
En début d'année 2014, on constatait une baisse significative de la viande de porc sur les étals. Le secteur annonçait un retour à la normale entre avril et juin de cette année. Aujourd'hui, et après une nouvelle réunion d'échanges entre la Chambre des Métiers et de l'Artisanat, la Chambre d'Agriculture, la CPPR (Coopérative des Producteurs de Porcs de la Réunion) et le syndicats des bouchers-charcutiers-traiteurs, les perspectives sont encore moins bonnes.
"On pensait que le problème serait résolu vers le mois de juin 2014, mais ça va aller plus loin", déclare Bernard Picardo, le président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat. La réglementation européenne ayant évolué récemment concernant l'élevage des porcs, notamment sur la taille des surfaces d'élevage, les petits éleveurs de la Réunion font face à une réduction de leur cheptel. D'où les problèmes d'approvisionnement rencontrés depuis plusieurs mois.
Cette décapitalisation du cheptel se traduit par une baisse du chiffre d'affaires de certaines entreprises artisanales. A l'issue d'une réunion de travail l'an dernier, des engagements avaient été donnés pour que les mêmes quotas soient fournis en période de fête.
Mais aujourd'hui, les bouchers-charcutiers-traiteurs, inquiets, veulent de nouvelles garanties. Le président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat a donc proposé d'interpeller le Préfet. Une rencontre, il y a quelques jours, a permis de déboucher sur l'engagement de Jean-Luc Marx d'organiser une réunion avec la DAAF (Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de la Réunion) "pour envisager une application plus souple de la nouvelle réglementation, au moins le temps que les éleveurs s'adaptent à ces nouvelles règles", relate Bernard Picardo.
La seule viande où la production est plus importante que l'importation
De son côté, la CPPR continue de proposer l'importation de viande fraîche à la Réunion afin de combler le manque. Une solution qui ne satisfait pas pleinement les bouchers-charcutiers-traiteurs en raison du coût. Autre problème, ces entreprises gagnent principalement de l'argent sur les produits issus de la transformation (boudin, saucisson,…).
Le président du syndicat des bouchers-charcutiers-traiteurs de la Réunion, Didier Mazeau, aurait souhaité que la coopérative utilise les financements du projet Defi pour soutenir sa filière. Mais le président de la CPPR, Guy Coré, rappelle que les fonds publics de Defi sont uniquement destinés à faire baisser les prix aux consommateurs. Un volet du projet Défi a toutefois été activé, celui permettant l'aide à l'installation des jeunes éleveurs sur les trois premières années. Mais pour que les premiers élevages arrivent à maturité, il faudra bien compter 18 mois…
Guy Coré reste, lui, confiant. Il préconise une amélioration de la situation d'ici la fin de l'année, "mais l'on ne maîtrise pas la partie administrative avec le risque, d'ici là, que soient lancées des mesures de fermetures administratives", précise-t-il.
A ce jour, la viande de porc est la seule viande à la Réunion où la production (58% de part de marché) est plus importante que l'importation. Au niveau de la distribution, les entreprises artisanales distribuent plus que les grandes surfaces, contrairement à la métropole. Une tendance que les professionnels du secteur espèrent voir perdurer.
"On pensait que le problème serait résolu vers le mois de juin 2014, mais ça va aller plus loin", déclare Bernard Picardo, le président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat. La réglementation européenne ayant évolué récemment concernant l'élevage des porcs, notamment sur la taille des surfaces d'élevage, les petits éleveurs de la Réunion font face à une réduction de leur cheptel. D'où les problèmes d'approvisionnement rencontrés depuis plusieurs mois.
Cette décapitalisation du cheptel se traduit par une baisse du chiffre d'affaires de certaines entreprises artisanales. A l'issue d'une réunion de travail l'an dernier, des engagements avaient été donnés pour que les mêmes quotas soient fournis en période de fête.
Mais aujourd'hui, les bouchers-charcutiers-traiteurs, inquiets, veulent de nouvelles garanties. Le président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat a donc proposé d'interpeller le Préfet. Une rencontre, il y a quelques jours, a permis de déboucher sur l'engagement de Jean-Luc Marx d'organiser une réunion avec la DAAF (Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de la Réunion) "pour envisager une application plus souple de la nouvelle réglementation, au moins le temps que les éleveurs s'adaptent à ces nouvelles règles", relate Bernard Picardo.
La seule viande où la production est plus importante que l'importation
De son côté, la CPPR continue de proposer l'importation de viande fraîche à la Réunion afin de combler le manque. Une solution qui ne satisfait pas pleinement les bouchers-charcutiers-traiteurs en raison du coût. Autre problème, ces entreprises gagnent principalement de l'argent sur les produits issus de la transformation (boudin, saucisson,…).
Le président du syndicat des bouchers-charcutiers-traiteurs de la Réunion, Didier Mazeau, aurait souhaité que la coopérative utilise les financements du projet Defi pour soutenir sa filière. Mais le président de la CPPR, Guy Coré, rappelle que les fonds publics de Defi sont uniquement destinés à faire baisser les prix aux consommateurs. Un volet du projet Défi a toutefois été activé, celui permettant l'aide à l'installation des jeunes éleveurs sur les trois premières années. Mais pour que les premiers élevages arrivent à maturité, il faudra bien compter 18 mois…
Guy Coré reste, lui, confiant. Il préconise une amélioration de la situation d'ici la fin de l'année, "mais l'on ne maîtrise pas la partie administrative avec le risque, d'ici là, que soient lancées des mesures de fermetures administratives", précise-t-il.
A ce jour, la viande de porc est la seule viande à la Réunion où la production (58% de part de marché) est plus importante que l'importation. Au niveau de la distribution, les entreprises artisanales distribuent plus que les grandes surfaces, contrairement à la métropole. Une tendance que les professionnels du secteur espèrent voir perdurer.