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Victoire diplomatique pour le CRAN : pour la première fois, le Conseil de l’Europe s’engage en faveur des réparations

C’est une première historique : le Conseil de l’Europe vient de publier un rapport dans lequel il invite les autorités françaises à avancer sur la questions des réparations ([http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/ecri/Country-by-country/France/France_CBC_en.asp]urlblank:http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/ecri/Country-by-country/France/France_CBC_en.asp ).   Dans le cadre de son action diplomatique au niveau européen, le CRAN avait exhorté les autorités du Conseil à se saisir de cette question […]

Ecrit par – le mercredi 02 mars 2016 à 16H07

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C’est une première historique : le Conseil de l’Europe vient de publier un rapport dans lequel il invite les autorités françaises à avancer sur la questions des réparations ([http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/ecri/Country-by-country/France/France_CBC_en.asp]urlblank:http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/ecri/Country-by-country/France/France_CBC_en.asp ).
 
Dans le cadre de son action diplomatique au niveau européen, le CRAN avait exhorté les autorités du Conseil à se saisir de cette question incontournable. Cette demande n’est pas restée vaine, comme en témoigne le paragraphe 67 du rapport :
 
[le Conseil de l’Europe] recommande aux autorités françaises de poursuivre le débat à la lumière de la déclaration du Président de la République en mai 2015 sur la question des réparations autres que pécuniaires à la suite de la traite négrière et du passé colonial de la France, en concertation avec la société civile, et de définir une politique à cet égard.
 
 Bien que le CRAN aille plus loin que le Conseil de l’Europe, les réparations non-pécuniaires que propose le rapport permettraient déjà d’avancer sur la question du musée de l’esclavage, sur la réforme agraire dans l’Outre-mer, sur la réforme des programmes scolaires, sur la réforme des politiques de développement en Afrique, sur les restitutions des trésors coloniaux, etc. Fait notable, le Conseil évoque à la fois les réparations dues « à la suite de la traite négrière et du passé colonial de la France ». C’est donc bien une conception extensive que défend à juste titre le Conseil de l’Europe. 
 
« C’est une première historique, a déclaré Louis-Georges Tin. Jusqu’alors, cette question n’avait jamais été traitée par le Conseil de l’Europe. Or le rapport invite les autorités françaises à « définir une politique à cet égard », ce qui est remarquable, concernant à la fois la traite négrière et le passé colonial.

Le CRAN ne peut que se réjouir de cette victoire diplomatique et politique, et entend prendre rendez-vous avec l’Élysée et Matignon pour examiner comment, à la veille du 10 mai, les autorités françaises pourraient, « en concertation avec la société civile, avancer sur le sujet », a déclaré le président du CRAN.
 
Par ailleurs, avec ses partenaires européens, l’ENAR (European Network Against Racism), l’ENPAD (European Network of People of African Descent) et notamment l’ERC (European Reparation Commission), le CRAN souhaite travailler afin de faire que cette position concernant la France puisse être étendue aux autres anciennes puissances coloniales, de la Suède à l’Italie en passant par le Portugal et l’Allemagne.

 

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