Le candidat Macron avait ouvert la porte à une franche discussion sur l’octroi de mer, son ministre Darmanin confirme que la question peut être inscrite à l'agenda politique.
Une question qui s'apparente à un véritable casse-tête tant elle a été débattue et fait l'objet de nombreux rapports.
Un peu comme un outil, une taxe demeure un levier qui répond à un ou plusieurs objectifs, comme le sous-entend le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer. La suite appartient aux élus. Il propose donc de remettre sur le tapis ce sujet si toutefois les élus locaux venaient à réclamer cette franche discussion.
Cette question, le candidat Emmanuel Macron se l’est déjà posée bien avant d'être réélu.
"Dans la campagne présidentielle, le président de la République a proposé de pouvoir imaginer un dégrèvement sur certains produits avec les collectivités pour l’octroi de mer, notamment pour lutter contre l’inflation, pour lutter contre la vie chère. C’était une proposition. Maintenant que le président de la République est élu, que son gouvernement est formé, comme on l’a évoqué avec la présidente de Région et comme on l’évoquera avec chacun des présidents de collectivité et chacun des parlementaires - car c’est une disposition législative - nous devons voir d’abord si cette possibilité a du sens partout ! Il faut éviter de penser que La Réunion doit avoir la même législation que la Martinique, que Mayotte ou que l’Hexagone. La différenciation demandée par la présidente de Région est de bon sens et nous la porterons évidemment à Paris. Et voir éventuellement quels seraient ces produits et ces compensations", entrevoit Gérald Darmanin qui a tout de même souligné que la douloureuse n'a pas été prise au hasard.
Comment les collectivités pourront faire sans ?
"L’octroi de mer est aussi un impôt qui a été inventé pour protéger la vie économique locale des territoires ultramarins, sous forme de barrière douanière qui fonctionne souvent très bien et qui permet de développer l’économie locale plutôt que de subir une concurrence", ajoute-t-il pour contrebalancer la tentation de tout remettre en cause sans fondement.
Le ministre a avancé de façon prudente sur le sujet puisque, juste avant son intervention, la présidente de Région rappelait que l’octroi de mer représentait une manne plus que substantielle pour sa collectivité, 85 millions d'euros tout de même. "Vous voulez qu'il n'y ait plus de route à La Réunion ?", a répliqué Huguette Bello en pensant à ce que donnerait le budget de la Région sans cette taxe. Et elle n’est pas la seule à le penser puisque les maires en dépendent grandement, puisque le produit de cette taxe abonde à hauteur de 360 millions d’euros les caisses de nos 24 communes.
"Après, il y a les choix politiques..."
"La présidente de région a raison de dire que pour faire fonctionner les services publics, il y a des impôts. Il ne faut pas entrer dans la démagogie qui consiste à dire qu’il suffirait de supprimer les impôts (...) Après, il y a des choix politiques qui sont faits selon les convictions politiques de chacun, où est-ce qu'on met les dépenses par rapport aux recettes, mais ça c'est un débat politique. L’octroi de mer est un impôt qui va dans les caisses des régions mais aussi des collectivités locales, dont les communes - c’est très important - pour faire fonctionner le service public. Si nous devions modifier d’une manière ou d’une autre l’octroi de mer, il est évident que l’Etat se tiendrait aux côtés des collectivités pour pouvoir le faire sans que le service public ne soit touché", en prend-il l'engagement.
Sur des images de Samuel Irlepenne
Une question qui s'apparente à un véritable casse-tête tant elle a été débattue et fait l'objet de nombreux rapports.
Un peu comme un outil, une taxe demeure un levier qui répond à un ou plusieurs objectifs, comme le sous-entend le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer. La suite appartient aux élus. Il propose donc de remettre sur le tapis ce sujet si toutefois les élus locaux venaient à réclamer cette franche discussion.
Cette question, le candidat Emmanuel Macron se l’est déjà posée bien avant d'être réélu.
"Dans la campagne présidentielle, le président de la République a proposé de pouvoir imaginer un dégrèvement sur certains produits avec les collectivités pour l’octroi de mer, notamment pour lutter contre l’inflation, pour lutter contre la vie chère. C’était une proposition. Maintenant que le président de la République est élu, que son gouvernement est formé, comme on l’a évoqué avec la présidente de Région et comme on l’évoquera avec chacun des présidents de collectivité et chacun des parlementaires - car c’est une disposition législative - nous devons voir d’abord si cette possibilité a du sens partout ! Il faut éviter de penser que La Réunion doit avoir la même législation que la Martinique, que Mayotte ou que l’Hexagone. La différenciation demandée par la présidente de Région est de bon sens et nous la porterons évidemment à Paris. Et voir éventuellement quels seraient ces produits et ces compensations", entrevoit Gérald Darmanin qui a tout de même souligné que la douloureuse n'a pas été prise au hasard.
Comment les collectivités pourront faire sans ?
"L’octroi de mer est aussi un impôt qui a été inventé pour protéger la vie économique locale des territoires ultramarins, sous forme de barrière douanière qui fonctionne souvent très bien et qui permet de développer l’économie locale plutôt que de subir une concurrence", ajoute-t-il pour contrebalancer la tentation de tout remettre en cause sans fondement.
Le ministre a avancé de façon prudente sur le sujet puisque, juste avant son intervention, la présidente de Région rappelait que l’octroi de mer représentait une manne plus que substantielle pour sa collectivité, 85 millions d'euros tout de même. "Vous voulez qu'il n'y ait plus de route à La Réunion ?", a répliqué Huguette Bello en pensant à ce que donnerait le budget de la Région sans cette taxe. Et elle n’est pas la seule à le penser puisque les maires en dépendent grandement, puisque le produit de cette taxe abonde à hauteur de 360 millions d’euros les caisses de nos 24 communes.
"Après, il y a les choix politiques..."
"La présidente de région a raison de dire que pour faire fonctionner les services publics, il y a des impôts. Il ne faut pas entrer dans la démagogie qui consiste à dire qu’il suffirait de supprimer les impôts (...) Après, il y a des choix politiques qui sont faits selon les convictions politiques de chacun, où est-ce qu'on met les dépenses par rapport aux recettes, mais ça c'est un débat politique. L’octroi de mer est un impôt qui va dans les caisses des régions mais aussi des collectivités locales, dont les communes - c’est très important - pour faire fonctionner le service public. Si nous devions modifier d’une manière ou d’une autre l’octroi de mer, il est évident que l’Etat se tiendrait aux côtés des collectivités pour pouvoir le faire sans que le service public ne soit touché", en prend-il l'engagement.
Sur des images de Samuel Irlepenne