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Vers un gouvernement de transition à Madagascar ?

Hier soir à 23h, le colonel Noël Rakotonandrasa, chef mutin a réitéré sa demande de démission du président Marc Ravalomanana. Réputée légaliste, l’armée malgache se donne le droit de prendre position et la tendance est au soutient de l’opposant Andry Rajoelina, l’ex maire d’Antananarivo dit "TGV".

Ecrit par Karine Maillot – le samedi 14 mars 2009 à 12H22

Des chars blindés ont été déployés hier matin dans la capitale, l’armée craignant une intervention de mercenaires embauchés par le président Ravalamonanana. En perdant le soutien de l’armée, le président Marc Ravalomanana n’a plus de poids face à la population et perd toute crédibilité devant la communauté internationale.
De plus, la thèse de la présence de mercenaires s’est au moins partiellement vérifiée. Le journal en ligne Madagate a publié des photos et prétend qu’il s’agit de mercenaires sud-Africains embauchés par Marc Ravalomanana. Cependant, l’ambassade d’Afrique du sud réfute dans un communiqué toute présence de ressortissants mercenaires sur le sol malgache…
Selon Sobika.com hier, Marc Ravalomanana aurait appelé la population des alentours de Iavoloha à contrer une attaque des pros TGV contre le palais. Quelques milliers de personnes ont fait le déplacement dans une ambiance festive, avec le sacrifice d’un boeuf.
A la mi-journée hier, Jean Claude Boidin de l’Union Européenne a déclaré que tout coup d’Etat entrainerait une suspension immédiate de l’aide européenne.
Il est de plus en plus difficile pour la presse de recueillir et de retransmettre des informations. D’après Sobika. Com, Midi Madagascar, Gazetiko, Madagascar Tribune, Inona voavao ont cessé de paraitre suite à des pressions physiques et morales.
Selon le père jésuite Sylvain Urfer qui a vécu 34 ans à Madagascar, et qui a fondé l’Observatoire de la vie publique à Antananarivo, cette explosion sociale s’explique par la jeunesse de l’histoire du pays. La grande île est victime d’une instabilité structurelle. Elle ne se reconnaît pas dans la démocratie et concentre le pouvoir sur le président qui agit souvent de manière arbitraire. Le même phénomène s’est produit à l’élection de l’actuelle président Marc Ravalomanana dont les élections en 2001 n’étaient pas régulières. Pour Sylvain Urfer, la prise de position de l’armée en faveur de l’opposant Andry Rajoelina est le signe avant coureur de la mise en place imminent d’un gouvernement de transition dirigé par l’ex maire.

 

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