Les chiffres provisoires annoncés ce jeudi matin par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de Madagascar ne laisse planer aucun doute sur l’issue du référendum instituant une quatrième république pour la Grande île.
Les malgaches semblent sur le point d’approuver dans leur ensemble le projet de révision constitutionnelle porté par la Haute autorité de transition malgache (Hat).
La CENI avance des chiffres flatteurs pour l’actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, malgré l’inscription dans ce projet d’articles contestés. La population semble donc suivre son message de forte mobilisation mais surtout de changement de constitution pour le pays.
Les résultats définitifs pas avant le début de semaine prochaine
Le « Oui » atteindrait 71% des suffrages exprimés issus des 3.500 bureaux de vote déjà comptabilisés. Les 14.000 bureaux restant ne devraient, malgré tout, pas infirmer cette première tendance de sortie des urnes. Le taux de participation global, pour l’heure, est de 76%.
A Antananarivo, la capitale, le « Oui » est également en tête avec 80,48% des suffrages exprimés, mais avec seulement 40% de participation, selon les mêmes résultats provisoires communiqués jeudi matin par la commission électorale.
Une constitution pour écarter les concurrents à la présidentielle
Selon le CENI, « les résultats officiels seront connus pas avant plusieurs jours, tant certaines zones sont très enclavées », poursuit le communiqué.
Pour rappel, les malgaches doivent se prononcer sur ce projet constitutionnel qui prévoit, entre autres, le rabaissement de l’âge minimum requis pour se présenter à l’élection présidentielle de 40 à 35 ans. Andry Rajoelina, âgé de 36 ans, pourrait ainsi se présenter.
Autre article tendancieux, celui permettant d’éliminer définitivement Marc Ravalomanana, aujourd’hui exilé, puisqu’il impose à tout candidat à la présidentielle de devoir résider dans le pays au moins six mois avant le début des élections.