depuis mars 2020. N’oublions pas que nous étions la seule institution restée ouverte durant le confinement et nous avions mis en place une cellule de crise composée de 23 conseillers. Durant ce laps de temps, près de 5 400 entreprises ont été accompagnées par nos services », se félicite Ibrahim Patel.