La tournée des communes se poursuit pour la majorité régionale. Après le Tampon et Saint-Pierre il y a deux semaines, une autre ville avec laquelle les relations s’étaient distendues a reçu la visite du président de l'exécutif régional.
Les deux collectivités ont signé un accord-cadre dont la ville de Saint-Leu avait grand besoin. Bruno Domen l’avoue lui-même, "l’année 2019 a été une année difficile pour nous" car en "refusant les subventions de la collectivité", la ville a eu du mal à tenir ses engagements vis-à-vis de la population. Le maire fait évidemment allusion aux aides que la ville de Saint-Leu avait déclinées à l’époque de son prédécesseur.
Ces "presque 30 millions d’euros du Plan de relance régional vont servir aux administrés de Saint-Leu", s’en félicite le maire qui balaye ainsi les récurrents psychodrames émaillant les relations Saint-Leu / Région lors de la décennie passée.
Bruno Domen donne la mesure du manque à gagner qui a pénalisé sa collectivité en dévoilant ce que pèsent les subventions dans la construction du budget communal. "Sur 40 millions d’euros, 20 millions proviennent de la Région et 7 M du TCO", pose-t-il l’équation.
"Sans ça, nous n’aurions pas pu investir", avoue-t-il franchement. "On a des sites touristiques, des lycées, on va continuer à travailler ensemble", renouvelle-t-il ses voeux de co-construction avec les autres collectivités, régionale, départementale et les EPCI comme le TCO dont la ville est membre. Il ne manque d’ailleurs pas de souligner le caractère anormal de la situation dont il a hérité. "Je suis ravi de recevoir le président de Région. C’est la première fois depuis 10 ou 12 ans qu’une délégation régionale n'avait pas été reçue à Saint-Leu. Et ce n’est pas normal", avoue-t-il.
En marge de la conférence de presse, Didier Robert nous confirme que "nous avons été malheureusement très peu sollicités, jusqu’en 2018, par la ville de Saint-Leu. Je ne peux que me féliciter aujourd’hui de la position du maire Bruno Domen et de son équipe, qui considèrent à juste titre qu’avec les collectivités locales, nous devons travailler ensemble. Nous avons la responsabilité d’agir pour la population. Il faut qu’il y ait ce travail de cohérence", propose-t-il.
"Si le projet est bon pour les Saint-Leusiens..."
L’appui financier consolidé ce matin ne signifie pas pour autant un oui à tout. Bruno Domen campe sur son opposition à l’ouverture d’une carrière sur le site de Bois Blanc. Didier Robert et lui s'étaient entretenus sur cette question en 2019 révèle-t-il, et tous deux "respectent l’avis de l’autre".
Didier Robert confirme que "la NRL se poursuit sans avoir recours à la carrière de Bois blanc" tout en rappelant qu'un autre enjeu sera à considérer, au-delà de la Nouvelle route du littoral. Certes, si "les enjeux environnementaux n’étaient pas aussi sensibles il y a dix ans" à l’amorce de la NRL, l’ouverture de sites d’extraction demeurera un enjeu en matière d’approvisionnement en agrégats pour les constructions des particuliers par exemple. Sans ces extractions, les acteurs du BTP et donc les ménages devront composer avec une augmentation des coûts des matières premières.
Dans le même registre de minimisation de l’impact environnemental, une marche en avant a par ailleurs été franchie à Saint-Leu. L’école du Centre est la toute première de la commune à être équipée de climatisation branchée sur panneaux solaires. Un cercle vertueux qui devrait s’étendre à d’autres écoles de la frange littorale et pourrait recevoir l’appui de la Région à l’échelle du département, entrevoit Didier Robert.
Enfin, la perspective des élections majeures de 2021 - si elles ont lieu - semble coller à l'actualité des réconciliations du moment, même si les deux élus ne grillent pas les étapes devant les caméras. "Si je suis là aujourd’hui, c’est pour dire au maire Bruno Domen que nous sommes là pour travailler ensemble. Bruno Domen fait partie des élus de la nouvelle génération. Il y aura le temps des élections et nous aurons à faire en sorte que nous puissions présenter et proposer aux Réunionnais des projets que nous venons d’évoquer", affirme Didier Robert. Pas mieux du côté de Bruno Domen qui avance prudemment : "chaque chose en son temps, nous sommes là dans une visite institutionnelle. Si le projet est bon pour les Saint-Leusiens, je suivrai le candidat qui le présentera."
Les deux collectivités ont signé un accord-cadre dont la ville de Saint-Leu avait grand besoin. Bruno Domen l’avoue lui-même, "l’année 2019 a été une année difficile pour nous" car en "refusant les subventions de la collectivité", la ville a eu du mal à tenir ses engagements vis-à-vis de la population. Le maire fait évidemment allusion aux aides que la ville de Saint-Leu avait déclinées à l’époque de son prédécesseur.
Ces "presque 30 millions d’euros du Plan de relance régional vont servir aux administrés de Saint-Leu", s’en félicite le maire qui balaye ainsi les récurrents psychodrames émaillant les relations Saint-Leu / Région lors de la décennie passée.
Bruno Domen donne la mesure du manque à gagner qui a pénalisé sa collectivité en dévoilant ce que pèsent les subventions dans la construction du budget communal. "Sur 40 millions d’euros, 20 millions proviennent de la Région et 7 M du TCO", pose-t-il l’équation.
"Sans ça, nous n’aurions pas pu investir", avoue-t-il franchement. "On a des sites touristiques, des lycées, on va continuer à travailler ensemble", renouvelle-t-il ses voeux de co-construction avec les autres collectivités, régionale, départementale et les EPCI comme le TCO dont la ville est membre. Il ne manque d’ailleurs pas de souligner le caractère anormal de la situation dont il a hérité. "Je suis ravi de recevoir le président de Région. C’est la première fois depuis 10 ou 12 ans qu’une délégation régionale n'avait pas été reçue à Saint-Leu. Et ce n’est pas normal", avoue-t-il.
En marge de la conférence de presse, Didier Robert nous confirme que "nous avons été malheureusement très peu sollicités, jusqu’en 2018, par la ville de Saint-Leu. Je ne peux que me féliciter aujourd’hui de la position du maire Bruno Domen et de son équipe, qui considèrent à juste titre qu’avec les collectivités locales, nous devons travailler ensemble. Nous avons la responsabilité d’agir pour la population. Il faut qu’il y ait ce travail de cohérence", propose-t-il.
"Si le projet est bon pour les Saint-Leusiens..."
L’appui financier consolidé ce matin ne signifie pas pour autant un oui à tout. Bruno Domen campe sur son opposition à l’ouverture d’une carrière sur le site de Bois Blanc. Didier Robert et lui s'étaient entretenus sur cette question en 2019 révèle-t-il, et tous deux "respectent l’avis de l’autre".
Didier Robert confirme que "la NRL se poursuit sans avoir recours à la carrière de Bois blanc" tout en rappelant qu'un autre enjeu sera à considérer, au-delà de la Nouvelle route du littoral. Certes, si "les enjeux environnementaux n’étaient pas aussi sensibles il y a dix ans" à l’amorce de la NRL, l’ouverture de sites d’extraction demeurera un enjeu en matière d’approvisionnement en agrégats pour les constructions des particuliers par exemple. Sans ces extractions, les acteurs du BTP et donc les ménages devront composer avec une augmentation des coûts des matières premières.
Dans le même registre de minimisation de l’impact environnemental, une marche en avant a par ailleurs été franchie à Saint-Leu. L’école du Centre est la toute première de la commune à être équipée de climatisation branchée sur panneaux solaires. Un cercle vertueux qui devrait s’étendre à d’autres écoles de la frange littorale et pourrait recevoir l’appui de la Région à l’échelle du département, entrevoit Didier Robert.
Enfin, la perspective des élections majeures de 2021 - si elles ont lieu - semble coller à l'actualité des réconciliations du moment, même si les deux élus ne grillent pas les étapes devant les caméras. "Si je suis là aujourd’hui, c’est pour dire au maire Bruno Domen que nous sommes là pour travailler ensemble. Bruno Domen fait partie des élus de la nouvelle génération. Il y aura le temps des élections et nous aurons à faire en sorte que nous puissions présenter et proposer aux Réunionnais des projets que nous venons d’évoquer", affirme Didier Robert. Pas mieux du côté de Bruno Domen qui avance prudemment : "chaque chose en son temps, nous sommes là dans une visite institutionnelle. Si le projet est bon pour les Saint-Leusiens, je suivrai le candidat qui le présentera."