"On est confronté à une destruction systématique, avec l’argent du contribuable, de tous les requins qui naviguent dans les eaux réunionnaises", lance Didier Dérand.
Le porte-parole d’une dizaine d’associations ferraille devant le tribunal administratif pour obtenir gain de cause. Dans leur ligne de mire : l’arrêté préfectoral autorisant le prélèvement de requins dans les zones de protection renforcée de la Réserve marine.
Mais les associations émettent de sérieux doutes sur l’intérêt de cette mission de la puissance publique. "Il y a plus de 60% de prises accessoires, notamment dans la Réserve marine avec des prises qui ne sont pas forcément relâchées dans un état où elles peuvent survivre", déplore Didier Dérand.
Le collectif met aussi en avant la disproportion entre les prises de requins bouledogues, les plus impliqués dans les attaques sur l'homme, et les requins tigres. Au 28 février 2022, 617 requins, toutes espèces confondues, ont été tués, selon le Centre de sécurité requin, mais avec "six fois plus de requins tigres tués que de requins bouledogues", compare le collectif.
En parallèle, un recours sur le fond a été déposé
Depuis 2011, 30 attaques de requins sur l'homme, dont 11 mortelles et 7 occasionnant des blessures graves, imputées majoritairement à des requins des espèces bouledogue (Carcharinus leucas) et tigre (Galeocerdo cuvier), ont été recensées à La Réunion.
Sur ces 18 attaques ayant occasionné des victimes humaines, 8 se sont produites en zone de protection renforcée de la Réserve naturelle nationale marine de La Réunion, dans les communes de Saint-Paul, Trois-Bassins et Saint-Leu, sur des pratiquants de surf et de bodyboard.
Suite à la concertation menée en 2018 avec le conseil scientifique de la Réserve naturelle nationale marine de La Réunion, un arrêté préfectoral du 28 décembre 2021 autorise temporairement des opérations ciblées de prélèvement de requins bouledogue (Carcharhinus leucas) et de requins tigre (Galeocerdo cuvier), sur le littoral des communes de Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu et Étang-Salé pour la période 2022/2024, dès lors qu'ils se trouvent aux abords immédiats du lieu de l'observation, afin de réduire le risque pour la vie humaine.
Le tribunal administratif examine ce matin le référé-suspension contre cet arrêté, déposé par le collectif d’associations regroupant Sea Shepherd France, Longitude 181, One Voice, Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), Sauvegarde des Requins, Requins Intégration, Tendua pour la sauvegarde de la biodiversité, Le Taille-Vent et Vivre Activement pour Garder Un Environnement Sain (VAGUES).
Un recours en annulation a également été déposé devant le tribunal administratif mais son traitement par la juridiction prendra au minimum un an avant d'être examiné.
Le porte-parole d’une dizaine d’associations ferraille devant le tribunal administratif pour obtenir gain de cause. Dans leur ligne de mire : l’arrêté préfectoral autorisant le prélèvement de requins dans les zones de protection renforcée de la Réserve marine.
Mais les associations émettent de sérieux doutes sur l’intérêt de cette mission de la puissance publique. "Il y a plus de 60% de prises accessoires, notamment dans la Réserve marine avec des prises qui ne sont pas forcément relâchées dans un état où elles peuvent survivre", déplore Didier Dérand.
Le collectif met aussi en avant la disproportion entre les prises de requins bouledogues, les plus impliqués dans les attaques sur l'homme, et les requins tigres. Au 28 février 2022, 617 requins, toutes espèces confondues, ont été tués, selon le Centre de sécurité requin, mais avec "six fois plus de requins tigres tués que de requins bouledogues", compare le collectif.
En parallèle, un recours sur le fond a été déposé
Depuis 2011, 30 attaques de requins sur l'homme, dont 11 mortelles et 7 occasionnant des blessures graves, imputées majoritairement à des requins des espèces bouledogue (Carcharinus leucas) et tigre (Galeocerdo cuvier), ont été recensées à La Réunion.
Sur ces 18 attaques ayant occasionné des victimes humaines, 8 se sont produites en zone de protection renforcée de la Réserve naturelle nationale marine de La Réunion, dans les communes de Saint-Paul, Trois-Bassins et Saint-Leu, sur des pratiquants de surf et de bodyboard.
Suite à la concertation menée en 2018 avec le conseil scientifique de la Réserve naturelle nationale marine de La Réunion, un arrêté préfectoral du 28 décembre 2021 autorise temporairement des opérations ciblées de prélèvement de requins bouledogue (Carcharhinus leucas) et de requins tigre (Galeocerdo cuvier), sur le littoral des communes de Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu et Étang-Salé pour la période 2022/2024, dès lors qu'ils se trouvent aux abords immédiats du lieu de l'observation, afin de réduire le risque pour la vie humaine.
Le tribunal administratif examine ce matin le référé-suspension contre cet arrêté, déposé par le collectif d’associations regroupant Sea Shepherd France, Longitude 181, One Voice, Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), Sauvegarde des Requins, Requins Intégration, Tendua pour la sauvegarde de la biodiversité, Le Taille-Vent et Vivre Activement pour Garder Un Environnement Sain (VAGUES).
Un recours en annulation a également été déposé devant le tribunal administratif mais son traitement par la juridiction prendra au minimum un an avant d'être examiné.
L'avocat des associations, maître Stefan Wandrey, explique que la consultation publique est au coeur des contestations : "La préfecture a dû se rendre compte que la consultation publique était obligatoire alors qu'elle avait été omise. Sauf que la consultation qui a été faite par la suite est de pure apparence et ne respecte pas le cadre procédural. Il y a plusieurs défaillances, ce que les gens ont pu dire, la préfecture n'en a pas tenu compte. Cela devrait permettre de suspendre cet arrêté, de même comme le fait d'ignorer continuellement le conseil scientifique et le comité consultatif de la Réserve marine."
Sur le fond, maître Stefan Wandrey assure que les mesures sont inefficaces : "La pêche telle qu'elle est pratiquée n'est pas efficace pour protéger les usagers. Pire, elle donne aux usagers un faux sentiment de sécurité. Et il y a même un côté attractif des appâts qui n'est pas totalement écarté."