Le président de la République a précisé ce vendredi ce qu'il entendait par "séparatisme", un terme employé pour la première fois en février dernier lors d'un déplacement à Mulhouse. En raison de l'épidémie, une parenthèse de sept mois a retardé la présentation d'un projet de loi.
Afin de lutter contre le "séparatisme islamiste", l'Etat devra faire preuve, selon Emmanuel Macron, "ni de naïveté, ni de stigmatisation".
Emmanuel Macron a précisé que le projet de loi reposera sur cinq piliers. Tout d'abord, l'Etat compte renforcer la neutralité du service public. À ce titre, les préfets pourront suspendre des mesures jusque-là tolérées dans certaines communes comme la possibilité de menus confessionnels à la cantine ou encore les horaires différents pour les hommes et les femmes dans les piscines municipales.
En second lieu, le président de la République souhaite renforcer les contrôles des associations cultuelles et aller jusqu'à dissoudre celles qui auraient franchi la limite. Mais avant d'en venir à d'éventuelles dissolutions, Emmanuel Macron évoque le fait que, pour obtenir des subventions publiques, les associations devront signer une charte de laïcité.
Le troisième pilier évoqué par le chef de l'Etat est celui de l'école, autrement dit le "creuset républicain, c'est le coeur de l'espace de la laïcité. C'est notre trésor collectif. Or là aussi on a un combat à mener à cause des dérives et détournements. Certains enfants sont déscolarisés et mis dans des établissements avec des enseignements qui ne résident que dans des prières", déplore le président de la République.
Ainsi, dès la rentrée 2021, l'instruction sera obligatoire pour tous dès 3 ans. Un moyen de contrecarrer l'augmentation de l'instruction à domicile. Les écoles hors contrat feront l'objet d'un encadrement renforcé. "Il est légitime que l'Etat fasse des contrôles. La République s'est construite autour de l'école. La République résistera par l'école", évoque-t-il ce point essentiel à ses yeux.
"Nous aimons la République quand elle tient ses promesses d'émancipation"
Le quatrième axe évoqué ce vendredi matin aux Mureaux est celui d'"un islam des Lumières" afin de libérer les influences étrangères de l'islam en France. Le chef de l'Etat souhaite élargir l'arsenal législatif en chargeant le Conseil français du culte musulman de labelliser une formation des imams, de "les certifier et écrire une charte dont le non-respect entraînera une exclusion". Par ailleurs, selon lui, les études des civilisations musulmanes devront être renforcées. "Il faut enseigner plus largement la langue arabe pour éviter que les jeunes aillent l'apprendre dans des associations hors de contrôle", ajoute Emmanuel Macron.
Enfin, plus original, "faire aimer la République" constitue le cinquième axe que souhaite développer le chef de l'Etat. "L'amour ça ne se décrète pas, ça ne se légifère pas. Refaire entrer la République dans le quotidien. Beaucoup de travail a été fait mais ça ne se voit pas forcément. La République doit revenir partout. Nous aimons la République quand elle tient ses promesses d'émancipation. Il faut aller plus loin dans cette voie. Pour que chacun puisse trouver sa place peu importe sa couleur de peau. Il faut aller plus loin pour lutter contre le racisme", a lancé Emmanuel Macron.
Un projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 9 décembre.
Afin de lutter contre le "séparatisme islamiste", l'Etat devra faire preuve, selon Emmanuel Macron, "ni de naïveté, ni de stigmatisation".
Emmanuel Macron a précisé que le projet de loi reposera sur cinq piliers. Tout d'abord, l'Etat compte renforcer la neutralité du service public. À ce titre, les préfets pourront suspendre des mesures jusque-là tolérées dans certaines communes comme la possibilité de menus confessionnels à la cantine ou encore les horaires différents pour les hommes et les femmes dans les piscines municipales.
En second lieu, le président de la République souhaite renforcer les contrôles des associations cultuelles et aller jusqu'à dissoudre celles qui auraient franchi la limite. Mais avant d'en venir à d'éventuelles dissolutions, Emmanuel Macron évoque le fait que, pour obtenir des subventions publiques, les associations devront signer une charte de laïcité.
Le troisième pilier évoqué par le chef de l'Etat est celui de l'école, autrement dit le "creuset républicain, c'est le coeur de l'espace de la laïcité. C'est notre trésor collectif. Or là aussi on a un combat à mener à cause des dérives et détournements. Certains enfants sont déscolarisés et mis dans des établissements avec des enseignements qui ne résident que dans des prières", déplore le président de la République.
Ainsi, dès la rentrée 2021, l'instruction sera obligatoire pour tous dès 3 ans. Un moyen de contrecarrer l'augmentation de l'instruction à domicile. Les écoles hors contrat feront l'objet d'un encadrement renforcé. "Il est légitime que l'Etat fasse des contrôles. La République s'est construite autour de l'école. La République résistera par l'école", évoque-t-il ce point essentiel à ses yeux.
"Nous aimons la République quand elle tient ses promesses d'émancipation"
Le quatrième axe évoqué ce vendredi matin aux Mureaux est celui d'"un islam des Lumières" afin de libérer les influences étrangères de l'islam en France. Le chef de l'Etat souhaite élargir l'arsenal législatif en chargeant le Conseil français du culte musulman de labelliser une formation des imams, de "les certifier et écrire une charte dont le non-respect entraînera une exclusion". Par ailleurs, selon lui, les études des civilisations musulmanes devront être renforcées. "Il faut enseigner plus largement la langue arabe pour éviter que les jeunes aillent l'apprendre dans des associations hors de contrôle", ajoute Emmanuel Macron.
Enfin, plus original, "faire aimer la République" constitue le cinquième axe que souhaite développer le chef de l'Etat. "L'amour ça ne se décrète pas, ça ne se légifère pas. Refaire entrer la République dans le quotidien. Beaucoup de travail a été fait mais ça ne se voit pas forcément. La République doit revenir partout. Nous aimons la République quand elle tient ses promesses d'émancipation. Il faut aller plus loin dans cette voie. Pour que chacun puisse trouver sa place peu importe sa couleur de peau. Il faut aller plus loin pour lutter contre le racisme", a lancé Emmanuel Macron.
Un projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 9 décembre.