Revenir à la rubrique : Santé

Victime d’une supposée erreur médicale, il ne veut plus se faire opérer à la Réunion !

Idriss Tahaibaly a 48 ans, il vit au Tampon. Opéré en juin 2010 d'une banale hernie discale -en tout cas le croyait-il à ce moment-là- il découvre un an plus tard une fibrose qui lui fait vivre l'enfer au quotidien. Voici son témoignage.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 27 mars 2012 à 07H57

Souffrant de douleurs chroniques sur une vaste partie gauche de son corps dès septembre 2009, Idriss Tahaibaly croit à ce moment-là que de l’ostéopathie ou encore de la chiropractie réussiront à l’éloigner de ses tracas. « Quatre crises à en mourir » plus tard, il se résigne à consulter son médecin.

« Il va falloir penser à l’opération » lui dira son médecin traitant devant le diagnostic. Une hernie discale est en effet découverte. Nous sommes en janvier 2010. « Je suis opéré en juin de la même année à l’hôpital de Saint-Pierre. L’opération se passe bien apparemment. On se réveille et on se dit qu’on est content d’être encore là ! » en rigole-t-il. Pas pour longtemps.

« Deux à trois mois après cette opération, je commence à ressentir des douleurs dans le gros orteil du pied droit« . La réponse du chirurgien balaye d’un trait tous les soupçons de raté. Il évoque effectivement « une petite réaction post-opératoire« , tout ce qu’il y a de plus normal raconte Idriss Tahaibaly.

Sans faire l’IRM que pourtant son patient souhaitait vivement pour tirer les choses au clair, « mon docteur me décrète que je n’ai rien« , sans prendre la peine d’aller détecter d’où vient le mal. Il s’agissait d’une visite de contrôle en juillet 2010, un mois après l’opération. « Déjà à ce moment-là, j’étais avec mes doses de morphine« . « Dieu merci, j’ai une femme et des enfants, autrement, j’en aurais fini à ce moment-là » dit-il pour expliquer l’intensité de ses douleurs.

En septembre 2010, alors que les souffrances ne font que décupler, la seule réponse d’un autre chirurgien qui le reçoit à Sainte-Clotilde est celle-là : « vous êtes stressé, vous êtes angoissé ! Il m’a même dit : nous, on ne fait pas de SAV« . Une réplique inacceptable pour l’intéressé qui se sent absolument pas pris au sérieux. Le fardeau continue avant un scanner salutaire passé en janvier 2011.

Comme des brûlures dans le corps

« C’est là qu’on m’a évoqué pour la première fois le terme de « fibrose », c’est une sorte de cicatrice interne » explique Idriss Tahaibaly. En réalité, la fibrose post-opératoire est un risque assez présent, malheureusement. Un petit tour sur des forums internet dédiés finissent par nous en convaincre. C’est la raison pour laquelle la décision d’opération d’hernie discale doit être la réponse ultime, en cas de douleurs insupportables. Une fois l’opération effectuée, une récidive de l’hernie est possible quand ce n’est pas la cicatrice interne, donc la fibrose elle-même qui vient coincer le nerf.

« Ce que l’on m’a proposé au départ, ce sont des infiltrations pour soulager la douleur. Je savais très bien que ça n’allait pas marcher« . La douleur était trop présente. Pour expliquer l’intensité de celle-ci, Idriss parle d’une douleur qui ressemblerait à « une radiation électrique, comme si je recevais une brûlure interne » précise-t-il. Le tableau s’assombrit à cause de la prise de médicaments anti-dépressif ainsi qu’un usage répété de morphine.

Les conséquences de cette complication chirurgicale sont terribles pour l’homme et le père de famille. « J’étais en train de monter une entreprise dans le domaine du bio. J’étais associé dans une entreprise d’où les gens m’ont viré. Je me déplace en béquille. Je ne peux plus avoir de rapport sexuel car ça me fait trop mal. J’ai 48 ans… » dit-il, en laissant parler le silence.

« Je ne vais pas les rater ! »

Il espère aujourd’hui faire toute la lumière sur son opération en elle-même. Par l’intermédiaire d’un personnel médical proche de la scène d’opération ce jour-là, il peut affirmer aujourd’hui que son opération aurait duré 2 heures et demi. « Pourtant, le chirurgien m’a toujours dit que ça s’était passé en 20 minutes« . Ce jour-là, dans le bloc, il y avait deux grands chirurgiens de Saint-Pierre et une interne. « Mais je ne vais pas faire témoigner cette connaissance car elle pourrait avoir des problèmes par la suite par rapport à sa hiérarchie« .  

La prochaine étape est donc judiciaire et médicale, encore. La dernière solution préconisée à ce jour pour faire disparaitre la douleur qui paralyse sa vie est la pose d’une prothèse entre les deux vertèbres d’où s’était déclarée l’hernie discale.

Quant à la riposte donc, « je vais demander à ce que ces médecins soient radiés de la profession. Ensuite, je demanderai des intérêts financiers pour deux ans de vie gâchées. Je suis toujours handicapé des jambes. Je ne vais pas les rater ! » enchaîne-t-il, galvanisé par des prises de contacts d’associations de victimes d’erreurs médicales ou encore de particuliers se trouvant paralysés de la sorte. L’opération d’implantation de prothèse quant à elle se fera sous d’autres cieux, assure-t-il. « Je ne veux plus me faire opérer à la Réunion !« 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Fin de la vente d’alcool réfrigéré dans les grandes surfaces de La Réunion

La préfecture de La Réunion, l’ARS et les acteurs économiques ont signé une charte pour lutter contre les consommations à risque d’alcool. Parmi les nouvelles mesures qui seront mises en place, l’arrêt de la vente d’alcool réfrigéré dans les grandes surfaces réunionnaises, mais aussi des 4×3 et des couvertures de catalogues de vente une semaine avant les fêtes des mères et des pères.