Les policiers municipaux photographiés durant la verbalisation d’une baigneuse voilée à Nice ont fait l’objet de menaces sur les réseaux sociaux. Au nombre de quatre, les policiers, facilement identifiables sur la photo non floutée, ont été violemment pris à partie sur certaines publications. Des tweets les comparaient notamment à la « Gestapo ».
Une enquête contre X a ainsi été ouverte à la suite de ces publications et porte sur des « menaces écrites » et « outrage à personne détentrice de l’autorité publique ».
L’indignation est désormais totale, de la presse internationale jusqu’au sein même du gouvernement, encore très partagé sur cette affaire. Mardi, une femme en « burkini » a été contrôlée sur la Promenade des Anglais par des policiers qui lui ont demandé de « se baigner autrement« , selon le maire de Nice.
Ce dernier explique que comme elle refusait de s’y soumettre, elle aurait été verbalisée pour « port de tenue sur les plages publiques ne respectant pas le principe de laïcité de l’État ».
L’indignation tient du fait qu’elle faisait le geste d’ôter sa tunique devant les policiers. Le maire ajoute que « la dame venait de se baigner et montrait aux agents qu’elle avait un maillot de bain sous sa tunique, portée sur un legging » selon la description faite par Le Point. Depuis cet été, une trentaine de communes, surtout celles de la Côte d’Azur, ont interdit certaines tenues ne respectant pas la laïcité de l’État sur leurs plages.