Coup d’accélérateur dans la campagne intimiste des sénatoriales avec la tenue ce matin de deux conférences de presse à deux pas l’une de l’autre. Celle du PCR d’un côté et de la liste conduite par Jean-Paul Virapoullé de l’autre ([voir notre article]urlblank:http://www.zinfos974.com/Senatoriales-Virapoulle-compte-sur-le-secret-des-urnes_a31485.html ).
Là où les partis politiques avancent prudemment sur le fait de pouvoir briguer ne serait-ce qu’un siège, le PCR se mouille. "La seule liste qui aura deux sénateurs, c’est nous", avance Paul Vergès, parti pour une énième campagne électorale.
Il n’en oublie pas pour autant de critiquer le cavalier seul du Parti socialiste réunionnais. "Les socialistes ont refusé de faire une liste d’union générale avec nous et ils feront ce qu’ils voudront", n’en démord pas le conseiller régional. La droite en prend aussi pour son grade : "ils ont réussi le tour de force de virer les deux sortants", s’amuse Paul Vergès, en spectateur.
Parmi les centristes qui "combattent la politique de Nicolas Sarkozy"
"La liste d’union" proclamée par le PCR trouve sa définition dans le panachage expérimental de la liste. Gélita Hoarau se veut confiante sur le fait de pouvoir attirer vers sa liste les voix centristes: "Tous les grands électeurs centristes vont voter pour notre liste". Selon elle, la "composition même de la liste PCR va convaincre les grands électeurs centristes" de se tourner vers elle. Et comme le dira Michel Dennemont lors de la conférence, obligé de clarifier son positionnement, "ce qui nous différencie des centristes en France continentale, c’est que nous combattons la politique de Nicolas Sarkozy".
Le jeu des chaises musicales
Dans les faits, Michel Dennemont (3ème position) et Françoise Dennemont (suppléante) apportent cette touche de diversité dont se targue la liste "d’union et de rassemblement pour défendre les Réunionnais et les Réunionnaises" du PCR.
Sur l’effacement programmé de Paul Vergès dans "un temps déterminé", Gélita Hoarau n’esquive pas la question. "Il n’a pas l’habitude de terminer un mandat. Comme il l’a dit (Paul Vergès, ndlr), il va démisionner pour laisser la place à Michel Dennemont, comme il l’a fait pour moi en 2004 et je pense que c’est une garantie que l’on donne aux votants centristes".