Pour Paul Vergès, « si on peut aider à sortir de ces difficultés, pourquoi allons-nous nous taire? » Le président de la Région a, sur chaque point, apporté sa vision des enjeux actuels.
Concernant les revenus, « le tissu entreprenarial de la Réunion est très diversifié. Nous disons au patronat, arrangez-vous entre vous, discutez entre vous! Ce n’est pas à la Région ou au Département de dire à un TPE ce qu’elle doit faire« .
Paul Vergès redoute que l’apport financier promis par l’Etat, à savoir 100 euros sur 36 mois ne soit pas une solution sur le long terme. « Que va-t-il se passer après? Quel engagement une TPE/PME peut faire aujourd’hui avec une telle incertitude? »
Concernant l’octroi de mer, Paul Vergès appelle directement à la responsabilités des maires. « Qui dit baisse des recettes d’octroi de mer, dit baisse directe sur le budget communal. Qu’en pensent les maires? Je dis aux communes, vos budgets sont votés, quelle est votre réponse face à ces décisions? »
Enfin, parmi les points principaux, le président de la Région sollicite la Grande distribution pour qu’elle se concerte avec les producteurs locaux.
Nassimah Dindar pour sa part n’a pas mâché ses mots : « Je le répète encore aujourd’hui, le Conseil général n’apportera pas de participation financière pour le secteur privé. Nous avons des publics prioritaires, je l’ai rappelé au préfet ainsi qu’au Cospar« .
Rmistes, RSO (revenu de solidarité), allocation handicapé, minimum vieilliesse, petites retraites agricoles, API (allocation parent isolé)… « Nous apportons notre contribution pour qu’il s’en sortent. Nous devons être responsables. C’est facile d’apposer une signature et contenter certains mais il faut assurer sur le long terme« , a-t-elle ajouté.
Pour la président du Conseil général, il va notamment falloir gérer le RSA, qui dans trois ans sera confié au Département. « Nous n’avons aujourd’hui aucune donnée précise sur les conditions du RSA. Dans trois ans, je dois m’assurer que les publics concernés auront ce qui leur ai dû« .